Mon cher Lampion,
Vous dites :« la comédie politique qui se joue devant nos yeux sans que notre position de spectateur nous permette d’agir sur le comportement des acteurs, les plus efficaces restant en coulisse tandis ceux qui tiennent le devant de la scène nous donnent l’illusion d’interpréter le rôle que nous leur aurions fourni lors d’un casting périodique baptisé consultation électorale. »
Vos passez à côté d’une pratique, d’une procédure, qui sont d’une taille telle, et qui relèvent d’habitudes si ancrées dans les mentalités, que personne n’y fait attention. L’histoire, qui vous est chère, regorge de tels exemples. Vous parlez des monuments, témoignages de scènes anciennes ou allégoriques ou encore religieuses ? Je serai intéressé à voir une histoire du parlementarisme.
Nos démocraties, la démocratie, mot qui a peu de sens dans le monde, sont fondées sur la notion de mandat représentatif, la démocratie directe étant peu praticable de nos jours et dans les pays peuplés.
L’exemple que vous citez montre une faille énorme dans cette démocratie représentative, c’est celle qui dispense l’élu de rendre des comptes réguliers et clairs à ses électeurs. Si on définit la politique comme une éthique en actes, ces élus font fi de cette éthique et ils exercent un mandat plus que douteux.
En fait, et je l’ai dit souvent sur ce site, le mandat électoral considéré sous l’angle d’un contrat moral (et il existe beaucoup de ces contrats dans nos sociétés), est un mandat qui n’est jamais convenablement rempli. C’est le seul contrat que je connaisse dans lequel une des parties (l’élu) ne doit quasiment rien à l’électeur.
Mais, ça n’intéresse personne. Monument ignoré des électeurs, par habitude... Que pensent les historiens de ce monument ? E la nave va... (vogue la galère)