@ l’auteur
Finalement, au-delà
des palinodies actuelles, le plus russophobe de nos récents dirigeants semble
avoir été Hollande.
La droite (dont
il n’est cependant pas question ici de vanter les mérites) s’est montrée
singulièrement moins russophobe, Sarkozy compris.
Il est vrai que
les prédécesseurs de Hollande avaient une vision géostratégique moins
rudimentaire et obtuse que ce dernier, empêtré avec suffisance dans son diplôme
de « young leader » (comme nombre de ses camarades du troupeau
social-démocrate).
Mais pour en
revenir à D.DAY, reprenons ici l’extrait d’un commentaire déjà publié à
propos d’un article voisin (6 Juin 1944, « Acte I » de la Société du
Spectacle : Une boucherie stratégiquement utile ???) :
Pour être
totalement objectif il faut effectivement admettre que chacun des belligérants
(côté alliés ou pseudo alliés) avait ses propres visées hégémoniques, ou de
sauvegarde de ses intérêts nationaux, coloniaux, idéologiques ou impérialistes
pour l’après-guerre.
Chacun
tentait donc de faire prévaloir ses objectifs et sa stratégie opérationnelle
auprès des autres, souvent dans une sorte de « poker menteur », certains même
côté occidental allant même jusqu’à envisager de négocier une « paix séparée »
avec les nazis, voire de pactiser déjà en vue d’une issue favorable à leurs
intérêts propres.
Staline, pour
sa part, après avoir constaté l’inanité d’un appel à la conscience soviétique
pour sauver la Russie, s’est résolu à invoquer la défense d’une patrie russe
multiséculaire.
Le
débarquement de Normandie s’inscrit donc dans cette confusion des intérêts et
des visées.
Cela n’enlève
rien au demeurant au courage et au sacrifice des milliers et des centaines de milliers
d’hommes (à l’Est plus qu’à l’Ouest) engagés dans cette tragique boucherie.