Si on en juge par votre titre il faudrait mettre les choses à l’endroit. Vous parlez d’une gauche démocratique qui donnerait le pouvoir au peuple. Cela veut dire que cette gauche s’est déjà emparée du pouvoir et le rend au peuple ? Cette gauche l’aurait-elle dépossédé ? Et de quel droit, ou par quel subterfuge ?
Si vous envisagez une relation étroite entre électeurs et élus, qu’ils soient de droite ou de gauche, ces électeurs devraient avoir la possibilité de contrôler l’exercice du pouvoir qu’ils ont confié à l’élu. Or, ce n’est pas le cas dans les démocraties représentatives, et ce depuis 1789.
Je l’ai répété sur ce site, le contrat moral qui unit l’électeur à l’élu lors de la passation du mandat de pouvoir est un contrat boiteux et illusoire. C’est le seul que je connaisse dans lequel une des parties (l’élu) ne doit rien à l’autre (l’électeur). C’est ainsi que fonctionnent nos « démocraties » (ou soi-disant telles) modernes.
Je dois admettre, pour aussi choquant que ça doive être, que je n’ai pas de solution à cet énorme problème. Il reste donc que les démocraties représentatives sont des approximations, sujettes à tous les vices qu’on peut constater dans le monde.
P.S. Voulez-vous supprimer la corruption ? Châtiez les coupables de façon exemplaire, les résultats seront là dans les huit jours...