@moderatus

C’est ça le grand problème avec vous, quand on vous apporte la contradiction, preuve à l’appui, vous répondez à côté, et vous stigmatisez votre contradicteur.

C’est VOUS qui avez parlé d’Aznavour, pas moi.

Vous faites semblant d’ignorer que Zemmour attaque les enfants d’immigrés qui portent un prénom ’’étranger’’, oubliant au passage qu’ils ne sont pas responsables de ce fait et que si Aznavour était prénommé Charles, ce n’était ni de son fait, ni de celui de ses parents, mais simplement parce que la sage-femme de la clinique où il naquit avait choisi ce prénom, la loi française de l’époque interdisant de porter le prénom Shahnourh, choisi par ses parents.

Aznavour était tellement français, qu’il était en fait franco-arménien, ayant demandé la nationalité arménienne en 2008.

Pour votre info, Mimoun était né Ali, Alain était un prénom d’usage, et il s’est converti au catholicisme en 1955.

N’importe qui peut choisir un prénom d’usage ou un pseudonyme.

Nul doute que les anti-maghrébins nous parleraient de taqîya si les Français portant un prénom maghrébin décidaient de ’’franciser’’ leur prénom, étant rappelé que pour changer de prénom quand on est né Français, ne peut se faire pour convenance personnelle.

 ’’L’intérêt légitime du demandeur à changer de prénom est apprécié en fonction des circonstances. Le motif de la demande ne doit pas reposé sur une simple convenance personnelle. Si le cas dans lequel le prénom d’origine est objectivement ridicule ne pose a priori pas de problème, d’autres situations nécessiteront la réunion de suffisamment d’éléments pour démontrer cet intérêt légitime. Voici quelques cas jugés par les tribunaux.’’

La demande de changement de prénom peut également être justifiée par des motifs religieux ou identitaires. Les juges peuvent ainsi tenir compte de « l’insertion de l’enfant dans sa famille paternelle de confession musulmane, ainsi [que du] respect dû à sa double culture franco-égyptienne » pour justifier d’un changement de prénom (arrêt n° 13-17450 rendu par la 1ère chambre civil de la Cour de Cassation le 24 septembre 2014).

Néanmoins, ne justifie pas d’un intérêt légitime la personne qui demande à changer un prénom français pour un prénom hébraïque pour revenir à ses racines et mieux pratiquer sa religion, son prénom ne lui interdisant « ni de pratiquer la religion hébraïque si elle le souhaitait, ni de revenir à ses racines » (arrêt n° 05-20951 rendu par la même chambre le 18 janvier 2007).

En clair on ne peut pas se pointer à l’état civil et demander à changer de prénom pour faire ’’ Plus Français’’.

Votre titre ‘’Pourquoi certains Français issus de l’immigration rejettent le pays d’accueil ou ne se sentent pas français ?’’ est un parfait délire. Si certains personnes issues de l’immigration deviennent Françaises à leur demande, c’est qu’elles ne rejettent pas le pays d’accueil. Quand aux autres, nées en France et ayant 1 ou 2 parents français, bien qu’ayant des ancêtres maghrébins, ou autres, elles ne sont pas dans un pays d’accueil, mais dans leur pays.

Enfin, quand on cessera de renvoyer constamment les enfants et petits-enfants d’immigrés à leurs origines, on pourra discuter du fait que certains ne peuvent pas se sentir acceptés comme Français.