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Accueil du site > Tribune Libre > Opération Bagration, Jour-J et D-Day. Trous de mémoire ou mémoire sélective (...)

Opération Bagration, Jour-J et D-Day. Trous de mémoire ou mémoire sélective ? l’Histoire éborgnée du Président Macron

[…] Je reste troublé par l’inquiétant spectacle que donne le trop de mémoire ici, le trop d’oubli ailleurs, pour ne rien dire de l’influence des commémorations et des abus de mémoire – et d’oubli. L’idée d’une politique de la juste mémoire est à cet égard un de mes thèmes civiques avoués.

Paul Ricœur (1913-2005), La mémoire, l’histoire, l’oubli, Éditions du Seuil, Paris, 2000

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« Notre histoire nous dépasse… nos vétérans nous obligent », a déclaré le chef de l’Etat, M.Emmanuel Macron, ce jeudi 6 juin 2019, lors de l’inauguration du mémorial britannique de Ver-sur-Mer.

 

Effectivement. Surtout lorsque cette histoire est soigneusement édulcorée au même titre que ses vétérans sont soigneusement sélectionnés.

 

Sans doute M. Macron serait-il inspiré de lire ou relire les propos de son mentor qui lui auront probablement échappé eu égard à son récent comportement qui, une fois encore, donne une triste image de la France.

Avec les cérémonies de commémoration du 75è anniversaire du Débarquement, voilà que le chef de l’Etat nous offre en effet des développements inédits sur la notion de « contre-récit » ou d’histoire alternative en science politique, relations internationales, relecture ou occultation de faits historiques.

Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, n’a d’ailleurs pas manqué de dénoncer à cette occasion une « réécriture catastrophique de l’Histoire ».

Comment en effet passer sous silence les 27 millions de morts russes de la « Grande Guerre Patriotique » qui se sont sacrifiés après 1941 pour lutter contre l’Allemagne nazie ? 27 millions de morts qui n’ont été représentés par personne dans ces cérémonies du Débarquement, M. Emmanuel Macron ayant jugé bon de ne pas inviter Vladimir Poutine.

Comment continuer à méconnaître le fait que sans le sacrifice soviétique qui a permis de fixer les troupes allemandes sur le front de l’Est, le Débarquement allié n’aurait pas pu réussir ?

Comment ne pas comprendre, en tant que chef de l’Etat, que ne pas honorer cette mémoire relève à la fois de la contre-vérité historique, de la faute et de l’insulte diplomatiques, d’une manipulation opportuniste et pour dire les choses franchement, d'un comportement pathétique qui ne sont pas à la hauteur de la dignité requise pour célébrer un tel événement ?

Dans le même ordre de parti pris désastreux et cette fois-ci intellectuellement malhonnête, on aura noté de quelle manière la lecture publique par le chef de l’Etat à Portsmouth de la lettre d’Henri Fertet, ce jeune lycéen résistant de 16 ans fusillé par les Allemands en 1943, aura là encore été présentée d'une manière volontairement biaisée, sciemment faussée, privée de certains passages dont certains n’étaient pas anodins pour comprendre la démarche spirituelle et engagée, sacrificielle, du jeune héros, profondément patriote, chrétien, Français.

Ainsi, les références à la « France éternelle » ainsi que les aspects chrétiens de foi ardente d’Henri Fertet ont-ils « disparu » de la lettre lue par Emmanuel Macron. La mention « Dites-leur ma confiance en la France éternelle », phrase qui est tout sauf anodine, a tout simplement été supprimée. Caviardés eux aussi les adieux poignants du jeune condamné à mort à son curé, à son évêque, l’exhortation confiante « nous nous retrouverons tous les quatre, bientôt au Ciel », et, encore plus troublante, l'oblitération des derniers mots de sa lettre, ceux qui la signent, et qui sont donc, à ce titre, les derniers que le jeune homme a voulu laisser de son passage sur terre : « Henri Fertet. Au Ciel. Près de Dieu. »

Disparus. Effacés. Foi chrétienne, patriotisme, aux oubliettes ! Vite ! Il fallait passer à autre chose. Au spectaculaire, au sport, par exemple, avec la remise de la Légion d'Honneur à une équipe de jeunes gens, cérémonie assortie d'une allocution, avec considérations (incomprises par les récipiendaires) sur le caractère "taciturne" d'un de leurs collègue, ignare mais décoré, et sans désemparer, passage à une tribune consacrée aux maires futurs Macron—compatibles à l’occasion des prochaines municipales, et voilà que la fuite en avant continue. Combler le vide, éviter toute réflexion.Du sensationnel et du sordide https://www.bfmtv.com/societe/780-tonnes-de-steaks-haches-frauduleux-distribues-a-des-associations-d-aide-aux-plus-demunis-1707311.html

Et l'Histoire dans tout cela ? Nul doute qu'elle réapparaît soigneusement déchiquetée et reformatée.

Comme l’écrit le chercheur Valérie Rosoux à propos du travail de mémoire que Paul Ricoeur propose de substituer au devoir de mémoire ("devoir" que je considère pour ma part comme une brocante conceptuelle ouverte à tous les vents dès lors que tout le monde entreprend désormais de revisiter l’Histoire au nom de ce qu’il faut désormais considérer comme une sorte de « savoir parallèle » correspondant aux sensibilités de chacun), « Pour Paul Ricœur, le travail de mémoire apparaît comme le seul moyen de rouvrir la mémoire sans pour autant susciter le ressentiment et le désir de vengeance. Plutôt que de nourrir une cicatrice incicatrisable, il rompt avec la logique de revanche, comme il rompt avec celle de l’oubli. Loin d’oublier le passé, il intervient dans celui-ci. Il tente de le modifier en lui donnant une autre signification. Non pas en faisant, comme par magie, que ce qui est arrivé ne se soit pas produit. Mais en révélant d’autres avenirs possibles du passé. Il permet de vivre avec le souvenir, plutôt que de vivre sans lui, ou contre lui ».

Rosoux, Valérie-Barbara, Les usages de la mémoire dans les relations internationales, in https://www.academia.edu/5487360/Les_usages_de_la_m%C3%A9moire_dans_les_relations_internationales

« Lorsque la notion de mémoire collective refait surface à la fin des années 1970, poursuit Valérie Rosoux, ce n’est plus sous l’impulsion de sociologues, mais d’historiens. Issue d’une réflexion sur la nature du travail historique, l’histoire de la mémoire collective devient progressivement un objet en soi. "

 

C’est ainsi, précise-t-elle encore, que « Pierre Nora souligne, dès 1978, le caractère fécond de ce concept. La définition qu’il en donne insiste sur la gamme infinie des composantes depuis les souvenirs d'événements directement transmis ou même mythifiés, jusqu’aux mémoires officielles ou, au contraire, clandestines.

 

Il ajoute que la mémoire collective est ce qui reste du passé dans le vécu des groupes ou mieux, ce que ces groupes font du passé."

Pierre NORA, « Mémoire collective », in Jacques LE GOFF, Roger CHARLIER et Jacques REVEL (dir.), La nouvelle histoire, Paris, C.E.P.L., 1978, pp. 398-401. Cité par Valérie-Barbara Rosoux

Ce que ces groupes font du passé est désormais très simple : ils l’ignorent (soit qu’ils n’en ont aucune idée, soit qu’ils l’écartent de leur champ intellectuel et mémoriel, parce que gênant ou insusceptible de « coller » avec leur propre représentation du monde), ou ils le reconstruisent en ne privilégiant que les aspects qui les rassurent ou viennent consolider leur « zone de confort », dans ses aspects intellectuel, psychologique, social, politique.

Et voilà pourquoi « chaque société humaine développe (ainsi) des configurations de mémoire caractéristiques, des perceptions fondamentales propres (qu’il s’agisse de légendes, de croyances ou encore de commémorations) qui façonnent une représentation d’elle-même, largement partagée par ses membres. Il paraît difficile de nier purement et simplement l’existence de transmissions communautaires, l’influence de l’éducation familiale, religieuse, civique, ou le partage de certains signes de reconnaissance. L’étude des relations internationales fait sans cesse apparaître les manifestations d’idées ou d’émotions collectives au sein d’une communauté dont les membres se sentent unis par une solidarité d'intérêts et de traditions."

Soit, mais encore faudrait-il éviter de « tordre la réalité » comme la vérité des faits et se garder d’accepter toute restitution ou représentation officielle d’une réalité qui est soit tronquée, soit tout simplement ignorée malgré les évidences.

Avec Emmanuel Macron, voilà que la France apparaît en effet comme l’un des cas les plus emblématiques concernant l’usage politique du passé. Spécialiste s’il en est, Pierre Nora considère que « la surdétermination mémorielle fait l’originalité du modèle français ».

Pierre NORA, « La loi de la mémoire », in Le Débat, n° 78, janvier - février 1994, p. 191

Je serais tenté de dire qu’avec le même Emmanuel Macron, cette originalité vient plutôt ternir l’usage politique du passé en lui faisant jouer un rôle qui n’est pas le sien, contribuant à dénaturer les propos dont il se sert, avec de première part le cas de la lecture de la lumineuse et poignante lettre d’Henri Fertet, dont on trouvera ci-après le beau commentaire sous la plume de l’universitaire Claude Rochet, entre autres,

https://claude-rochet.fr/henri-fertet/

mais aussi, de seconde part, la méconnaissance sinon l’évacuation volontaire du rôle joué par l’URSS dans la réussite du Débarquement à l’ouest de l’Europe grâce aux batailles de Stalingrad, Koursk et à l’offensive Opération Bagration, véritable « Opération Barbarossa » à l’envers, pour citer ici l’expression de Jacques Sapir dans un article que j’invite les lecteurs à lire attentivement.

https://claude-rochet.fr/mensonge-et-propagande/

Si les historiens occidentaux, comme l’explique l’éminent historien spécialiste de la question Jean Lopez, ne se sont jamais hâtés pour traiter l’opération à tiroirs et à conséquences multiples que les Soviétiques déclenchent, la baptisant de surcroît du nom d’un adversaire de Napoléon : Bagration…rien n’obligeait le chef de l’Etat à occulter un événement historique majeur en écartant son principal artisan : la Russie et ses dirigeants politiques actuels.

L’étude de cas fournit la base d’une analyse non plus diachronique mais thématique. La mise en parallèle de deux récits historiques, mais aussi sa simple évocation, dirais-je, est évidemment plus limitée que celle d’un nombre élevé de cas. Mais le choix de deux cas offre néanmoins l’avantage d’une confrontation détaillée des réalités observées sur une période relativement longue. Il permet de faire apparaître les traits saillants de chaque situation et de s’interroger sur les raisons qui expliquent que ce qui est de règle dans une situation n’advienne pas dans l’autre ou, à l’inverse, que les mêmes mécanismes soient mis en place dans deux situations, pourtant dissemblables à maints égards. La mise en parallèle des deux cas permet ainsi d’analyser l’effet que des contextes totalement différents peuvent avoir sur la gestion et la représentation du passé. Le questionnement qui guide l’analyse peut être schématiquement repris dans une triple interpellation : qui parle, à qui, de quoi et pour quoi ?

 Qui parle ?

 La lecture officielle du passé dépend dans une certaine mesure du locuteur. Il importe donc d’observer l’effet d’un changement concernant les tenants de mémoire officielle. Outre le projet politique du représentant officiel, son expérience personnelle mérite également d’être prise en considération.

 A qui s’adresse-t-on ?

 N’étant ni purement gratuits, ni simplement informatifs, les discours politiques reposent sur une certaine volonté de convaincre. Il est par conséquent nécessaire de se demander quel est l’impact des références officielles au passé sur les souvenirs partagés par la population.

De quel passé et pour quoi ? (ou pourquoi ?)

 L’analyse des références historiques qui émaillent les discours officiels doit permettre de déterminer dans quelles circonstances et dans quel but tel ou tel passé est évoqué ou au contraire omis. Ce questionnement fournit la base d’une réflexion sur la dialectique du passé et du présent dans le cadre de la politique étrangère. Le mouvement qui relie ces deux moments part-il du présent ou du passé ? La première perspective signifie que la politique étrangère détermine une certaine vision du passé en fonction des préoccupations d’aujourd’hui. On peut parler à cet égard du choix du passé. La seconde rappelle que cette politique est elle-même façonnée par le passé. On peut ici parler du poids du passé. Il n’est alors plus question des évocations du passé, mais de son influence, de ses traces.

Cette distinction permet de déterminer la portée et les limites de l’utilisation politique du passé. Pour cerner sa portée, l’examen des caractères et du fonctionnement de la mémoire officielle s’impose. Pour indiquer ses limites, il est utile de se pencher sur les éventuelles résistances rencontrées par l’interprétation officielle du passé.

C’est là le cœur du problème, le mur auquel se heurte le chef de l’Etat.

Le passé et l’histoire le gênent dans la mesure où il se trouve confronté à l’obligation, pense-t-il, de privilégier un passé au profit d’un autre pour tenter de privilégier un acteur plutôt qu’un autre.

De fondamentale, l’erreur devient alors historiquement et politiquement funeste car, tout à son souci de plaire au supposé « Ami Américain » qui n’a que mépris pour l’Europe en général, la France en particulier et principalement la personne de son dirigeant actuel, triste feudataire d’un suzerain prêt à l’écrabouiller, M. Macron néglige l’existence d’un véritable allié, la Russie, fidèle amie ( il suffit de parler avec les Russes pour comprendre leur profond attachement à la France) qui, par-delà les rebuffades et vexations qui lui sont injustement infligées par un mirliflore et l'équipe de pignoufs qui l'entoure, vexations et rebuffades auxquelles la France ne saurait sérieusement s’associer, attend poliment et patiemment la fin d’un intermède que pareil comportement rend chaque jour de plus en plus pénible et insupportable.

 

 

Notes et sources :

 

RICOEUR, Paul, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Éditions du Seuil, Paris, 2000

Sur la notion de « contre-récit » ou d’histoire alternative en science politique, voir effectivement le remarquable ouvrage de Emery Roe.

ROE, Emery, Narrative Policy Analysis. Durham, Duke University Press, 1994, 200 p. Cet ouvrage essentiel de l’analyse des politiques publiques américaines est semble-t-il, sauf erreur, encore inconnu en France.

https://www.dukeupress.edu/narrative-policy-analysis

ROSOUX, Valérie-Barbara, Les usages de la mémoire dans les relations internationales : le recours au passé dans la politique étrangère de la France à l’égard de l’Allemagne et de l’Algérie de 1962 à nos jours, Bruxelles, Éditions Bruylant, 2002, 403 p.

NORA, Pierre, « Mémoire collective », in Jacques LE GOFF, Roger CHARLIER et Jacques REVEL (dir.), La nouvelle histoire, Paris, C.E.P.L., 1978, pp. 398-401. Cité par Valérie-Barbara Rosoux

NORA, Pierre, « La loi de la mémoire », in Le Débat, n° 78, janvier - février 1994, p. 191

Henri FERTET

https://claude-rochet.fr/henri-fertet/

6 juin 1944 – 6 juin 2019

https://www.les-crises.fr/6-juin-1944/

Pyotr BAGRATION

Le personnage

https://www.napoleon-empire.net/personnages/bagration.php

https://data.cerl.org/thesaurus/cnp00539308

https://russiapedia.rt.com/prominent-russians/military/pyotr-bagration/

L’Opération BAGRATION (Операция Багратио́н, Operatsiya Bagration)

Situation stratégique

https://www.secondeguerre.net/articles/evenements/es/44/ev_opbagration.html

Excellente émission radiophonique

https://www.franceinter.fr/emissions/la-marche-de-l-histoire/la-marche-de-l-histoire-06-juin-2014

Bibliographie de l’historien Jean Lopez

https://clio-cr.clionautes.org/operation-bagration-ete-1944-la-revanche-de-staline.html

https://www.amazon.fr/Op%C3%A9ration-bagration-revanche-Staline-1944/dp/2717866752

 

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Pyotr Prince Bagration

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78 réactions à cet article    


  • Jean Guillot Jean Guillot 8 juin 2019 18:31

    Bonjour , quand j’étais petit à l’école on nous apprenais que la France avait été libérée par les américains grâce aux résistants qui avaient fait sauté des routes et des ponts , c’était n’importe nawak , pas un mot sur les Russes smiley


    • Arogavox Arogavox 9 juin 2019 10:40

      devoir de mémoire ?

      >>> http://lemurjaune.fr


    • armand 9 juin 2019 11:18

      @Jean Guillot Bonjour
      Ce ne sont pas les Russes qui ont aidé le débarquement mais bien des réseaux clandestins résistants, comme par exemple celui qui bloqua une division panzer ss près de Reims ( qui se dirigeait vers la Normandie) et permirent ainsi sa quasi destruction par l’aviation alliée.


    • Yanleroc Yanleroc 9 juin 2019 11:35

      @Arogavox, la honte ! Et en plus les MédicS et Hôpitaux devaient remettre leur ADN aux Renseignements ! Ces images seront tractées aux touristes cet été à côté de celles de micron et du Castagneur ! 


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 12:28

      @armand et @Guillot

      Bonjour et merci pour vos commentaires

      "Ce ne sont pas les Russes, écrivez-vous, qui ont aidé le débarquement mais bien des réseaux clandestins résistants, comme par exemple celui qui bloqua une division panzer ss près de Reims ( qui se dirigeait vers la Normandie) et permirent ainsi sa quasi destruction par l’aviation alliée. « 

      Il s’agit de deux rôles complémentaires aux moyens et résultats différents.
      La Résistance a aidé, certes, mais la guerre d’attrition menée par l’URSS sur le front de l’Est a joué le rôle majeur qui a fixé les armées allemandes sur un terrain d’opérations autrement plus gigantesque.
      Lire ici : https://www.secondeguerre.net/articles/evenements/es/44/ev_opbagration.html

      En France, le  »plan vert" fut déclenché le soir du 5 juin 1944, soit quelques heures avant le débarquement de Normandie, avec pour objectif de bloquer dans toutes les régions côtières le transport des divisions allemandes de renfort, empêchant ainsi leur concentration et réduisant fortement leurs capacités opérationnelles. Il se réalisa par toute une série de coupures simultanées de voies ferrées et de fils de télécommunications,
      Le déclenchement des opérations fut annoncé comme chacun sait sur la BBC par différents messages, tels que : "les carottes sont cuites« , »le chat sort et chasse", ou encore la deuxième partie de la première strophe du poème de Verlaine : « Blessent mon cœur d’une langueur monotone ». La première partie, « Les sanglots longs des violons », avait quant à elle été diffusée dés le 1er juin pour inviter les résistants à se tenir prêts.

      Voyez ci-après ce lien particulièrement intéressant dont est extraite la notice précitée :
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/2014/05/12/le-debarquement-en-10-questions-quel-role-joue-la-resistance-en-normandie-467993.html

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 18:08

      @Arogavox

      Devoir de mémoire ?

      >>> http://lemurjaune.fr

      Plus que jamais.
      Merci pour ce lien.
      RB


    • Yanleroc Yanleroc 9 juin 2019 20:15

      De plus, de faux StreetMédics

      « vêtus de T-shirts de »street medics« ont pratiqué ces prises de sang. »Des personnes complètement étrangères à la Coordination se sont permises de pratiquer des gestes médicaux dans la rue« , avait dénoncé dans un communiqué le groupe de soigneurs de rue baptisé »Coordination 1er Secours« . »Nous conseillons vivement aux victimes de ne pas accepter de se faire prélever dans de telles conditions",

      Gilets jaunes : pourquoi de faux « street-médics » ont effectué des prélèvements sanguins ?

    • JPCiron JPCiron 10 juin 2019 09:55

      @Renaud Bouchard

      Il s’agit de deux rôles complémentaires aux moyens et résultats différents.>

      Et tous les rôles ont concouru au résultat. Peu importe les raisons qui les ont motivées. Un Allié, à un moment donné, n’est pas forcément un Ami.
      .
      Notre actuel Ami Américain se comportant comme un Suzerain , sans doute serait-il opportun d’élargir nos Alliances.
      La Russie est quasi toute Européenne. L’Europe Unie élargie à la Russie permettrait de disposer d’une puissance économique et militaire importante à coordonner. Nous pourrions cesser d’être vassaux de fait, dans nombre de domaines. Un statut nouveau !

      .


    • Le421... Refuznik !! Le421 10 juin 2019 09:59

      @Jean Guillot
      Faux !! Les Russes, ça a toujours été en permanence Staline, millions de morts, méchants rouges, communistes, rideau de fer, mur de Berlin, guerre froide, goulags, KGB, etc, etc.
      Ma jeunesse a été bercée de ces douceurs instillées en permanence par les infos.
      Donc, Macron est un bon élève.
      Américains, les bons, Russes, les méchants.
      Épicétou !!


    • mmbbb 10 juin 2019 10:16

      @Jean Guillot on ne me parlait pas non plus du debarquement de Provence . Et aussi de l action des Anglais en Italie . C etait idiot en effet , puisque ce debarquement s inscrivait dans une stratégie plus globale « la tenaille » selon l idiee de Staline.
      En revanche, les morts de Staline ont servi aux intellos pour clore tout debat apres la guerre et eviter de critiquer ce regime. En effet, les russes ayant paye un lourd tribu et etant un facteur determinant de la chute du regime nazi , Staline devenait inattaquable. En revanche, les historiens marxistes ne le disait pas, mais l armee rouge etait assez mal preparee et Staline n avait peu de respect pour la vie humaine « un mort une information , mille morts une statistique » .
      On a oublie aussi la participation active des scientifiques Le plus genial d entres eux Alan Turing ayant reussi a casser le code Lorenz . les historiens l affirment la guerre aurait pu continuer au moins deux ans supplémentaires . Les allemands venait de mettre au point le dernier sous marin U Bott , indetectable . Il aurait fait une carnage . les amercains ont pris les plans et ont construit le premier sous nucleaire nautilus . Les allemands avaient d excellents ingenieurs .
      Et pour terminer , cette guerre a remis en selle , l industrie americaine notamment Boeing qui construisit a la chaine les B29 
       Seule les americains pouvaient le faire , en 1944 l Allemagne a ete noyée sur un tapis de bombes plis de 540 000 tonnes . C ’est cette guerre qui a promu l hegemonie americaine 


    • Zevengeur Zevengeur 10 juin 2019 18:03

      @Renaud Bouchard

      Bonjour,

      "il s’agit de deux rôles complémentaires

      "

      Mon opinion est que l’on était plus proche des 80/20 en faveur des Russes.
      En effet, ces derniers après avoir demandé vainement l’ouverture d’un front ouest aux américains étaient en train de gagner la guerre sur le front est. Au prix fort il est vrai mais c’est un fait.
      Et donc lorsque les américains ont vu que s’ils ne bougeaient pas, alors les Russes allaient gagner la guerre seuls, envahir l’Allemagne et occuper la France. Ces 2 pays allaient donc passer dans le giron communiste, il fallait donc agir.
      D’où le débarquement en Normandie décidé sans prévenir De Gaulle qui du coup n’a jamais participé aux anniversaires du débarquement.
      (De plus, les américains avaient tout prévu pour vassaliser la France, AMGOT, occupation militaire et mise en place d’un gouvernement à leur botte.)

      D’où l’incroyable réécriture de l’histoire avec des français qui aujourd’hui croient à 80% que ce sont les américains qui ont vaincu l’Allemagne contre 20% pour les Russes.
      Dans les années 50 ce pourcentage était inversé, quelle régression...


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 12 juin 2019 19:52

      @JPCiron
      Bonsoir et merci pour votre commentaire.

      Un nouveau statut, effectivement.
      Le monde évolue et change très rapidement.
      Il est fort probable que nous verrons très rapidement des changements géopolitiques d’une très grande ampleur se produire en Eurasie.
      Bien à vous,

      Renaud Bouchard


    • JPCiron JPCiron 23 juin 2019 10:15

      @Zevengeur

      Intéressante analyse.
      Inquiétante aussi.
      La désinformation est une arme indolore mais structurellement violente.
      .


    • Samy Levrai samy Levrai 8 juin 2019 18:57

      Merci citoyen Bouchard pour ce rétablissement historique. Chacun de tes articles te rapproche de la résistance, c’est intéressant.


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 juin 2019 20:23

        @samy Levrai
        Vu il y a bien longtemps sur le mur d’un café, en Haute-Marne, un écriteau portant fièrement et superbement calligraphié la mention : « Ici, on s’honore du titre de citoyen et on se tutoie ! »

        Citoyen Levrai, la résistance est un acte quotidien.
        Voici un superbe roman de Pierre Michon qui ne manquera pas de t’intéresser.

        https://editions-verdier.fr/livre/les-onze/

        Renaud Bouchard


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 juin 2019 20:24

        @Renaud Bouchard
        calligraphiée


      • mmbbb 10 juin 2019 10:31

        @samy Levrai Les americians etaient isolationnistes . Paul Reynaud supplia les americains d entrer en guerre des 1940 , il recut une fin de non recevoir Cette guerre a ete la faillite de l elite francaise . Il a fallu plusieurs decennies pour que le temps fasse son oeuvre . Je ne mets pas en doute la partcipipation des russes, mais sans la puissance industrielle des USA notamment dans l aviation , eux seuls pouvaient construire des avions aussi puissant que le B 29 , nous aurions encore plus souffert . On peut etre anti americain mais l hsitoire ne peut etre tronquée . 
        Je sais que tu es rempli de science et que j ecrit des propos vide de sens, mais si nous nous etions retrouve face a face durant cette guerre , je ne pense pas que j aurais eu beaucoup de sentiment .
        Quant a ton mentor, etre en dessous du parti animaliste , je doute qu il puisse etre un jour president . 


      • Yukimuras 11 juin 2019 10:49

        @mmbbb
        C’est ce qui est pratique quand on est des 2 côtés du manche.
        En effet, les américains ont grandement participés à la montée en puissance allemande avec justement leur puissance industrielle et surtout financière.
        Sans cela, les allemands auraient été nettement moins puissants aussi.
        Les ricains sont juste venus stopper l’avancée russe plutôt que libérer la France pour garder la main sur l’Europe.


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 12 juin 2019 19:59

        Dans deux de ses livres, Le choix de la Défaite : les élites françaises dans les années 1930 et De Munich à Vichy, l’assassinat de la 3e République 1938-1940 (Paris, Armand Colin, 2010 et 2008), Annie Lacroix-Riz, spécialiste d’histoire contemporaine et professeur à l’université Paris 7, a expliqué comment, dans les années trente, l’élite de la société française – politiciens, militaires de haut rang, industriels, banquiers, le haut clergé, etc. – a voulu et planifié l’ « étrange défaite » de 1940. C’est par le biais de cette trahison que l’élite put triompher de l’«  ennemi intérieur » gauchiste, empêcher d’autres réformes politiques et surtout sociales comme celles introduites par le Front Populaire, et éliminer le système, trop démocratique à son goût, de la 3e République en faveur du régime autoritaire et collaborateur de Vichy. Ce régime choya tous les éléments de l’élite du pays, mais surtout le patronat, et tandis qu’il fut un paradis pour celui-ci, il fut un enfer pour les salariés, et pour le peuple français en général ; Annie Lacroix-Riz l’a bien démontré dans un autre ouvrage, Industriels et banquiers sous l’Occupation (Armand Colin, Paris, 2013). Or, dans une toute nouvelle étude, Les Élites françaises entre 1940 et 1944 (Armand Colin, Paris, 2016), l’historienne se penche sur un autre aspect de la saga de la couche supérieure de la société française des années trente et quarante : leur passage de la tutelle allemande à la tutelle américaine. Les défaites subies par la Wehrmacht devant Moscou (fin 1941) et surtout Stalingrad (hiver 1942-1943) ainsi que l’entrée en guerre des États-Unis et le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (novembre 1942) firent comprendre à l’élite française que l’Allemagne perdrait la guerre et que l’inévitable victoire soviétique impliquerait fort probablement pour la France le triomphe de la Résistance, «  majoritairement ouvrière et communiste », et par conséquent une épuration des collaborateurs et des changements révolutionnaires. Afin d’éviter un tel scénario, catastrophique pour eux-mêmes et pour leur ordre socio-économique, la majorité des politiciens, militaires, industriels, banquiers, et autres « gens très bien », responsables directement ou indirectement pour la trahison de 1940 et la politique collaboratrice, répressive et même meurtrière de Vichy, commencèrent à se dissocier discrètement de la tutelle allemande et à préparer un « avenir américain ». Ils espéraient que l’occupation allemande de la France serait suivie par une occupation américaine, ce qui éviterait des « désordres  », mot de passe pour les changements révolutionnaires associés avec la Résistance ; et dans le contexte d’une Pax Americana engendrée par une victoire américaine leurs péchés pro-nazis seraient pardonnés et oubliés, leur permettant de conserver les privilèges traditionnels et nouveaux dont ils avaient joui grâce à Vichy. Sous les auspices du nouveau tuteur américain, la France serait un « Vichy sans Vichy ».Il était possible de rêver à tout cela parce que les leaders américains détestaient également l’idée que, après le départ des Allemands, les Résistants communistes et autres puissent prendre le pouvoir en France, y provoquer des « mutations [politiques et socio-économiques] profondes » et ouvrir la porte à l’influence soviétique. À Washington on n’avait rien contre le régime de Vichy, avec lequel on maintenait jusqu’en janvier 1943 de bonnes relations diplomatiques ; et les autorités étatsuniennes, Roosevelt en tête, espéraient longtemps que dans l’après-guerre Pétain ou un des autres dirigeants vichyssois pas trop souillés par leur germanophilie – comme Weygand ou Darlan – resterait au pouvoir en France, peut-être après un léger « replâtrage parlementaire » du système vichyssois. «  L’avenir américain » fut préparé dans des négociations en Afrique du Nord, où les É.-U. avaient plusieurs consulats, en Espagne et en Suisse, où Berne fut le pied-à-terre de l’agent secret étatsunien Allen Dulles, qui y « veillait à l’avenir de la France » et de l’Europe en général.Les Allemands étaient à la hauteur mais toléraient ces initiatives parce que l’élite du Reich préparait son propre « avenir américain », ce qui impliquait des industriels et banquiers allemands avec de bons contacts américains – y compris Dulles – et même des chefs de la SS/Gestapo. Afin de permettre à quelques-uns des plus fermes suppôts du nazisme au sein de de l’élite allemande, par exemple le banquier Hjalmar Schacht, de se poser en « résistants » quand le régime nazi s’écroulerait, on les enferma dans des camps de concentration comme Dachau, où ils étaient « entièrement séparés de la masse des détenus du camp proprement dit » et bien traités. De façon similaire, les autorités allemandes en France eurent la gentillesse d’arrêter de nombreux « collaborationnistes de premier plan » et de les « déporter » vers le Reich pour y attendre la fin de la guerre dans un confortable lieu de «  détention d’honneur », par exemple des hôtels à Bad Godesberg et au Tyrol. Cette expérience devait servir de « brevet de ‘résistance’ » à ces personnages, leur permettant de poser en héros patriotiques à leur retour en France en 1945.Tandis qu’à l’occasion du choix du tuteur allemand comme « protecteur des coffre-forts » en 1940, « un chef français compatible avec le guide allemand » se tenait déjà prêt dans les coulisses, à savoir Pétain, la sélection d’un chef français compatible avec le nouveau guide américain était nettement moins facile. Le tandem de l’élite française et les autorités américaines détestaient celui qui apparaît aujourd’hui comme un choix manifeste, à savoir Charles de Gaulle, le chef des «  Français libres ». La raison ? Ils le regardaient comme un « fourrier du bolchevisme », « un simple tremplin vers le pouvoir des communistes ». Ce n’est que très tard, à savoir le 23 octobre 1944, donc plusieurs mois après le débarquement en Normandie et le début de la libération du pays, que de Gaulle fut reconnu officiellement par Washington comme chef du Gouvernement provisoire de la République française. La chose devint possible à cause de plusieurs facteurs. Primo, les Américains ont fini par se rendre compte que le peuple français ne tolérerait pas qu’après le départ des Allemands « le tout-Vichy [fût] maintenu en place ». Ils ont compris que, inversement, de Gaulle bénéficiait d’une grande popularité et du soutien d’un grande partie de la Résistance. Par conséquent, ils avaient besoin de lui pour « neutraliser les communistes au lendemain des hostilités ». Secundo, de Gaulle négocia auprès de Roosevelt afin d’adopter une politique « normale », ne menaçant aucunement « le statu-quo socio-économique » ; et il donna des gages en « repêchant » de nombreux collaborateurs vichyssois qui avaient été les favoris des Américains. Tertio, le chef des «  Français libres » avait pris ses distances avec l’Union Soviétique. C’est ainsi que le gaullisme s’est « respectabilisé » et que de Gaulle est devenu « un leader de la droite », acceptable à élite française aussi bien qu’aux Américains, les successeurs des Allemands dans le rôle de « protecteurs » des intérêts de cette élite. Or, du point de vue des nouveaux vrais maîtres de la France – et de la plupart du reste de l’Europe – il fut et resta une sorte de «  rebelle » qui continua longtemps à leur causer des ennuis. Les Élites françaises entre 1940 et 1944 est une étude surprenante, fascinante, rigoureusement et minutieusement documentée, comme les autres livres d’Annie Lacroix-Riz. De ceux-ci, il faut encore mentionner Aux origines du carcan européen (1900-1960) : La France sous influence allemande et américaine (Paris, Éditions Delga, 2014). On peut y apprendre comment, à la suite de la fin de la Seconde guerre mondiale, les États-Unis ont su consolider leur domination politique et économique de l’Europe occidentale par le biais de la création d’institutions européennes. Et ils l’ont fait en collaboration avec des élites françaises, allemandes et autres – y compris des collaborateurs vichyssois « recyclés » tels que Jean Monnet. Dans ce contexte aussi, leur ancien antagoniste, de Gaulle, leur a causé quelques ennuis.

        Source : https://www.investigaction.net/fr/comment-la-france-passa-de-lere-allemande-a-lere-americaine/


      • AmonBra QAmonBra 8 juin 2019 21:52

        Merci @ l’auteur pour le partage.

        Ce président est vraiment un mythomane, un psychopathe de la pire espèce, il a vraiment une araignée au plafond, de quel droit a t il modifié éhontément le contenu de la lettre de Henri Fertet ?

        Cette lettre-testament est un prodigieux et merveilleux témoignage de courage et d’amour pour son pays, par un gamin de 16 ans nom de Dieu ! C’est sacré on ne touche pas !

        Cet associé-gérant des Rothschild est vraiment une catastrophe pour le pays, on est vraiment mal barré dans tous les sens du terme et, j’en suis convaincu, cela ne peut finir que par un naufrage à la hauteur de sa folie. . .


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 juin 2019 22:23

          @QAmonBra

          Bonsoir et merci autant pour votre visite que pour votre commentaire.
          (Mon propos s’adresse aussi aux autres lecteurs qui ont l’obligeance de lire ce papier).

          Vous écrivez : "Cet associé-gérant des Rothschild est vraiment une catastrophe pour le pays, on est vraiment mal barré dans tous les sens du terme et, j’en suis convaincu, cela ne peut finir que par un naufrage à la hauteur de sa folie. . .« 

          Effectivement.

          Nous pouvons encore éviter le naufrage.
          On a vu des circonstances dans lesquelles le commandant et son second se faisaient virer de la passerelle afin de les empêcher de drosser le navire sur les récifs.

          Pour le reste, la tentative (ratée) de rééditer une »séquence Guy Môquet" est là encore pitoyable.

          Mirliflore et pignoufs...

          Bien à vous,
          Renaud bouchard


        • Le421... Refuznik !! Le421 10 juin 2019 10:06

          @QAmonBra
          Aussi vraie et justifiée que soit votre remarque, aussi vrai est le fait que les larbins et les friqués du pays le plébiscitent.
          Donc, le type fait comme bon lui semble...
          C’est la « démocratie » et la Vème République réunies !!


        • Biscotte Biscotte 9 juin 2019 02:54

          Le souci avec les petites merdes comme Macron, c’est qu’elles ne comprennent pas l’histoire, et le passé qui en fit notre pays.

          Il ne faut pas oublier une chose fondamentale, que notre godillot partage avec Pipole 1er, et dans une moindre mesure Moullande (sauf de la bite avec sa Julie) : la détestation des militaires et des armées en général. Il n’y pige que dalle d’ailleurs.

          Micron, n’a même pas connu la conscription (merci Jacquou le Croquant de mallettes plaines de billets), et moins encore ce que peut être un conflit. Les seuls guerres qu’ils connaissent sont celles que mena John Rambo ...En cela, il ne pourra jamais comprendre, ce qu’est un militaire et encore moins un de ceux qui est à la tête d’un immense pays : Vladimir Poutine, qui lui en est un et non pas qu’un agent de l’ex. KGB, mais c’est bel et bien un militaire qui fut au service de sa patrie, dans la branche renseignement.

          Dès que l’on fait ce constat, on comprend mieux le grotesque des commémorations sélectives. Inviter la présidente du peuple allemand, et mettre de côté le représentant du peuple qui a payé le plus lourd durant la seconde, est pour moi le sommet de la bêtise. Et, il en est fier, c’est là ou c’est le plus inquiétant et que je me dis que ce gus, soutenu par une bourgeoisie qu’il faut combattre par tous les moyens, est un fou dangereux, avec la possibilité d’appuyer sur le bouton rouge ! Flippant !


          • kirios 9 juin 2019 09:26

            @Biscotte
            "Inviter la présidente du peuple allemand, et mettre de côté le représentant du peuple qui a payé le plus lourd durant la seconde, est pour moi le sommet de la bêtise. "
            donner tant de fastes au Débarquement lorsqu’on l’on sait que les étatsuniens voulaient faire la France un territoire occupé (comme l’Allemagne).

            la célébration de la victoire devrait être la commémoration du 8 mai 1945 , mais là il n’y aurait plus de plages normandes aux noms américains , il n’y aurait plus de grand mamamouchi étatsunien qui viendrait imposer sa suprématie.... on rendrait , peut être , les honneurs à tous ces français , civils ou militaires, qui se sont battu pour avoir un Pays libre .....

            mais je pense que le programme de micron, et de ses acolytes , est tout autre : c’est celui de livrer, bien ensaucissonnée, la France (mais aussi tous les Pays qui se sont vendus à la communauté européenne) à l’ogre etatsunien .
            du temps de de Gaulle la célébration de la victoire se faisait au Mont Valérien .....


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 09:38

            @Biscotte

            Bonjour et merci pour votre commentaire.
            Tout est dit. Il existe un sérieux décalage entre la réalité du monde et celle d’un homme né en 1977 lors de la sortie de la première série de Star Wars...

            Nous avons donc

            Ceci :
            https://www.lejdd.fr

            Cela :
            https://www.ouest-france.fr

            Ceux-là :
            https://francais.rt.com

            ... :
            https://www.liberation.fr

            Bien à vous,
            Renaud Bouchard


          • Yanleroc Yanleroc 9 juin 2019 10:29

            @Renaud Bouchard

            Emmanuel :  « Main’nant on joue à C’ est Moi Que J’suis le Président ! »

            La maîtresse : « Emmanuel, n’ abîme pas ton joli costume !

            Emmanuel :  »Youpee !« 

            La maîtresse :  » Emmanueeel, nonon !

            Bououm, badaboum !
            (trop tard)


          • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 9 juin 2019 08:33

            Si vous demandez à votre banque un état des rapprochements bancaires, vous recevrez un relevé des ses encaissements et décaissements vous concernant, c’est-à-dire sa situation à elle et non la vôtre, sa vision des choses et non la-vôtre, établie selon ses intérêts et non le vôtre.

            Macron est formaté par le fonctionnement des banques qui ont tellement apprécié son talent à voir les choses de leur point de vue qu’elles lui ont offert le prix d’excellence : président de la Ripoux-blic.

            C’est un exemple caractéristique de capacité à transformer l’histoire en idéologie par la réécriture, comme pour Vercingétorix, Jeanne d’Arc et Napoléon, ces personnages glorieux ou piteux, conquérants ou criminels, rebelles ou serviles, selon le point de vue selon lequel on se place.


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 12:14

              @Séraphin Lampion

              Bonjour et merci pour vos observations.
              Connaissez-vous ces personnages qui furent eux aussi des héros discrets mais ô combien remarquables, dont on ne parle jamais ?

              Le capitaine Charles N’Tchoréré :

              https://www.youtube.com/watch?v=mAQQtt0Ncvk

              Le « tirailleur » Guinéen Addi Bâ :

              https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/culture-africaine/addi-ba-le-tirailleur-senegalais-meconnu-de-la-resistance_3060271.html

              http://addiba.free.fr/addi_ba_recit3.html

              Mais aussi, à vous de compléter la liste, Alphonse Adam, Robert Kieffer, Edmond Proust, Cyprien-Jérôme Samson, tous morts pour la France.

              On lira ici, fruit de lectures de hasard (les plus intéressantes), un compendium d’actes dont le souvenir ne saurait disparaître et que l’on trouve un peu partout en France et en Europe :
              http://www.eure.gouv.fr/content/download/10846/67482/file/Pour%20que%20jamais%20on%20n%27oublie%20....pdf

              Bien à vous et vivent les assurances Mondass.
              Renaud bouchard


            • julius 1ER 9 juin 2019 09:12

               ce jeune lycéen résistant de 16 ans fusillé par les Allemands en 1943, aura là encore été présentée d’une manière volontairement biaisée, sciemment faussée, privée de certains passages dont certains n’étaient pas anodins pour comprendre la démarche spirituelle et engagée,

              @ l’auteur, 

              merci pour le lien, mais après avoir lu consciencieusement la lettre de H Fertet, je pense que vous y allez un peu fort dans vos affirmations, Macron a dit l’essentiel et évité les redondances religieuses qui dans la circonstance étaient juste une bouée à laquelle se raccrocher lorsque l’on sait que l’on va être fusillé incessamment !

              On peut aimer ou ne pas aimer Macron mais personnellement je n’aime pas ce Macron « bashing » qui tient en tout et pour tout d’argument politique !!!!

              Pour ce qui est de la présence ou non de Poutine à ces commémorations, je pensais que c’était lui qui avait volontairement « zappé » ces événements  ?????

              Pour ce qui est du rôle de l’URSS dans la victoire contre le nazisme, je suis aussi très en colère contre cette réécriture de l’Histoire car sans l’apport soviétique nous aurions tous été nazifiés, et c’est vraiment très malsain de ne pas avoir en 2019 une vision générale et partagée de cette période, seuls ceux qui font l’effort de comprendre, savent à qui nous devons notre liberté !!!!


              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 10:01

                @julius 1ER
                Bonjour et merci pour vos observations.

                Il ne s’agit pas tant de Macron « bashing » que de pointer un comportement qui n’est pas de mise dans des circonstances officielles. L’édification des foules en faisant à son tour appel au « syndrome Guy Môquet » ne trompe personne. Sans doute eût-il suffi au président de préciser l’existence de propos à caractère religieux, ce que chacun aurait alors compris, encore que lorsque l’on propose la lecture d’un document tel que celui-là il me semble que la moindre des choses, par respect pour la mémoire de son auteur, mémoire dont on se sert officiellement, est d’en donner l’intégralité plutôt que de le tronquer en omettant les éléments « gênants ».

                Quant à la question de la non-invitation du président russe Vladimir Poutine à ces cérémonies et, à travers elle, la vision de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, notamment en raison de l’importance du rôle joué par l’URSS dans la défaite de l’Allemagne nazie, voici ce qu’en dit l’agence d’information RT :https://francais.rt.com/international/62766-qui-importe-cest-verite-historique-mise-point-poutine-debarquement

                Il me semble aussi que l’intéressé avait un agenda économique et diplomatique d’un tout autre ordre avec l’ouverture du Forum économique international de Saint-Petersbourg :
                https://francais.rt.com/economie/62750-23e-edition-forum-economique-saint-petersbourg

                Cordialement,
                Renaud bouchard


              • JC_Lavau JC_Lavau 9 juin 2019 09:47

                (en russe : Пётр Иванович Багратион

                Or je n’avais entendu prononcer ce nom qu’à la française, dans la bouche de l’acteur qui jouait Napoléon. Sanglant écorchage !


                • popov 9 juin 2019 09:59

                  @Renaud Bouchard

                  Excellent article, comme d’habitude.

                  Vous dites « les discours politiques reposent sur une certaine volonté de convaincre ».

                  Je pense que le discours politique cherche plus souvent à persuader qu’à convaincre.

                  Pour convaincre, il faut des arguments. Celui qui est convaincu peut expliquer pourquoi.

                  Pour persuader, il faut agir comme dans la pub : injecter des images dans le crâne des auditeurs. Celui qui est persuadé ne peut pas expliquer pourquoi avec des arguments convaincants.


                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 11:56

                    @popov
                    Bonjour et merci pour votre observation.
                    "Pour persuader, il faut agir comme dans la pub : injecter des images dans le crâne des auditeurs. Celui qui est persuadé ne peut pas expliquer pourquoi avec des arguments convaincants."
                    Il existe des publicités particulièrement ratées, inintelligibles et qui ne laissent aucun souvenir sinon une impression de pollution mentale.
                    Il en va de même de certains discours qui donnent l’impression d’entendre une musique de fond pour magasins de surgelés : du rien.

                    Renaud Bouchard


                  • CN46400 CN46400 9 juin 2019 12:39

                    Selon notre Manu, Stalingrad n’a pas existé, mais quelqu’un a-t-il entendu, sur la TNT, une phrase sur le rôle de l’Armée Rouge dans ce débarquement ? Hasard ou consigne ?


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 13:06

                      @CN46400
                      (...) Stalingrad n’a pas existé, mais quelqu’un a-t-il entendu, sur la TNT, une phrase sur le rôle de l’Armée Rouge dans ce débarquement ? Hasard ou consigne ?

                      Réponse :
                      Consigne.
                      En tablant sur l’ignorance supposée de la population.

                      Le monde change.
                      De même que l’histoire « officielle » a été sérieusement bousculée par l’irruption en 1973 dans le paysage politique et historique de la France de l’ouvrage de Robert Paxton sur la France de Vichy, une nouvelle lecture de l’histoire est elle aussi en train de s’installer, qui remet les événements en perspective et contribue à réviser des idées erronées, des convictions fausses et des événements ignorés.

                      https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/quand-lhistoire-fait-scandale-34-la-france-de-vichy

                      Voyez aussi, dans un autre domaine, une nouvelle lecture du monde donnée par Kenneth Pomeranz

                      https://clio-texte.clionautes.org/pourquoi-langleterre-a-t-elle-fait-mieux-que-la-chine.html

                      Philippe Minard, post-face à l’édition française de Kenneth Pomeranz, Une grande divergence. La Chine, l’Europe et la construction de l’économie mondiale, Albin Michel, collection « L’évolution de l’humanité », FMSH, p. 496-498.

                      Voir aussi :

                      Bien à vous,
                      Renaud Bouchard


                    • phan 9 juin 2019 14:38

                      Ce livre vient à point. Il contribue à rétablir la vérité sur les opérations de la seconde Guerre Mondiale. En effet, il faut rappeler que le débarquement en Normandie eut été impossible si la majorité de l’armée allemande n’avait été immobilisée face aux forces soviétiques. La victoire de Koursk (juillet 1943) et les offensives qui ont suivi ont rendu possible l’opération Overlord. Ceci est particulièrement vrai dans les chiffres : on estime ainsi qu’en 1944 que 50% du potentiel militaire de l’Allemagne est employé face à l’Armée Rouge alors qu’environ 25% seulement est déployé en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Mais ceci est encore plus vrai pour la qualité des hommes. La guerre contre l’URSS a saigné l’armée nazie. La qualité des hommes, combattants et commandants, s’en ressent. Elle ne se relèvera pas, d’ailleurs, des coups qui lui seront infligés lors de Bagration.

                      Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 3 soldats allemands sur 4 ont été tués par l’armée soviétique, sans oublier la participation de Normandie Niemen - formation aérienne de l’armée de l’air Française ayant combattu l’Allemagne nazie au cours de la seconde guerre mondiale sur le front de l’Est de 1943 à 1945.

                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 15:00

                        @phan

                        Bonjour et merci beaucoup pour votre contribution !

                        Ce lien fournit de précieuses indications quant à l’intelligence de faits historiques.

                        Cordialement,
                        Renaud Bouchard


                        "Ce livre vient à point. Il contribue à rétablir la vérité sur les opérations de la seconde Guerre Mondiale. En effet, il faut rappeler que le débarquement en Normandie eut été impossible si la majorité de l’armée allemande n’avait été immobilisée face aux forces soviétiques. La victoire de Koursk (juillet 1943) et les offensives qui ont suivi ont rendu possible l’opération Overlord. Ceci est particulièrement vrai dans les chiffres : on estime ainsi qu’en 1944 que 50% du potentiel militaire de l’Allemagne est employé face à l’Armée Rouge alors qu’environ 25% seulement est déployé en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Mais ceci est encore plus vrai pour la qualité des hommes. La guerre contre l’URSS a saigné l’armée nazie. La qualité des hommes, combattants et commandants, s’en ressent. Elle ne se relèvera pas, d’ailleurs, des coups qui lui seront infligés lors de Bagration.

                        Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 3 soldats allemands sur 4 ont été tués par l’armée soviétique, sans oublier la participation de Normandie Niemen - formation aérienne de l’armée de l’air Française ayant combattu l’Allemagne nazie au cours de la seconde guerre mondiale sur le front de l’Est de 1943 à 1945."

                      • phan 9 juin 2019 20:46

                        @Renaud Bouchard

                        Il fut le tombeur d’Hitler sur le front de l’Est. Le maréchal Georgui Joukov est le sujet d’une biographie que viennent de publier Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri aux éditions Perrin. L’histoire vraie et extraordinaire d’un homme d’une intelligence hors du commun qui sauva à trois reprises l’URSS de l’invasion nazie.

                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 14:56

                        Aux lecteurs :

                        LE 6 JUIN DE LA VASSALISATION https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/le-6-juin-de-la-vassalisation?mode=text

                        Ce 6 juin 2019, la ville de Caen est morte – c’est finalement une bonne façon de commémorer le 75ème anniversaire du Débarquement vu l’état dans lequel l’armée américaine a laissé la ville avec ses tapis de bombes, une stratégie militaire dont quelques historiens commencent à dire à bas bruit qu’elle n’était peut-être pas vraiment la meilleure. De fait ! Car un patrimoine historique incommensurable, des musées considérables, des œuvres d’art inappréciables, des archives inestimables, des bâtiments historiques et des constructions médiévales et renaissantes irremplaçables, mais aussi et surtout vingt-mille morts civils – sept fois les Twin Towers : voilà ce qui a disparu dans cette tragédie dont des journalistes crétins expliquent aujourd’hui qu’elles visaient à rendre les gares inutilisables pour les allemands ! Après avoir collaboré bien tranquillement deux ans avec les nazis en vertu du Pacte germano-soviétique qui liait Hitler et Staline, leur dieu vivant, les communistes s’étaient découverts une âme de résistant dès le lendemain de l’opération Barbarossa qui nomme la rupture unilatérale de ce pacte par Hitler qui envahit l’URSS le 22 juin 1941. En 1944, le rail français aurait pu être saboté par des communistes enfin devenus résistants, sans qu’il en coûte 20.000 morts à la population civile normande.  

                        Encore un effort et dans soixante-quinze ans, le Christophe Barbier du moment  expliquera sur le BFM du moment, avec la Ruth Elkrief du moment qui opinera du chef, comment le meilleur moyen d’obtenir les marchés pour la reconstruction d’une ville c’est d’abord de la détruire. Idem avec une région. Peut-être aussi disposerons-nous des détails qui nous permettraient de comprendre pourquoi la première vague de ce débarquement s’est effectuée sans blindés mais avec des barges qui, en s’ouvrant, ont offert la poitrine de vingt-mille gamins au feu allemand.

                        Les télévisions ont passé en boucle des images du Jour le plus long, une fiction qui a imposé le récit légendaire d’un Débarquement dans lequel cette guerre pourtant dire « mondiale » oppose les bons Américains aux mauvais nazis avec en prime une France ridiculisée représentée par un maire résistant accueillant les soldats une bouteille de champagne à la main : un acteur choisi pour produire l’effet qu’on imagine puisqu’il s’agissait de… Bourvil, bien connu pour ses rôles de nigaud et de benêt !

                        Ici, en Normandie, depuis cette date, les officiels de la région, les responsables du tourisme et la classe politique dans son entier parlent anglais. On ne dit pas « Jour J », on dit « D-Day ». De même, on dit « Overlord », mais pas « Suzerain ». Dommage, car, le dire en français, c’est expliquer ce que fut véritablement ce 6 juin 1944 : une opération militaire revendiquée par les États-Unis comme une vassalisation. Il suffit juste d’avoir un petit dictionnaire français-anglais comme en ont les touristes pour écrire correctement l’Histoire. Mais, pour ça, il faudra probablement aussi attendre soixante-quinze ans.

                        Pourquoi toujours dire « Overlord » et jamais « Suzerain » ?

                        Qu’est-ce qu’un suzerain ? L’étymologie renvoie à une relation féodale de soumission entre le suzerain qui commande et son vassal qui est commandé. L’AMGOT témoigne que, bien évidemment, le pays suzerain, ce sont les Etats-Unis, et le pays vassal, c’est la France. Que signifie AMGOT ? C’est l’acronyme de Gouvernement militaire allié des territoires occupés, en anglais Allied Military Government of Occupied Territories.

                        Quel était son programme ? Administrer le pays en recyclant les préfets vichystes, parce qu’ils étaient anticommunistes, donc de confiance pour eux, afin de transformer la France en province gouvernée par les Américains. Des officiers américains et anglais ont été formés dans des universités à cet effet. Une monnaie a été frappée. De Gaulle a fait savoir qu’il n’est pas question que les Etats-Unis administrent la France. Il gagne son bras de fer le 23 octobre 1944 quand le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) est reconnu de jure par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union soviétique. La France a ici aussi gagné une bataille, mais elle n’a pas gagné la guerre. Voilà pour quelle raison, tant qu’il a été au pouvoir, le général de Gaulle n’a pas commémoré le Débarquement car il savait, lui, « qu’Overlord » signifiait « Suzerain » et qu’il n’était pas question pour la France de célébrer une opération militaire qui se proposait clairement la vassalisation de la France par les Américains.

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                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 14:57

                          Suite (2)

                          Pour les vingt ans de la commémoration de ce jour-là, Pompidou veut faire changer d’avis le général de Gaulle qui ne souhaite toujours pas s’y rendre. Pour quelles raisons ? Alain Peyrefitte les rapporte : "Vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! Le Débarquement du 6 juin a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Ils avaient préparé leur AMGOT qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis. C’est exactement ce qui se serait passé si je n’avais pas imposé, oui imposé, mes commissaires de la République, mes préfets, mes sous-préfets, mes comités de libération ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! Je veux bien que les choses se passent gracieusement, mais ma place n’est pas là !" (Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Tome 2, pp.84-87)

                          C’est en effet de Gaulle qui interdit aux Américains de s’installer sur le territoire français. Car, contrairement à l’idée reçue que les Américains aimaient tellement la liberté qu’ils sont venus nous aider gracieusement, généreusement, bénévolement, idéalement, les Américains sont entrés en guerre non par amour de la liberté, encore moins pour sauver les Juifs des camps de la mort, ce dont ils avaient pourtant connaissance mais dont ils se moquaient comme d’une guigne, mais parce qu’Hitler leur a déclaré la guerre le 11 décembre 1941. Dès lors, il valait mieux pour eux venir régler le problème en Europe et ne pas attendre que le III° Reich dispose de la bombe atomique et des avions à réaction auxquels son complexe militaro-industriel travaillait, car ce matériel aurait permis au Reich de frapper les Etats-Unis sur leur sol. Le Débarquement n’eut pas lieu par amour de la liberté, ainsi qu’il fut dit par Macron & Trump comme larrons en foire, et relayés par Ruth Elkrief avec gravité, mais parce que les Etats-Unis voulaient d’abord en finir avec Hitler qui leur avait déclaré la guerre avant d’aller ensuite jusqu’à Moscou afin d’en finir avec le régime soviétique. On sait que les partisans d’un arrêt de la guerre avec la chute de Berlin et le partage du monde qui s’en est suivi ensuite avec Yalta – dont la France était exclue…- ont gagné. Le combat contre l’Empire bolchevique s’est ensuite poursuivi sous forme de guerre froide, on connaît l’histoire.

                          Mais qui, alors, initie la commémoration du 6 juin 1944, ce grand moment de l’histoire de France dans lequel les Etats-Unis se proposent de vassaliser le pays ? Réponse : François Mitterrand…

                          Il n’est pas étonnant que cet homme qui, avant guerre, fut proche de la Cagoule - un mouvement d’extrême-droite - , qu’on vit le 1er février 1935 manifester sur une photo en compagnie de gens qui portent une banderole « Contre l’invasion des métèques » - reproduite dans le cahier photos de Pierre Péan, Une jeunesse française : François Mitterrand. 1934-1947 (Fayard) ; qui reçut la francisque des mains même du Maréchal Pétain mi-1943 – photo dans le même cahier…- , qui fut maréchaliste, vichyste, avant de devenir giraudiste, autrement dit affilié à ce général qui était l’homme de paille des américains ; puis qui fut résistant de la vingt-cinquième heures après que la victoire soviétique de Stalingrad eut montré que la guerre était finie – il n’est donc pas étonnant, dis-je, que cet homme ait jubilé d’incarner la seule ligne à laquelle il fut fidèle dans sa vie politique, à part l’amour de lui même : la haine du général de Gaulle.

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                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 14:57

                            Suite (3) et fin

                            C’est pour le quarantième anniversaire du Débarquement que François Mitterrand invite donc Ronald Reagan à commémorer l’événement. Lors de son allocution d’Utah Beach, il va jusqu’à dire : "Saluons les morts allemands tombés dans ce combat"… Qu’avait donc dans la tête François Mitterrand pour fêter ce projet américain de vassaliser la France, pour omettre sciemment le nom du général de Gaulle qui fit échec à ce projet, et pour en profiter pour saluer les soldats nazis ? On est en droit de se le demander…

                            Cette célébration avalise donc la version cinématographique du Jour le plus long qui est un film de propagande. C’est la fiction américaine, le récit américain, la légende américaine, le mythe américain avalisés par la France qui, plus que jamais, s’accepte, s’aime et se veut en Bourvil débile et aviné, niais et crétin, ne comprenant rien à rien, le béret vissé sur le crâne et rigolant bêtement au spectacle de la virilité martiale américaine. Cette version désormais fait la loi. 

                            Pour que cette fiction s’impose, il faut effacer ce qui fut : la légende écarte les faits. Or, les faits sont têtus : cette guerre fut mondiale, elle n’opposa pas seulement les Américains et les Allemands au dessus de la tête bourvilesque des Français. L’historien caennais Claude Quétel, qui fait parler de lui ces temps ci avec un livre sur la Révolution française en disant qu’elle a été complètement inutile, délivrait ses oracles sur BFM. A une journaliste qui lui demandait combien de pays avaient été engagés dans ce conflit, il a répondu… trois ! On comprend que cet homme ait pu, pendant treize années présider à la direction scientifique du Mémorial dit « pour la paix » qui est une grande machine à produire et entretenir le mythe américain en partie avec l’argent du contribuable. Que Claude Quétel ait publié Le Débarquement pour les nuls en 2014 laisse croire qu’il n’a pas lu - disons pour être charitable : relu - son livre !

                            Car cette guerre est le fait d’Alliés que sont donc, au-delà des seuls Américains, des Britanniques, des Canadiens, des Australiens, des Néo-zélandais, des Polonais, des Belges, des Tchécoslovaques, des Néerlandais, des Norvégiens, des Français aussi avec le Commando Kieffer.

                            Il n’y eut pourtant de vedettes, ce 6 juin 2019, que les Américains. Les décorations de la Légion d’honneur ne sont allées qu’à des Américains. N’y avait-il aucun Polonais, aucun Canadien, aucun Britannique, aucun Néo-zélandais pour la mériter ? Aucun Belge ? Aucun Australien ? A moins que le stock n’ait pas été suffisant pour cause d’une pénurie due aux récentes et généreuses distributions à l’équipe de football française – y compris aux remplaçants qui n’ont pas joué… 

                            Dans son discours lu comme un élève de la classe de théâtre de madame Trogneux, Macron n’a pu s’empêcher, arrogant et suffisant, de donner des leçons à Trump en lui faisant savoir que "l’Amérique n’est jamais aussi grande que quand elle se bat pour la liberté des peuples", autrement dit : quand elle ne construit pas des murs pour se protéger de l’immigration mexicaine.

                            Le discours était rédigé pour le trémolo. La plume obscure du Président s’est essayée à un pastiche de Malraux, mais la pléthore d’adjectifs et l’enfilage d’images qui convoquent les cimes et les abîmes, les brumes et le sang ne suffisent pas à faire un style qui porte et transporte. Lire un texte qui singe Malraux ne transforme pas de facto son lecteur en général de Gaulle. D’autant que le comédien a trébuché sur le texte, à moins que le nègre ait été fautif : Macron a en effet parlé de la « poche de la falaise ». Soit il y avait la bonne expression, « poche de Falaise », et il a cru que l’article manquait avant de l’ajouter, soit l’article manquait et sa méconnaissance et son inculture n’ont pas suppléé la faute du scribe. Dans les deux cas, c’était fautif. 

                            Le midi, de mon bureau, j’ai vu passer les hélicoptères de Trump. Aucun hélico polonais, canadien, etc, bien sûr. Je les ai également vus rentrant de Colleville en direction de la cantine de la préfecture. Cette fois, l’armada de Trump précédait le carrosse à pales de Macron.

                            La ville était vide, comme après une explosion nucléaire. Le dispositif policier était hollywoodien. Au pied de chez moi existe un collège dont la sonnerie a été remplacée par des musiques choisies par les élèves – démagogie participative oblige. Ce jour, la musique n’était pas La Panthère rose, comme c’est parfois le cas, mais les trois coups de l’annonce d’Ici-Londres (la radio… gaulliste !) suivis des vers de Verlaine, Les sanglots longs (jamais utilisés dans la Résistance en Normandie, mais dans le centre de la France).

                            Sur la côte, des crétins faisaient semblant de jouer à la guerre, habillés en soldats et conduisant des jeeps de collection, des enfants étaient eux-aussi déguisés en guerriers. On m’a dit que des petits malins facturaient bonbon un tour en blindé. Obscène. Des bières, des mugs, des t-shirts, des porte-clés, des bibelots qui marchandisent la mort des jeunes soldats venus mourir sur le sol normand montrent qu’après de Gaulle et grâce au socialisme mitterrandien qui a décrété licite le règne de l’argent, les Etats-Unis ont gagné : sur notre territoire national, tout se vend, tout s’achète, on peut faire de l’argent avec tout, rien n’est plus sacré puisqu’on peut même désormais acheter et vendre des enfants tout en passant pour un progressiste.

                            Ce 6 juin 2019, à Colombey-les-deux-Eglises, j’en connais un qui doit se retourner dans sa tombe… 

                            Michel Onfray


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 9 juin 2019 17:36

                              @Renaud Bouchard

                              Il taille sec le Michel...comme souvent.


                            • UnLorrain 10 juin 2019 17:03

                              @Aita Pea Pea

                              « au prochain festival de Colombey les deux églises » ...c’est dans une chanson d’un bonhomme qui a tout compris avant l’heure, Hubert Felix Thiefaine, le titre doit être si j’ai bien mémorisé Rock autopsie. ..ahem je viens de vérifier. Une fort ancienne chanson,j’oubliais.


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 juin 2019 17:41

                              @UnLorrain

                              Hubert Felix ...un dingue et un paumé génial...


                            • JP94 9 juin 2019 16:25

                              Pas de quoi s’étonner.

                              Ce que les Occidentaux n’ont pas réussi en laissant les mains libres à Hitler dans les années 30 ( avant et après Münich) ils le tentent à nouveau maintenant. 

                              Les fameuses valeurs dont on nous rabat les oreilles étaient un des points essentiels que mettaient en avance les Soviétiques dans leur combat qui était aussi idéologiques : Gilels jouant aux soldats de l’Armée rouge des sonates de Beethoven sur le Front ...etc 

                              Mais il ne faut pas oublier  lire le Choix de la Défaite, d’Annie Lacroix-Riz l’attitude des Occidentaux avant la guerre. Qui combattait Hitler ? 

                              Au moment de Münich, la Pologne a interdit aux Soviétiques de venir combattre Hitler pour l’empêcher d’envahir la Tchécoslovaquie... et la Pologne était soutenue par les Occidentaux. Qu’a-t-elle après Münich ? eh bien elle a piqué un bout de Tchécoslovaquie tandis que les Allemands prenaient la grosse part, dans l’indifférence des Occidentaux, et avec l’accord des nazis puisque c’était dans le Pacte germano-polonais de Décembre 1934 ...la Pologne était fasciste.

                              Plus de 40% de l’acier et du coke fasciste, dès lors, venaient de Tchécoslovaquie.

                              Elle avait installé toutes ses défenses et dispositifs d’attaque ... à l’Est ... et la logistique ( armements de réserve, stocks ...à l’Ouest : on comprend mieux la fuite , dès le 3 septembre 1939, des dirigeants polonais de Varsovie. Les Allemands arrivent et il y a tout ce qu’il faut ... pour continuer à l’Est.

                              On pourrait remonter plus haut et évoquer le sabotage du Pacte Oriental initié par l’URSS pour une alliance de revers face à Hitler. 

                              La Pologne, poussée par les Anglais, l’a refusée ( comme tous les autres  sauf la France devait conclure un traité d’amitié avec l’URSS, saboté lui aussi  une fois Louis Barthoux assassiné par un policier français au moment de l’assassinat par un Oustachi, d’Alexandre de Yougoslavie à Marseille, 1 heure après son arrivée. 

                              Et la Pologne (comme les chancelleries occidentales imbibées de propagande nazie) prétendait que l’Armée rouge n’était pas en mesure de résister 1 semaine à l’attaque allemande  déjà prévue ( les chancelleries savaient tout, et même les Scandinaves) contrairement à la vaillante armée polonaise « sur qui on pouvait compter face à Hitler »...( double langage d’un pays signataire d’un pacte Beck-Ribbentrop, qui prévoyait que la Pologne occuperait les Pays Baltes ( ce qu’elle a initié en Lithuanie après Münich). et la Russie ( les yeux plus grands que le ventre.

                              On peut d’ailleurs constater que lorsque l’URSS avance ses troupes jusque la ligne Curzon bafouée par la Pologne de Pilsudski,elle envahit en fait des territoires russophones occupés par la Pologne ( rappelons que la Pologne a ré-existé en tant qu’Etat suite à un décret de Lénine ...) et à part les considérations stratégiques de « coller aux lignes allemandes » ( stratégie appliquée à Stalingrad-même si l’on consulte les cartes  voir la rive droite de la Volga, au sein-même de l’Usine Octobre, qui continuait de produite les fameux T34 tandis que les Allemands occupaient l’autre partie de l’usine ! les T34 sortaient de l’usine en tirant ! ).

                              On peut traduire cela : 

                              https://news-fancy.com/1467-chto-delali-fashisty-s-plennymi-zhenshchinamikrasnoarmeicami-full.html

                              Ou ceci pour avoir une idée de la guerre menée par les fascistes à l’Est : 

                              https://zen.yandex.ru/media/history_river/zaiceva-gora—samoe-gibloe-mesto-velikoi-voiny-5ce172ed39169100b31a29c9

                              Vous parliez de sacrifice, voilà ce qu’il en était. 

                              Mais ce sacrifice ne se concevait que pour défendre la patrie, et les acquis du socialisme. 

                              Comme vous avez évoqué la foi chrétienne, précisons qu’entre le fasciste Pie XII et les résistants de Témoignage chrétien, la foi n’a pas le même sens pour tous...

                              Et sous Staline, en 1943, l’église orthodoxe s’est réconciliée avec le régime socialiste, face aux horreurs du fascisme. 

                              Ce qui explique que vous trouviez des photos où des soldats de l’Armée rouge prient (à titre individuel) dans une église ... ou ce qu’il en reste. 

                              L’Eglise orthodoxe, en URSS, a choisi le bon côté. 


                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 16:57

                                @JP94
                                Bravo et surtout grand merci pour cette analyse et les éléments que vous produisez.
                                Votre contribution vient à point nommé.
                                Cordialement,
                                Renaud Bouchard

                                A lire et relire :

                                Pas de quoi s’étonner.

                                Ce que les Occidentaux n’ont pas réussi en laissant les mains libres à Hitler dans les années 30 ( avant et après Münich) ils le tentent à nouveau maintenant. 

                                Les fameuses valeurs dont on nous rabat les oreilles étaient un des points essentiels que mettaient en avance les Soviétiques dans leur combat qui était aussi idéologiques : Gilels jouant aux soldats de l’Armée rouge des sonates de Beethoven sur le Front ...etc 

                                Mais il ne faut pas oublier — lire le Choix de la Défaite, d’Annie Lacroix-Riz— l’attitude des Occidentaux avant la guerre. Qui combattait Hitler ? 

                                Au moment de Münich, la Pologne a interdit aux Soviétiques de venir combattre Hitler pour l’empêcher d’envahir la Tchécoslovaquie... et la Pologne était soutenue par les Occidentaux. Qu’a-t-elle après Münich ? eh bien elle a piqué un bout de Tchécoslovaquie tandis que les Allemands prenaient la grosse part, dans l’indifférence des Occidentaux, et avec l’accord des nazis puisque c’était dans le Pacte germano-polonais de Décembre 1934 ...la Pologne était fasciste.

                                Plus de 40% de l’acier et du coke fasciste, dès lors, venaient de Tchécoslovaquie.

                                Elle avait installé toutes ses défenses et dispositifs d’attaque ... à l’Est ... et la logistique ( armements de réserve, stocks ...à l’Ouest : on comprend mieux la fuite , dès le 3 septembre 1939, des dirigeants polonais de Varsovie. Les Allemands arrivent et il y a tout ce qu’il faut ... pour continuer à l’Est.

                                On pourrait remonter plus haut et évoquer le sabotage du Pacte Oriental initié par l’URSS pour une alliance de revers face à Hitler. 

                                La Pologne, poussée par les Anglais, l’a refusée ( comme tous les autres — sauf la France devait conclure un traité d’amitié avec l’URSS, saboté lui aussi — une fois Louis Barthoux assassiné par un policier français au moment de l’assassinat par un Oustachi, d’Alexandre de Yougoslavie à Marseille, 1 heure après son arrivée. 

                                Et la Pologne (comme les chancelleries occidentales imbibées de propagande nazie) prétendait que l’Armée rouge n’était pas en mesure de résister 1 semaine à l’attaque allemande — déjà prévue ( les chancelleries savaient tout, et même les Scandinaves) contrairement à la vaillante armée polonaise « sur qui on pouvait compter face à Hitler »...( double langage d’un pays signataire d’un pacte Beck-Ribbentrop, qui prévoyait que la Pologne occuperait les Pays Baltes ( ce qu’elle a initié en Lithuanie après Münich). et la Russie ( les yeux plus grands que le ventre.

                                On peut d’ailleurs constater que lorsque l’URSS avance ses troupes jusque la ligne Curzon bafouée par la Pologne de Pilsudski,elle envahit en fait des territoires russophones occupés par la Pologne ( rappelons que la Pologne a ré-existé en tant qu’Etat suite à un décret de Lénine ...) et à part les considérations stratégiques de « coller aux lignes allemandes » ( stratégie appliquée à Stalingrad-même si l’on consulte les cartes — voir la rive droite de la Volga, au sein-même de l’Usine Octobre, qui continuait de produite les fameux T34 tandis que les Allemands occupaient l’autre partie de l’usine ! les T34 sortaient de l’usine en tirant ! ).

                                On peut traduire cela : 

                                https://news-fancy.com/1467-chto-delali-fashisty-s-plennymi-zhenshchinamikrasnoarmeicami-full.html

                                Ou ceci pour avoir une idée de la guerre menée par les fascistes à l’Est : 

                                https://zen.yandex.ru/media/history_river/zaiceva-gora—samoe-gibloe-mesto-velikoi-voiny-5ce172ed39169100b31a29c9

                                Vous parliez de sacrifice, voilà ce qu’il en était. 

                                Mais ce sacrifice ne se concevait que pour défendre la patrie, et les acquis du socialisme. 

                                Comme vous avez évoqué la foi chrétienne, précisons qu’entre le fasciste Pie XII et les résistants de Témoignage chrétien, la foi n’a pas le même sens pour tous...

                                Et sous Staline, en 1943, l’église orthodoxe s’est réconciliée avec le régime socialiste, face aux horreurs du fascisme. 

                                Ce qui explique que vous trouviez des photos où des soldats de l’Armée rouge prient (à titre individuel) dans une église ... ou ce qu’il en reste. 

                                L’Eglise orthodoxe, en URSS, a choisi le bon côté. 


                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 18:58

                                Que dire de plus ?

                                https://francais.rt.com/videos/62859-jardins-versailles-se-transforment-piste-danse

                                Le prochain événement sera probablement l’emballage du palais dans un drapeau LGBTQR etc.

                                Et l’on criera au génie.

                                Viendra aussi le temps de créer une saison foraine estivale avec grande roue, attractions mécaniques, stands de tir, chenille, boutiques de barbe-à-papa et, pour la saison hivernale un immense marché de Noël, avec vendeurs de statuettes en bois d’arbre, colliers en « pierres semi-précieuses », confiseries diverses etc., le tout dans un parfum d’huile chaude (beignets, churros, frites) et de vinasse.

                                Et l’on aura enfin définitivement oublié ceci :

                                https://www.youtube.com/watch?v=kAOpFAGU3aA


                                • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 9 juin 2019 20:51

                                  @Renaud Bouchard

                                  Merci pour votre article et d’avoir tenté d’aller à contrecourant du discours ambiant et officiel.

                                  Tout le monde connait cet aphorisme :« L’histoire est écrite par les vainqueurs ». Et vous citez des auteurs qui font partie de ce camp bien qu’ils ne participent pas à l’embellissement collectif.

                                  Je propose au contraire ici de faire parler les vaincus. Et là je cite un extrait de cet article du Saker par Moon of Alabama :

                                  Rüdiger Overmans, dans son livre intitulé Deutsche militärische Verluste im Zweiten Weltkrieg estime qu’entre la campagne de Pologne et la fin 1944, 75 à 80 % de tous les membres des forces armées allemandes sont morts ou ont disparu au combat sur le front Est.

                                  Et je peux le confirmer : nos monuments au morts ont un ratio mort ww1/ww2 de 4 à 5 pour 1. Chez les allemands c’est l’inverse il est de 1 pour 2. Et dans les cimetières allemands on retrouve le ratio de 75 à 80% morts sur le front de l’Est.

                                  Cette comptabilité macabre devrait définitivement clore la polémique. Je m’étonne toujours que cet argument soit aussi peu utilisé.


                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 juin 2019 21:23

                                    @Michael Gulaputih

                                    Bonsoir et grand merci pour cette observation très intéressante.

                                    Le désastre des pertes humaines dans le conflit qui a ensanglanté l’Europe de l’Est (Allemagne, Russie) est finement comptabilisé à partir des classes d’incorporation au début et à la fin de la guerre (balance vivants/morts).

                                    L’article du Saker par Moon of Alabama , consacré à l’historien militaire Rüdiger Overmans et son livre intitulé Deutsche militärische Verluste im Zweiten Weltkrieg

                                    m’avait échappé.
                                    Cordialement,

                                    Renaud Bouchard


                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 juin 2019 07:32

                                    @Michael Gulaputih que je remercie de ses précisions
                                    ainsi qu’aux Lecteurs.

                                    The US hoped to stay out, not taking part in WW2. Between 1935 and 1939 the US Congress passed a series of Neutrality Acts meant to prevent Americans becoming involved. President Harry S. Truman was quoted as saying by the New York Times in June 24, 1941 : “If we see that Germany is winning, we ought to help Russia and if Russia is winning we ought to help Germany, and that way let them kill as many as possible, although I don’t want to see Hitler victorious under any circumstances. Neither of them thinks anything of their pledged word.”

                                    cf. image publication de l’article précité :
                                    https://www.moonofalabama.org/images8/trumanww2-s.jpg

                                    On lira aussi et on écoutera avec beaucoup d’intérêt ce qui suit :

                                    Le texte remarquable d’indignation de Ph G. sur dedefensa.org

                                    https://www.dedefensa.org/article/le-6-juin-de-phg

                                    ainsi que les propos de l’historienne Annie Lacroix-Riz :

                                    https://youtu.be/ge9_s8a5O2g

                                    et d’autres contributions déjà connues :

                                    https://reseauinternational.net/qui-a-finance-hitler-la-liberte-en-echange-du-silence-des-noms-et-des-faits/

                                    http://www.decorecup.com/2015/08/la-verite-sur-nos-gentils-allies-les-etats-unis-d-amerique.html


                                  • Eric F Eric F 10 juin 2019 09:55

                                    Il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse et minimiser le débarquement de Normandie. Un front avait déjà été ouvert au sud quelques mois plus tôt (Rome a été prise le 4 Juin), le débarquement fut déterminant pour diviser les forces nazies qui ne pouvaient alors plus se concentrer sur le front Est, les soviétiques ont ainsi pu lancer l’opération Bagration le 22 aout. La victoire provient bel et bien de la prise en tenaille de l’Allemagne nazie sur plusieurs fronts.
                                    Poutine avait été invité au 70ème anniversaire du débarquement, c’est une faute historique et diplomatique de l’avoir snobé pour le 75ème anniversaire, les bisbilles présentes devraient passer au second plan.


                                    • phan 10 juin 2019 10:15

                                      @Eric F
                                      Il ne faut pas non plus tomber dans l’amnésie et oublier le débarquement de Provence du 15 août 1944 : débarquement des Alliés en Provence - Aux côtés des troupes anglo-saxonnes figure un puissant corps d’armée constitué de 120.000 Français.

                                      L’éloge à outrance du D-Day n’est qu’un exemple de la Théorie du Grand Remplacement : remplacer l’occupant germain par l’occupant anglo-saxon.

                                    • Eric F Eric F 10 juin 2019 19:08

                                      @phan
                                      De Gaulle privilégiait effectivement la commémoration du débarquement de Provence, qui allait davantage dans le sens du mythe refondateur de « la France libérée par elle-même » puisque les effectifs français étaient prépondérants, même si numériquement et stratégiquement l’importance fut moindre.
                                      L’importance du débarquement de Normandie dans la mémoire collective s’est peu à peu accrue, la filmographie Hollywoodienne y a contribué. Néanmoins, il y avait eu en continuité des commémorations militaires depuis 1945. Mitterrand a voulu des commémorations avec les chefs d’état des pays ayant participé, dans un esprit de réconciliation.


                                    • illiadegun illiadegun 10 juin 2019 11:40

                                      « Si les ricains n’étaient pas là,nous serions tous en Germanie » (sic) chantait-on.

                                      Voilà comment ,aux années 60, une poignée de rigolos tentaient déjà de nous avoir.

                                      Les voilà aujourd’hui au pouvoir. PAUVRE France.


                                      • Eric F Eric F 10 juin 2019 19:24

                                        @illiadegun
                                        Je ne sais qui avait commandité cette chanson de Sardou, mais ça allait à l’époque à l’encontre de l’anti-américanisme alors assez développé en France, le chanteur du reste n’était pas encore célèbre, sa notoriété n’a décollé que plus tard. Le courant de droite libérale atlantiste et européenne s’est peu à peu substitué au courant gaulliste, et a prédominé depuis Sarko, dont Macron reprend voire accentue la ligne.


                                      • agent ananas agent ananas 10 juin 2019 11:59

                                        Merci pour cet article qui remet les pendules à l’heure.

                                        Concernant le débarquement, il faut savoir que celui ci n’avait pas pour but de libérer la France mais d’entamer pour les alliés la course sur Berlin.

                                        Après la victoire des russes à Stalingrad les anglo-saxons étaient très inquiets d’une poussée des soviets vers l’Europe pour l’envahir.

                                        Une fois les rapports de forces déterminés sur le terrain, la conférence de Yalta fut convenue en février 1945 et le partage de l’Europe (et du monde ?) entre les deux blocs (anglo-saxon et soviétique) décidé.


                                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 juin 2019 15:45

                                          @agent ananas
                                          Bonjour et merci pour votre visite et votre commentaire.
                                          Je m’adresse ici en même temps à tous ceux qui contribuent à collecter connaissances et précisions sur une période historique capitale. Qu’ils soient remerciés pour leur souci d’exactitude et leur attention.
                                          Vous écrivez fort justement " qu’après la victoire des russes à Stalingrad les anglo-saxons étaient très inquiets d’une poussée des soviets vers l’Europe pour l’envahir.
                                          / Effectivement.

                                          Une fois les rapports de forces déterminés sur le terrain, la conférence de Yalta fut convenue en février 1945 et le partage de l’Europe (et du monde ?) entre les deux blocs (anglo-saxon et soviétique) décidé.« 

                                          A ceci près que l’on sait désormais que Yalta ne fut que la clôture d’un processus entamé précédemment.

                                           »Stricto sensu, les documents rédigés à l’issue de la conférence de Yalta, secrets ou non, ne font aucune allusion à un partage du monde. En réalité, c’est dès la conférence de Téhéran, en novembre-décembre 1943, que l’URSS avait obtenu de conserver les territoires conquis en 1939-1940 (pays Baltes, Carélie finlandaise, Moldavie et Bessarabie roumaines) et c’est dès le 9 octobre 1944, à Moscou, que le principe d’un partage des sphères d’influence avait été accepté par Churchill. Les rapports de force militaires et politiques ont ensuite achevé le processus, les territoires occupés par l’Armée rouge tombant dans l’orbite soviétique avec la complicité des communistes locaux.

                                          Les exilés des pays de l’Est et De Gaulle, exclus de cette conférence, populariseront l’idée que tout s’était joué à Yalta. Dans les faits, ces accords n’avaient été qu’une étape parmi d’autres dans la construction de ce « rideau de fer » entre le monde libre et le monde communiste."

                                          cf en ce sens l’intéressant article qui suit (il en existe d’autres) :

                                          http://www.lefigaro.fr/histoire/2015/02/03/26001-20150203ARTFIG00337-il-y-a-70-ans-yalta-n-a-pas-partage-le-monde.php

                                          Bien à vous,
                                          Renaud Bouchard


                                        • agent ananas agent ananas 10 juin 2019 17:50

                                          @Renaud Bouchard
                                          En définitive, Yalta n’aura donc servi à Roosevelt de rencontrer ensuite Ibn Saoud sur le Quincy en Mer Rouge pour faire main basse sur le pétrole saoudien ?
                                          Dans mon com’ précédent j’énonçais surtout ce que l’on enseigne grosso modo en Russie. Bref, les sources des médias mainstream, très peu pour moi....


                                        • agent ananas agent ananas 10 juin 2019 18:16

                                          @agent ananas
                                          En lisant la fiche Yalta sur « wiki » (version anglaise) il est mentionné que l’un des principaux point était la création d’une sphère d’influence soviétique en Europe centrale et de l’est, dont la Pologne était la pièce maitresse (dans le passé la Pologne fût le conduit des invasions en Russie).
                                          Staline ne reconnaissait pas le gouvernement en exil polonais et préférait un gouvernement communiste qui fût installé ensuite après guerre malgré ses promesses d’élections libres.
                                          Donc cela ressemble fort à un partage de l’Europe... que la réunion subséquente de Potsdam finalisa.


                                        • Eric F Eric F 10 juin 2019 21:00

                                          Conférence de Téhéran, Yalta ou Potsdam, il y a bien un continuum pour définir des aires d’influence. Si l’histoire a retenu plutôt Yalta, le symbole est probablement que c’est en URSS, et que c’est elle qui a mené le jeu (il est vrai que l’armée rouge était alors fort proche de Berlin).


                                        • Allan Thompson Allan Thompson 10 juin 2019 14:18

                                          « Ils commémorent au mois de juin, un débarquement de Normandie, ils pensent au brave soldat ricain qui est venu se faire tuer loin de chez lui. Ils oublient qu’à l’abri des bombes, les Français criaient : vive Pétain, qu’ils étaient bien planqués à Londres, qu’ y avait pas beaucoup de Jean Moulin. »


                                          • JC_Lavau JC_Lavau 10 juin 2019 14:26

                                            @Allan Thompson. Au concours du plus fou, déploie de grands efforts, et est déjà vachement bien placé.


                                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 juin 2019 15:57

                                            @Allan Thompson
                                            Bonjour et merci pour votre commentaire.
                                            Ce que vous décrivez, qui s’est produit voici 75 ans, continue aujourd’hui.
                                            Un peuple avec des dirigeants qui ont une mentalité de transfuges politiques et de collabos dans l’âme.https://www.lejdd.fr/Politique/voici-la-tribune-des-72-maires-et-elus-locaux-de-droite-qui-annoncent-leur-soutien-a-emmanuel-macron-3903553
                                            Rien n’a changé. La gamelle avant tout.Le monde entier peut crever pourvu que les petites combines puissent persévérer.

                                            Voyez l’excellent film intitulé « Uranus », tiré du roman éponyme de Marcel Aymé (1948).

                                            « L’histoire se déroule dans une petite ville française, bombardée, précisément au moment où la guerre se termine.

                                            La guerre, tout le monde l’a vécue mais pas de la même manière. Et les règlements de compte sont toujours d’actualité même si les chasseurs d’hier sont devenus des proies et réciproquement. C’est la valse des contraires dans laquelle le Français moyen y perd son latin : collabos ou résistants, communistes ou pétainistes, profiteurs ou exploités, traîtres ou patriotes, honnêtes ou magouilleurs, marché noir d’avant ou du moment… avec toutes les nuances imaginables… »

                                            Marcel Aymé ne manque pas d’audace pour publier en 1948 Uranus. Il éparpille, par petits bouts façon puzzle, le rassurant mythe gaulliste de la France unifiée et combattante, libérée et réconciliée. Souvenez vous de la voix emphatique du Général : « Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde » (Londres 1941), foutaise lâche Marcel le cynique.

                                            Claude Berry adapte très fidèlement son roman en s’appuyant sur la crème des acteurs. A moitié détruite par un tardif, et probablement inutile, bombardement américain, la commune de Blémon s’est placée sous la tutelle du maquis local. Les ex-maréchalistes se terrent et se taisent, les profiteurs de guerre se rachètent une conduite, les communistes sont tiraillés entre terreur révolutionnaire et préparation des prochaines élections, les gendarmes ferment les yeux et tous, ou presque, s’accordent pour immoler un écrivaillon collaborateur (Gérard Desarthe). Hélas, le peu coopératif bouc émissaire s’échappe et trouve refuge chez l’ingénieur Archambaud (Jean-Pierre Marielle), qui héberge déjà la famille du communiste Gaigneux (Michel Blanc) et le doux professeur Watrin (Philippe Noiret). Une cohabitation délicate !

                                            Ancien hercule de foire reconverti dans la limonade et le petit blanc, Léopold (Gérard Depardieu) écrase de toute sa puissance une distribution pour autant excellente. Alors que Watrin assure son cours de français dans son bistrot, Léopold pleure sur le funeste destin d’Andromaque :
                                            Où fuyez-vous, Madame ?
                                            N’est-ce point à vos yeux un spectacle assez doux
                                            Que la veuve d’Hector pleurante à vos genoux ?

                                            Il n’aura fallu pas moins d’une guerre mondiale pour que le cafetier illettré se découvre une âme de poète. Ne voilà-t-il pas qu’il compose :
                                            « Passez-moi Astyanax, on va filer en douce
                                            Attendons pas d’avoir les poulets à nos trousses. »

                                            Le colosse a molesté Rochard (Daniel Prévost), le communiste qui avait terrorisé la ville. Le chef de cellule Jourdan (Fabrice Lucchini) hésite sur la conduire à suivre, peut on laisser brocarder un bon militant ? La tragédie est en marche.

                                            Les dialogues de Marcel Aymé sont admirablement ciselés Trop peut-être, Uranus ne prétend pas au naturalisme, mais à la vérité littéraire. La nuit du pilonnage, Watrin a perdu sa femme infidèle, mais survécu miraculeusement au tapis de bombes. Depuis, il revit. Ecoutez Noiret : « Malheureuse planète, astre sombre roulant aux marches de l’Infini ! Je sens peser en moi la présence réelle d’Uranus ! L’astre sombre et glacé pèse sur tous les points de mon être ! Cette masse écrasante de noir, de négatif, de désespoir, de désolation, d’abandon, comme un mauvais rêve ! Et pourtant quelle réalité ! Et combien fidèle et ponctuelle, tous les soirs à onze heures et quart, le combat recommence ! A travers mon sommeil, toute la nuit, jusqu’à mon réveil, jusqu’à la délivrance du matin. Et quand je rouvre les yeux, je retrouve enfin la Terre, je reviens dans la patrie des fleurs, des rivières et des hommes. Qu’elle est belle la Terre ! (…) Rien n’est mauvais dans l’homme. »

                                            https://compagnieaffable.wordpress.com/2016/02/11/uranus-de-claude-berri-la-tirade-de-watrin-philippe-noiret/

                                            Bien à vous,

                                            Renaud Bouchard


                                          • J.MAY J.MAY 10 juin 2019 16:46

                                            @ l’auteur


                                            Finalement, au-delà des palinodies actuelles, le plus russophobe de nos récents dirigeants semble avoir été Hollande.

                                            La droite (dont il n’est cependant pas question ici de vanter les mérites) s’est montrée singulièrement moins russophobe, Sarkozy compris.

                                            Il est vrai que les prédécesseurs de Hollande avaient une vision géostratégique moins rudimentaire et obtuse que ce dernier, empêtré avec suffisance dans son diplôme de « young leader » (comme nombre de ses camarades du troupeau social-démocrate).

                                            Mais pour en revenir à D.DAY, reprenons ici l’extrait d’un commentaire déjà publié à propos d’un article voisin (6 Juin 1944, « Acte I » de la Société du Spectacle : Une boucherie stratégiquement utile ???) :

                                            Pour être totalement objectif il faut effectivement admettre que chacun des belligérants (côté alliés ou pseudo alliés) avait ses propres visées hégémoniques, ou de sauvegarde de ses intérêts nationaux, coloniaux, idéologiques ou impérialistes pour l’après-guerre.

                                            Chacun tentait donc de faire prévaloir ses objectifs et sa stratégie opérationnelle auprès des autres, souvent dans une sorte de « poker menteur », certains même côté occidental allant même jusqu’à envisager de négocier une « paix séparée » avec les nazis, voire de pactiser déjà en vue d’une issue favorable à leurs intérêts propres.

                                            Staline, pour sa part, après avoir constaté l’inanité d’un appel à la conscience soviétique pour sauver la Russie, s’est résolu à invoquer la défense d’une patrie russe multiséculaire.

                                            Le débarquement de Normandie s’inscrit donc dans cette confusion des intérêts et des visées.

                                            Cela n’enlève rien au demeurant au courage et au sacrifice des milliers et des centaines de milliers d’hommes (à l’Est plus qu’à l’Ouest) engagés dans cette tragique boucherie.

                                             


                                            • phan 10 juin 2019 18:16

                                              @J.MAY

                                              Macron est aussi Young Leader, Hollande a invité Poutine au 70éme Anniversaire du D.Day ! Surtout Macron a cédé Alstom aux Américains, la haute trahison n’est pas loin !

                                              L’arbre symbole de l’amitié Trump-Macron est mort ! Citation sur la plaque commémorative du chêne :
                                              Si votre labeur est dur, et si vos résultats sont minces, rappelez vous qu’un jour le grand chêne a été un gland comme vous !

                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 juin 2019 18:37

                                              @J.MAY
                                              Bonjour et merci pour votre intéressant commentaire.
                                              Vous concluez je vous cite- :"Cela n’enlève rien au demeurant au courage et au sacrifice des milliers et des centaines de milliers d’hommes (à l’Est plus qu’à l’Ouest) engagés dans cette tragique boucherie.

                                              « 

                                              Effectivement.Morts au Champ d’Honneur pour certains, dans une guerre d’expansion pour d’autres, pour la défense de leur pays dans la »Grande Guerre Patriotique« pour d’autres encore, pour la »Démocratie« , enfin, et en réalité à cause de la confrontation de fronts idéologiques aussi monstrueux les uns que les autres et qui auront réussi à broyer des millions de gens, plus ou moins convaincus d’être du »Bon Côté« , de défendre »le Monde Libre« , de »lutter contre le Fascisme" etc.

                                              La marche du monde continue et chacun regarde tranquillement se mettre en place les protagonistes dans la guerre économique et technologique qui oppose les USA à la Chine tout comme dans les bruits de bottes de ces mêmes USA menaçant de détruire l’Iran sans que personne ne réagisse outre mesure.

                                              Tout est normal, nos cœurs scintillent, pour citer Jacques Gamblin.

                                              Bien à vous,
                                              Renaud Bouchard


                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 juin 2019 18:40

                                              @phan

                                              Bonjour et merci pour ces observations.

                                              Macron est aussi Young Leader, Hollande a invité Poutine au 70éme Anniversaire du D.Day ! Surtout Macron a cédé Alstom aux Américains, la haute trahison n’est pas loin !
                                              /Et la sanction tombera, n’ayez crainte.

                                              L’arbre symbole de l’amitié Trump-Macron est mort ! Citation sur la plaque commémorative du chêne :
                                              Si votre labeur est dur, et si vos résultats sont minces, rappelez vous qu’un jour le grand chêne a été un gland comme vous !

                                              /Magie de la langue française...

                                              Bien à vous,
                                              Renaud Bouchard

                                            • zygzornifle zygzornifle 10 juin 2019 17:56

                                              Macron a libéré la France avec 75 ans de retard , le maitre des horloges a son coucou réglé sur l’heure de Jupiter ...


                                              • Eric F Eric F 10 juin 2019 19:31

                                                Il faut quand même reconnaitre aux combattants yankees, canadiens, australiens.. (etc.) d’être venus combattre le nazisme alors que leur propre pays n’était pas occupé ni menacé par sa puissance, et la plupart d’entre eux étaient volontaires.


                                                • Pere Plexe Pere Plexe 10 juin 2019 19:53

                                                  @Eric F
                                                  Ils sont les premières victimes de la propagande, qui perdurent.
                                                  Non les Usa et ses alliés ne sont pas venus pour nos beaux yeux ou pour « le monde libre » : ils sont venus défendre leurs intérêts et contrer la Russie.


                                                • Pere Plexe Pere Plexe 10 juin 2019 20:13

                                                  @Pere Plexe
                                                  Il n’est pas question d’oublier ces pauvres gars.
                                                  Mais il ne faudrait pas non plus oublier les millions de Russes tombés, ou les français morts sous les bombes alliés.
                                                  Là on parle de 2500 gus...
                                                  Par comparaison le 22/08/1914 ce sont 27000 soldats français qui sont tombés en une journée !


                                                • Eric F Eric F 10 juin 2019 20:48

                                                  @Pere Plexe
                                                  Je ne parlais pas des motivations des dirigeants, mais de celle des combattants. Les Russes combattaient pour libérer leur territoire, d’autres sont venus de loin alors que leur propre pays n’était pas directement en danger -quoique la guerre du Pacifique et celle de l’Atlantique étaient un continuum, « alliés » contre « axe ».

                                                  Au niveau des dirigeants, il y a forcément une idée de prédominance de l’influence de leur pays / idéologie. Plutôt que « contrer » puisqu’il n’y a pas eu d’attaque, il s’est notamment agit pour les anglo-saxons de « contrebalancer » la puissance soviétique. Ceci dit, pour les pays « libérés », ceux qui sont passé sous la tutelle stalinienne n’ont pas ressenti cela comme une situation tellement plus enviable que l’influence yankee, me semble-t-il.


                                                • izarn izarn 10 juin 2019 21:42

                                                  Le débarquement n’ a que trés peu aidé à la victoire sur l’Allemagne nazie.

                                                  Cette victoire est due essentiellement à l’URSS.

                                                  Certes 20 millions de morts dont la moité en population civile.

                                                  Le débarquement n’a servi qu’a repousser les allemands hors des zones occidentales prévues par Yalta. Ces zones devaient etre occupées par les USA.

                                                  Disparité de divisions allemandes ; sur le front de l’Est 90%...

                                                  De Gaulle avait refusé de participer aux cérémonies de commémoration.

                                                  Nous devons célébrer les américains pour la Libération alors que 90% de l’effort a été fait par l’URSS. De plus ce sont eux qui ont eu la victoire, les premiers à Berlin ou ils ont encore perdu 500 000 soldats, et pas les USA.

                                                  C’est assez symptomatique de nos dirigeant valet de pieds, européisme qui ne veut dire qu’une chose : Américanisme prononcé frôlant la trahison...

                                                  Dire que ça dure encore ces simagrées...

                                                  Macron ne pouvait pas faire autre chose que d’etre ridicule, et Trump un prétentieux.

                                                  Poutine a haussé les épaules...


                                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 juin 2019 23:00

                                                    @izarn
                                                    Bonsoir et merci pour votre commentaire.

                                                    « (...) nos dirigeant valets de pied, européisme qui ne veut dire qu’une chose : Américanisme prononcé frôlant la trahison... » , dites-vous.

                                                    Le qualificatif de « laquais » serait préférable.
                                                    Celui de traîtres coupables d’intelligence avec agents d’une puissance étrangère est encore plus adéquat.

                                                    Voici un article et un ouvrage qui devraient certinement vous intéresser avec notamment les analyses et l’ouvrage d’Eric Branca que je ne saurais trop vous recommander ainsi qu’aux lecteurs.

                                                    Eric Branca, L’ami américain, Washington contre de Gaulle, 1940-1969 (Perrin, 2017),

                                                    est le fruit d’une patiente recherche dans les archives américaines déclassifiées, mais aussi de témoignages recueillis depuis près de trente ans auprès des derniers témoins de cette période-clé.

                                                    Toutes choses qui éclairent d’un jour nouveau, et parfois très cru, la guerre secrète menée par les Etats-Unis pour empêcher Charles De Gaulle de parvenir au pouvoir et, in fine, la France de recouvrer le rang que la Seconde guerre mondiale lui avait fait perdre.

                                                    Souveraineté nationale contre « rationalité supranationale » ; indépendance des Etats contre force des engrenages ; démocratie contre technocratie ; l’affrontement De Gaulle-Monnet dépasse les hommes pour toucher à l’essentiel.

                                                    Une guerre secrète : l’hyperpuissance contre le Connétable.

                                                    Pourquoi de Gaulle refusa-t-il, en 1964, de présider les commémorations du vingtième anniversaire du débarquement allié en Normandie ? Parce qu’il se souvenait que, sans sa volonté farouche de faire échec aux plans de Roosevelt, la France ruinée de 1944 n’aurait pas été traitée autrement que l’Allemagne vaincue, privée d’une fraction de son territoire et placée sous administration militaire américaine. Pis, c’est sur une partie des élites de Vichy que, durant tout le confit, la Maison-Blanche avait misé pour barrer la route à l’homme du 18-Juin.

                                                    Grâce aux archives déclassifiées, mais aussi à des témoignages inexploités, il est désormais possible de raconter pour la première fois cette " guerre de trente ans " qui, de 1940 à 1969, opposa le Connétable de la France libre à la volonté de puissance des Etats-Unis. Alors que, aux instants les plus cruciaux de la guerre froide, le soutien du Général resta toujours acquis à Washington, le Département d’Etat et la CIA ont beaucoup tenté pour l’éliminer de la scène internationale. Du financement du FLN algérien au concours prêté à l’OAS, de l’espionnage nucléaire à la corruption d’une partie de la classe politique française, en passant par l’enrôlement d’Hollywood dans la croisade antigaulliste, Eric Branca raconte avec verve l’histoire secrète et inédite d’un conflit rendu d’une brûlante actualité par l’élection de Donald Trump.

                                                    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article351
                                                    https://notes-geopolitiques.com/geopolitique-de-lami-americain/

                                                    Bien à vous,
                                                    Renaud Bouchard


                                                  • bob de lyon 11 juin 2019 08:55

                                                    Comment en effet passer sous silence les 27 millions de morts russes de la « Grande Guerre Patriotique » qui se sont sacrifiés après 1941 pour lutter contre l’Allemagne nazie ?

                                                    Quelle était la composition de l’Armée rouge en 1941 ? Plutôt que russes ne vaut-il pas mieux utiliser l’expression soviétiques.*

                                                    De même, si l’on s’en tient aux zones de combat de l’Est, le pourcentage d’occupation du territoire russe ne devait représenter que 7 %.

                                                     

                                                    *Je ne nie pas absolument le rôle fondamental joué par l’Union soviétique et je pense que cette cérémonie de souvenir normande est une pantalonnade.



                                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 11 juin 2019 09:59

                                                      @bob de lyon
                                                      Bonjour et merci pour votre visite comme pour votre commentaire.

                                                      Quelle était la composition de l’Armée rouge en 1941 ?

                                                      Très paradoxalement les données relatives à la composition nationale de l’Armée rouge sont inégales, leur exactitude et fiabilité variant selon les années, notamment dans la période de jeunesse de ladite armée (1920) jusqu’à sa première maturité (1941), lorsqu’elle réunira alors près de 5 millions d’hommes et de femmes.

                                                      cf. en ce sens une note intéressante https://www.persee.fr/doc/cmr_0008-0160_1983_num_24_4_1993
                                                      et

                                                      Maksudov S., Négrel Dominique. La composition nationale de l’Armée Rouge d’après le recensement de 1920. In : Cahiers du monde russe et soviétique, vol. 24, n°4, Octobre-Décembre 1983. pp. 483-492.

                                                      DOI : https://doi.org/10.3406/cmr.1983.1993

                                                      www.persee.fr/doc/cmr_0008-0160_1983_num_24_4_1993

                                                      Les vagues d’épuration qui se sont succédé jusqu’à sérieusement affaiblir les capacités opérationnelles de l’Armée rouge (années 30 et 40, à la veille du conflit), brouillent encore les cartes.

                                                      cf. ci-après :

                                                      Cristiani Antonella, Négrel Dominique. Entre répression et reconstruction : l’armée soviétique dans la seconde moitié des années 30 [Résultats et perspectives de la recherche]. In : Cahiers du monde russe : Russie, Empire russe, Union soviétique, États indépendants, vol. 39, n°1-2, Janvier-juin 1998. Les années 30 - Nouvelles directions de recherche. pp. 221-232.

                                                      DOI : https://doi.org/10.3406/cmr.1998.2521

                                                      www.persee.fr/doc/cmr_1252-6576_1998_num_39_1_2521

                                                      http://www.dementieva.fr/russie/armee.html

                                                      Des dizaines de bataillons militaires, composés de citoyens étrangers ont été constitués sur le territoire de l’Union soviétique pour combattre les nazis : Roumains, Polonais, Yougoslaves, Français, Tchécoslovaques et Hongrois. En 1945, le nombre de soldats les composant a même atteint un demi-million.

                                                      Officiellement, ces unités étaient sous le commandement des gouvernements de leur pays, mais en pratique, elles étaient intégrées au système militaire de l’URSS et suivaient les ordres des commandants et de l’État-major soviétiques.

                                                      https://fr.rbth.com/histoire/80691-seconde-guerre-mondiale-urss-armee-etrangers

                                                      Une étude plus complète effectuée par J. Cadiot (CNRS) vous offrira d’autres éléments, l’idée étant que composée à 80% de Russes, l’Armée rouge finit par intégrer une grande partie des...160 nationalités de la Russie (URSS), pays multiethnique par excellence, du simple soldat aux officiers généraux.

                                                      Juliette Cadiot, « “Russian army, non-Russians, non-Slavs, non-Orthodox : the risky construction of a multiethnic army. Russia, USSR” », The Journal of Power Institutions in Post-Soviet Societies [Online], Issue 10 | 2009, Online since 07 December 2009, connection on 11 June 2019. URL : http://journals.openedition.org/pipss/3770

                                                      voir aussi :

                                                      Terry Martin, The Affirmative Action Empire, Nations and Nationalism in the Soviet Union, 1923-1939, Cornell University Press, 2001 ; Juliette Cadiot, Le laboratoire impérial Russie - URSS 1860-1940, Paris, CNRS éditions, 2007.

                                                      Réponse incomplète qui nécessiterait une mise en ordre plus aboutie et plus fouillée, mais qui constitue déjà une bonne base d’étude avec le document suivant :

                                                      Managing the Ethnic Factor in the Russian and Soviet Armed Forces. An Historical Overview.

                                                      Auteurs/ Authors : Susan L. Curran, Dmitry Ponomareff (Rand Docs Series, July 1982)

                                                      https://www.rand.org/content/dam/rand/pubs/reports/2008/R2640.1.pdf

                                                      Bien à vous,
                                                      Renaud Bouchard


                                                    • Eric F Eric F 11 juin 2019 18:41

                                                      @Renaud Bouchard
                                                      De manière générale, il s’agissait de l’Union Soviétique, qui débordait du cadre de la seule Russie, même si on parle couramment de la Russie pour dire l’URSS, comme on dit couramment l’Angleterre pour dire le Royaume Uni.


                                                    • nono le simplet 11 juin 2019 10:14

                                                      salut,

                                                       je croyais avoir commenté cet article mais ce devait être un autre ...

                                                      je suis très loin d’être un fan de Poutine mais cette non invitation est une honte !

                                                      de plus c’est un affront fait aussi au peuple russe à travers Poutine et certainement plus contre productif auprès de l’opinion russe que de l’avoir invité ... une absence complète du sens de la diplomatie ...

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