@Sozenz
Bonjour Sorenz,
Merci de participer au débat et d’apporter un peu de poésie dans les commentaires !
Pour répondre à votre vision pessimiste de l’avenir des relations de
voisinages dans un habitat participatif, ce n’est absolument pas ce qui
ressort des premiers concernés : des résidents de ce type de projet.
Dans l’ensemble ils ne souhaiteraient pas retourner dans un habitat
traditionnel.
Mais entrons dans votre vision pessimiste et projetons la dans une
copropriété classique. Que se passe-t-il quand vous avez un voisin
particulièrement désagréable, qui fait du tapage nocturne, qui possède
une ou plusieurs voitures ventouses, n’hésitent pas à faire ses besoins
dans les parties communes, etc. et où tout dialogue est impossible... Ce
sont des procédures interminables, une médiation au résultat incertain
et finalement votre voisin désagréable sera toujours là. Soit vous
espérez qu’il parte, soit vous déménagez et refilez très probablement la
patate chaude au futur acquéreur mais sans l’avertir du charmant voisinage.
Dans l’habitat participatif les groupes fonctionnent bien en premier
lieu parce qu’ils sont souvent à taille humaine. Le phénomène de clans
ne se fait pas puisque tout le monde dialogue avec tout le monde.
Pourquoi le partage d’idées et de valeurs seraient forcément sources à
être « emmerdé tout le temps » pour reprendre votre expression ?
Qu’est-ce qui pour vous s’apparente à avoir une chaine aux pieds ?
Quelle liberté supplémentaire voyez-vous dans un habitat traditionnel ?
En copropriété avec votre voisin désagréable c’est plus sécurisant ? En
zone pavillonnaire avec votre voisin qui pourrit l’ambiance de la même
façon, c’est plus sécurisant ? Une maison isolée sur votre parcelle loin
de tout voisin, c’est tranquille jusqu’à ce que le voisin le plus près
porte plainte parce que vos poules, vos canards ou vos grenouilles font
du bruit.
Les histoires d’argent compliquent en effet les relations. L’habitat
participatif n’est pas une zone de non droit ou chacun paye en fonction
de ce qu’il souhaite donner chaque mois. Vous payez de la même façon que
dans n’importe quel autre logement et si vous ne payez pas ça ira
jusqu’à l’expulsion si cela est nécessaire. En passant par la case
saisie comme dans une copropriété classique si vous ne payez jamais vos
charges.
Donc votre tableau vous l’imaginez très noir, on peut aussi imaginer un
tableau plus rose sans toutefois tomber dans le monde des bisounours.