• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de njama

sur L'impasse arménienne


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

njama njama 31 août 2019 09:44

@alinea

Pour ce que j’en ai vu en 2009, ce que j’en ai appris ensuite les oppositions confessionnelles en Syrie n’ont existé que dans la presse occidentale depuis 2011. Il fallait donc trouver dans le régime syrien pris en la personne de Bachar des opposants politiques de longue date et des intentions machiavéliques (qui ne correspondent en rien au personnage).

Néanmoins avant cette pseudo-révolution localement dans certaines villes certaines mosquées sunnites s’étaient radicalisées sous l’influence de certains prédicateurs salafistes. La récente mosquée Ar-Rahman à Alep (construite en 1994) était par exemple beaucoup plus bruyante et agitée que la grande mosquée Omeyyades qui était un océan de sérénité et de convivialité.

Bachar al-Assad est lui-même d’une minorité alaouite, ce serait un non-sens politique pour lui d’essayer de manipuler les minorités religieuses en Syrie. De plus son épouse Asma est d’une grande famille sunnite de Homs. Les chrétiens de Syrie, arméniens compris soutiennent très majoritairement le régime syrien. Les arméniens d’Arménie ont d’ailleurs été les premiers à faire parvenir de l’aide alimentaire et humanitaire en Syrie en 2011.

La ligne politique du parti Baas est panarabe, et les fondateurs du panarabisme sont surtout les chrétiens d’orient, du Liban, de Syrie, ...qui en étaient largement inspirateurs et parties prenantes de la Nahda
 
«  La Nahda a été initiée notamment par les familles maronites Al-Boustani (surtout par Boutros al-Boustani, fondateur de la Al-Medrassa al-watania, l’École nationale, en 1863) et Al-Yaziji, importatrice du modèle européen de scolarisation).

Une autre famille syrienne, les Marrash, de confession melchite contribua au développement de la Nahda. Francis Marrash fut l’un des premiers représentants syriens de la Nahda, avec Ghabat al-haqq, considéré comme le premier roman moderne arabe, roman allégorique aux idées rousseauistes. Il influença les écrivains des XIXe et XXe siècles, notamment Khalil Gibran, et fut un précurseur du nationalisme arabe. Il prône entre autres une modernisation des écoles arabes, une séparation de l’État et de la religion, la libération féminine, exprimant l’optimisme européen du XVIIIe siècle. Il introduit aussi un renouveau stylistique dans son œuvre poétique. Sa sœur Maryana Marrash incarnait la libération féminine : ayant réintroduit la tradition des salons littéraires dans le monde arabe, elle fut aussi la première femme à écrire dans la presse arabe »


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès