@lejules
L’isolationnisme est en effet une tradition américaine que
les 75 dernières années ont tendance à faire oublier. Dans l’opinion publique
américaine des années 30, l’intervention américaine dans la « Grande
Guerre » était même condamnée. Elle n’avait, disat-on, servi à rien.
Quatre millions d’hommes avaient été mobilisés. Les ressources du pays avaient
été réquisitionnées pour porter secours aux Britanniques et aux Français.
Wilson avait passé cinq mois à Paris pour négocier le traité de Versailles et
le pacte de la SDN. Pour quels résultats ? « Les associés » d’hier n’exprimaient
aucune reconnaissance. Ils ne remboursaient pas les dettes qu’ils avaient
contractées pour poursuivre le combat. Il ne fallait pas que les États-Unis
tombent, une fois de plus, dans le piège.
L’isolationnisme ne plaisait pas à Roosevelt, mais il ne pouvait
pas aller à l’encontre d’une opinion majoritaire. « C’est une chose terrible,
disait-il, de regarder derrière son épaule quand on essaye de gouverner et de
s’apercevoir que personne ne vous suit. »
Mais L’Allemagne le
11 décembre 1941, l’Allemagne a annoncé qu’elle entrait en guerre contre les
États-Unis qui étaient restés jusque là une « spectateur engagé », et
on connait la suite : Yalta, le partage du monde, la guerre froide, le
Vietnam, l’Irak, etc.
On dirait en effet que le
balancier revient.