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Commentaire de Jason

sur Les Lumières et la main invisible au berceau du capitalisme


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Jason Jason 22 juin 2019 13:18
Vous passez à côté de plusieurs choses : le fait que A.Smith n’a pas inventé le concept de main invisible ; il se trouve chez Bernard Mandeville (fin XVIIème) dans sa fable des abeilles. Deuxièmement Smith ne fait que décrire un état de choses et non ce qui pourrait être. Il n’est pas utopiste, loin de là.

Par exemple il ne parle jamais de la spéculation ou appropriation par le fabricant/fournisseur de la richesse d’autrui lors de la transaction commerciale. En vertu de quelle éthique le brasseur ou le boulanger et plus tard le patron d’industrie s’approprient une partie de la richesse ou des revenus des consommateurs, au delà des coûts réels ? Cette richesse excédant (et souvent de beaucoup) les besoins fondamentaux et même nécessaires à une vie très confortable du producteur et plus encore de l’intermédiaire du commerce. On invoque alors le principe flou à souhait de la concurrence, de la rareté ou de l’acheteur parfaitement rationnel, etc. Psychologie de bazar à l’oeuvre chez la plupart des économistes.

Le problème chez Smith c’est qu’il n’y a pas d’éthique (malgré son ouvrage « la théorie des des sentiments moraux » ou « Theory of moral sentiments, de 20 ans avant » La richesse...") dans sa représentation du monde économique à la Leibnitz où tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les choses sont ainsi, et la providence divine règne sur la marche du monde. C’est un peu la pensée générale des moralistes écossais dont il fait partie, avec la morale des bons sentiments. Ses successeurs lui ont emboîté le pas jusqu’à aujourd’hui. Avec comme avatars le Nudge et le Care...

C’est ainsi que la main invisible se trouve nonchalamment posée sur le tiroir-caisse et qu’elle y reste. La suite n’est qu’une question d’endoctrinement ou de propagande à une échelle planétaire ; mondialisation oblige...

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