Je suis en train de lire « Les routes de l’esclavage », de Mme Coquery-Vidrovitch, il y a aussi l’émission sur Arte en Replay.
Mme Angot n’est pas une historienne.
Le livre en question ne passe rien sous silence, même si certains aspects comme l’esclavage antique ne sont pas approfondis.
Ne rien passer sous silence, cela veut dire aussi que sans la complicité des royaumes côtiers africains, ni les Portugais, ni les Néerlandais, Français et autres n’auraient pu acquérir ces esclaves. Les royaumes côtiers faisaient la chasse à l’intérieur. Un esclave ayant acquis sa liberté pouvait devenir trafiquant à son tour.
Prendre en compte aussi bien les routes atlantiques des Européens, que l’esclavage interne à l’Afrique et l’esclavage interne à l’islam, ainsi que l’esclavage moderne, c’est encore une réalité.
L’esclavage était une pratique normale et admise, avec les captifs de guerre dans les guerres entre tribus africaines, avec les captifs chrétiens pour les musulmans et avec les captifs musulmans pour les chrétiens.
Pour le génocide il y a une définition en droit, il s’agit de la volonté d’anéantir, or l’esclavage avait un but essentiellement économique, vendre, acheter, un esclave valait tant de chevaux, puis exploiter, dans les maisons, dans les plantations, dans les constructions diverses, pour les plaisirs sexuels, l’esclave était une marchandise, que ce fut au temps des esclaves blancs (venant des pays slaves d’où le nom), ou ensuite des esclaves noirs lorsque ce marché s’est tari avec la domination ottomane (pas tari pour tout le monde, mais pour les marchés européens).