@shadrack
Il s’agit de la fin d’un propos de JPII sur l’évolution.
"Le magistère de l’Eglise est
directement intéressé par la question de l’évolution, car
celle-ci touche la conception de l’homme, dont la Révélation nous
apprend qu’il a été créé à l’image et à la ressemblance de
Dieu. La Constitution conciliaire ’Gaudium et spes’ a magnifiquement
exposé cette doctrine, qui est un des axes de la pensée chrétienne.
Elle a rappelé que l’homme est ’la seule créature sur terre que
Dieu a voulue pour elle-même’. En d’autres termes, l’individu humain
ne saurait être subordonné comme un pur moyen ou un pur instrument
ni à l’espèce ni à la société : il a valeur pour lui-même.
Il est une personne. Par son intelligence et sa volonté, il est
capable d’entrer en relation de communion, de solidarité et de don
de soi avec son semblable. Saint Thomas observe que la ressemblance
de l’homme avec Dieu réside spécialement dans son intelligence
spéculative, car sa relation avec l’objet de sa connaissance
ressemble à la relation que Dieu entretient avec son œuvre (Somme
théologique). Mais, plus encore, l’homme est appelé à entrer dans
une relation de connaissance et d’amour avec Dieu lui-même, relation
qui trouvera son plein épanouissement au-delà du temps, dans
l’éternité. Dans le mystère du Christ ressuscité nous sont
révélées toute la profondeur et toute la grandeur de cette
vocation (Gaudium et spes). C’est en vertu de son âme spirituelle
que la personne toute entière jusque dans son corps possède une
telle dignité. Pie XII avait souligné ce point essentiel : si
le corps humain tient son origine de la matière vivante qui lui
préexiste, l’âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu
(’Animas enim a Deo immediate creari catholica fides nos retinere
jubet’ dans l’encyclique Humani generis), En conséquence, les
théories de l’évolution qui, en fonction des philosophies qui les
inspirent, considèrent l’esprit comme émergeant des forces de la
matière vivante ou comme un simple épiphénomène de cette matière,
sont incompatibles avec la vérité de l’homme. Elles sont d’ailleurs
incapables de fonder la dignité de la personne."