@alinea
Pour ce que j’en ai vu en 2009, ce que j’en ai appris ensuite les oppositions confessionnelles en Syrie n’ont existé que dans la presse occidentale depuis 2011. Il fallait donc trouver dans le régime syrien pris en la personne de Bachar des opposants politiques de longue date et des intentions machiavéliques (qui ne correspondent en rien au personnage).
Néanmoins avant cette pseudo-révolution localement dans certaines villes certaines mosquées sunnites s’étaient radicalisées sous l’influence de certains prédicateurs salafistes. La récente mosquée Ar-Rahman à Alep (construite en 1994) était par exemple beaucoup plus bruyante et agitée que la grande mosquée Omeyyades qui était un océan de sérénité et de convivialité.
Bachar al-Assad est lui-même d’une minorité alaouite, ce serait un non-sens politique pour lui d’essayer de manipuler les minorités religieuses en Syrie. De plus son épouse Asma est d’une grande famille sunnite de Homs. Les chrétiens de Syrie, arméniens compris soutiennent très majoritairement le régime syrien. Les arméniens d’Arménie ont d’ailleurs été les premiers à faire parvenir de l’aide alimentaire et humanitaire en Syrie en 2011.
La ligne politique du parti Baas est panarabe, et les fondateurs du panarabisme sont surtout les chrétiens d’orient, du Liban, de Syrie, ...qui en étaient largement inspirateurs et parties prenantes de la Nahda
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La Nahda a été initiée notamment par les familles maronites Al-Boustani
(surtout par Boutros al-Boustani, fondateur de la Al-Medrassa
al-watania, l’École nationale, en 1863) et Al-Yaziji, importatrice du
modèle européen de scolarisation).
Une autre famille syrienne, les Marrash, de confession melchite
contribua au développement de la Nahda. Francis Marrash fut l’un des
premiers représentants syriens de la Nahda, avec Ghabat al-haqq,
considéré comme le premier roman moderne arabe, roman allégorique aux
idées rousseauistes. Il influença les écrivains des XIXe et XXe siècles,
notamment Khalil Gibran, et fut un précurseur du nationalisme arabe. Il
prône entre autres une modernisation des écoles arabes, une séparation
de l’État et de la religion, la libération féminine, exprimant
l’optimisme européen du XVIIIe siècle. Il introduit aussi un renouveau
stylistique dans son œuvre poétique. Sa sœur Maryana Marrash incarnait
la libération féminine : ayant réintroduit la tradition des salons
littéraires dans le monde arabe, elle fut aussi la première femme à
écrire dans la presse arabe »