@Garibaldi2 , merci de ne pas classer P.Pétain à l’extrême-droite, alors que Léon Blum le qualifiait avant guerre, contrairement à De Gaulle qui était identifié comme d’extrême-droite compte-tenu de son adhésion idéologique aux thèses de l’Action française, comme « un officier républicain », ce qui, dans le langage de l’époque, voulait dire « gaucho-compatible » (ce qui n’est pas, jusqu’à preuve du contraire, un symptôme connu d’appartenance à l’extrême-droite).
Vous vouliez des noms, en voici quelques-uns... Tentez donc un petit quizz en me disant dans quel camp (collaboration ou résistance), au cours de l’occupation, se trouvaient les hommes de gauche, puis d’extrême-droite, suivants :
Gauche :
— Pierre Laval (socialiste) ;
— Marcel Déat (socialiste) ;
— Jacques Doriot (communiste, proche de la LICA, l’ancêtre de la LICRA) ;
— René Bousquet (radical de gauche) ;
— René Belin (CGT) ;
— Pierre-Etienne Flandin (militant anti-raciste) ;
— François Chasseigne (militant de la LICA) ;
— Gaston Bergery (membre de la LICA)
— Alain Laubreaux (gauche pacifiste) ;
— Pierre-Antoine Cousteau (gauche pacifiste).
Extrême-droite :
— Colonel Rémy (Gilbert Renault) ;
— Pierre Bénouville ;
— Georges Valois ;
— Philippe Leclerc de Hauteclocque ;
— Alain Griotteray ;
— Honoré d’Estienne d’Orves ;
— Daniel Cordier ;
— Paul Dungler ;
— Jacques Renouvin ;
— les frères d’Astier de La Vigerie ;
— le Colonel François de La Roque ;
— Robert Maloubier ;
— Henri Frenay ;
— Passy (Dewavrin) ;
— De Gaulle (sa citation "à Londres je n’ai trouvé que la Cagoule et la Synagogue) ;
— Honoré d’Estienne d’Orves ;
— Georges Loustaunau-Lacau ;
— Henri Martin ;
— André Bettebcourt ;
— Claude Hattier de Boislambert ;
— Maurice Duclos ;
— Rolande Birgy ;
— Pierre Fourcaud ;
— Marie-Madeleine Fourcade ;
— Corvisart ;
— Alfred Heurteaux ;
— Claude Lamirault ;
— Joseph Pozzo di Borgo ;
— Aristide Corre ;
— Michel Harispe ;
— Général Valette d’Osia.
Et voici la réponse : tous les premiers (de gauche) furent soit des collaborateurs, soit (pour la plupart d’entre eux) des collaborationnistes... Les seconds, d’extrême-droite, furent tous Résistants ou membres de la France Libre. Parmi eux se trouvent : le premier Résistant français a avoir été fusillé et les chefs de TOUS les mouvements de Résistance de la France de 40... Heureusement, donc, que l’extrême-droit était là.
Pour connaître ça, Garibaldi, il suffit de lire les travaux historiques sérieux consacrés à la question, notamment ceux de l’historien Simon Epstein, et tout particulièrement son ouvrage Un Paradoxe français.
Sinon, ces deux reportages diffusés par Arté (peu susceptible de complaisance avec l’extrême-droite) devraient également vous éclairer :
Sur l’extrême-droite dans la Résistance :
https://rutube.ru/video/4c8dc93f7cd6b6dfa06dda10294e6772/
Sur la gauche dans la collaboration :
https://www.youtube.com/watch?v=GmiHhu_SFFE