@Spartacus
Vous réécrivez l’Histoire ?
’’Au sujet des rapports entre Ford et les Nazis,
l’historienne Miriam Kleinman écrit : "Quand vous pensez à Ford, vous
pensez au baseball ou aux donuts. Vous ne pensez pas au portrait d’Henry
Ford qu’Hitler avait accroché dans son bureau." De fait, les rapports
entre Henry Ford et le dictateur allemand sont antérieurs à la prise de
pouvoir par les Nazis, en 1933. Parmi les anti-sémites, Henry Ford s’est
distingué en publiant de nombreuses calomnies contre le peuple juif
dans un journal qui lui appartenait. Si bien qu’en 1931, Hitler disait,
dans le Detroit News : « Je considère Henry Ford comme une inspiration. »
L’admiration était apparemment réciproque. En juillet 1938, Henry Ford
acceptait une médaille du gouvernement allemand, la plus grande
récompense qui pouvait être remise à un étranger par les Nazis. Un mois
plus tard, James Mooney, un haut dirigeant de GM, recevait également une
médaille du gouvernement allemand "pour les grands services rendus au
Reich." L’écrivain anglais Charles Higham cite ces paroles de Mooney, en
1940 : "Hitler est dans le vrai, et je ne ferai rien qui puisse le
contrarier."
A la fin de la guerre, Henry Schneider, un enquêteur
de l’armée américaine, qualifiait la filiale allemande de Ford
d’« arsenal du nazisme, du moins pour les véhicules militaires ». D’après
Schneider, ce dispositif avait l’approbation des dirigeants de Ford, aux
USA. La reconnaissance des Nazis pour Ford et GM était bien fondée :
les camions « Blitz », produits dans une usine construite par GM à Berlin,
étaient une composante majeure de la « Blitzkrieg », l’agression
allemande contre ses pays voisins : la Pologne, l’URSS et la France.
Opel, la filiale allemande de GM, et Ford-Allemagne étaient les deux
premiers constructeurs de camions pour les forces militaires allemandes.’’