@Lanla
Les Arméniens (ainsi que d’autres minorités religieuses) ont été
génocidés parce qu’ils n’étaient pas musulmans mais chrétiens et
refusaient de se convertir à l’Islam après plusieurs centaines d’années
d’exactions et humiliations de toutes sortes (interdiction d’accéder à
certaines professions, obligations de comportements spécifiques,
etc...).
Vous devriez nous dire de quelle source vous avez tiré de telles allégations ! car si vous pensez qu’elles auraient pu être la cause d’exterminations d’arméniens ottomans, c’est que vous êtes très inculte sur cette page d’histoire dans laquelle la religion n’a absolument rien à voir.
Dans l’effervescence de tous les nationalismes dans la seconde moitié du XIX° siècle les Arméniens du sultanat avaient espéré accéder à une indépendance nationale, et rêvaient même de restaurer une Grande Arménie qui aurait relié les deux mers, de la mer noire à la Caspienne... c’est à dire de Erzurum à Bakou (Azerbaïdjan)
Pour ce faire ils sont rentrés ouvertement et avec une grande ardeur dans la lutte armée avec en sous-main les aides impériales, un peu comme aujourd’hui les terroristes islamistes en Syrie ont été aidés et armés par des puissances étrangères.
FRA Fédération révolutionnaire arménienne
La FRA-Dachnak dans l’Empire ottoman (1890-1919)
Le
Dachnak fut fondé en 1890 à Tiflis (actuelle Tbilissi en Géorgie), en
tant qu’organisation socialiste1. Ses fondateurs étaient le marxiste
Christapor Mikaelian, le populiste Stepan Zorian (dit Rostom) et le
bakouniniste Simon Zavarian. Leur objectif est l’émancipation de
l’Arménie ottomane. Le Dachnak n’appelait pas à l’indépendance, mais à
des réformes. C’était néanmoins une organisation révolutionnaire, qui organisa des actions armées.
La plus connue est la prise d’otages à la Banque impériale ottomane à
Constantinople en 1896. D’autres actions ont lieu contre la politique
ottomane, comme celles menées par le commandant Vardan. Cette même
année, le Dachnak participe comme observateur au quatrième Congrès de la
Deuxième Internationale socialiste et y présente son programme.
Mikael Varandian, ancien dirigeant de la FRA-Dachnak, écrit : « Il
n’y a peut-être jamais eu de parti révolutionnaire qui ait une aussi
riche expérience des méthodes terroristes que la FRA. […] Le Dachnak a
produit les caractères les plus forcenés du terrorisme, et formé
plusieurs centaines de maîtres du pistolet, de la bombe et du
poignard2. » Toutefois, « La stratégie insurrectionnelle ou subversive utilisée par les deux partis révolutionnaires arméniens [Dachnak et Hintchak] au cours des années 1890-1896 débouche sur la répression,
non sur l’intervention souhaitée des Puissances comme ce fut le cas
naguère pour la Bulgarie (1878). Les partis révolutionnaires arméniens
mesurent mal les paramètres de la politique d’équilibre entre les
Puissances (rivalité anglo-russe) et la situation géopolitique des
communautés arméniennes3. » La FRA subit de nouveaux échecs en 1905 :
son principal fondateur, Christapor Mikaelian, se tue en manipulant une
bombe destinée à tuer le sultan4, une deuxième tentative d’assassinat échoue à son tour (non sans tuer une quarantaine de passants) et les
« dépôts de dynamite destinés à faire sauter les édifices
gouvernementaux » sont découverts à Izmir ; puis, en 1908, une trahison
conduit à la saisie d’« un millier de nos fusils, un million de
cartouches et une quantité considérable de matières explosibles5. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ration_r%C3%A9volutionnaire_arm%C3%A9nienne