@tashrin
Pas besoin de préciser que
vous n’avez aucun besoin des explications de ceux qui ne sont pas de
votre avis ; c’est évident.
Avant
de nous quitter, à propos de l’humanité, vision
d’un homme qui a eu l’occasion et le temps d’y réfléchir :
Parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se
vêtir, se loger et se soigner, l’homme est un consommateur. Il
l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort – comme en
attestent les marchés du prénatal et du funéraire – et se double
d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il en est
ainsi de tout ce qui vit et plus particulièrement de l’humanité
depuis qu’elle existe, ce qui fait de l’être humain, avant toute
autre opinion, un agent économique au service de la société, mais
aux dépens de son environnement. Plus le nombre de ces agents
augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre ceux qu’ils
s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent et
s’enrichissent collectivement, quelles que soient les conditions du
partage de leur richesse et les bienfaits du progrès
scientifique et technique. Qu’il s’agisse de ressources non
renouvelables ou de pollution, les atteintes à
l’environnement suivent cette augmentation, et
s’ajoutent à celles d’une nature jamais avare de catastrophes
inopinées ou cycliques. Sans compter ce qui en résulte en
termes de cacophonie et d’ingouvernabilité croissante, sachant qu’il
suffit de deux êtres humains pour que naissent mésententes et
conflits.
Comment ignorer par ailleurs le caractère
incontournablement pyramidal de notre société, dû au fait que
richesse et pauvreté existe l’une par l’autre et que quels que
soient les aléas de son parcours durant son existence, un
destin aveugle assigne à chacun sa place en son sein lors
de sa naissance, et que les pauvres se multiplient
structurellement à une cadence qui est de 6 à 20 fois celle des
riches, selon la stratification de la pyramide sociale ?
La cause première
et fondamentale de tous les maux de l’humanité apparaît
dès lors pour ce qu’elle est : d’ordre démographique. Or, pas
davantage les religions que les grandes doctrines
socio-politiques qui mènent le monde ne l’admettent, plus
préoccupées du nombre que du bien-être de ceux sur
lesquelles se fondent et prospèrent leurs pouvoirs.