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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Et si on arrêtait de nous prendre pour des c... avec le réchauffement climatique anthropique ?


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 21 septembre 2019 12:25

La question qui se posent n’est pas celle du réchauffement climatique. Il faut être aveugle pour ne pas voir la transition. Le climat belge ressemble de plus en plus à celui de la France. Un excellent article de la LIBRE démontre que si notre civilisation court à sa perte par le symbolique climat, c’est plus à cause du cerveau des humain. Les psychologues ont donc leur mot à dire sur la question. A LIRE : 

Climat : et si c’était la faute de notre cerveau ?
Sophie Devillers

 Abonnés Publié le vendredi 20 septembre 2019 à 10h08 - Mis à jour le vendredi 20 septembre 2019 à 13h10

Bruxelles accueille ce vendredi une nouvelle manifestation pour le climat. Les »psys" s’invitent désormais dans le débat climatique. Pour le neuroscientifique Sébastien Bohler, notre impact sur la planète est dû à une partie du cerveau, le striatum.

Neuroscientifique, le Français Sébastien Bohler est l’auteur de l’ouvrage Le Bug humain, paru chez Robert Laffont. Son interrogation de départ : puisque le changement climatique est un problème d’origine humaine, qu’est-ce qui caractérise l’être humain par rapport aux autres espèces et qui entraîne un tel impact sur l’environnement ? Sa réponse : le cerveau, qui s’est développé chez l’homme bien plus que chez d’autres espèces, et en particulier, le striatum.

Quelle est la fonction de ce fameux striatum ?

Quand on regarde la structure du cerveau, outre le cortex qui en constitue la partie externe, qui produit l’intelligence ou l’abstraction, au centre, il y a des zones responsables de l’affectif, du motivationnel, des plaisirs, des désirs, des émotions profondes. Et il y a notamment le striatum, une partie très ancienne, qui remonte à bien avant le cortex. Sa fonction, c’est de nous motiver à agir d’une façon qui a assuré notre survie pendant des millions d’années. Elle nous incite à réaliser certaines actions en nous donnant une molécule, la dopamine qui donne du plaisir. Cette molécule est libérée quand on fait certaines choses : manger, se reproduire (transmettre des gènes), acquérir du statut social (pouvoir, prestige, car cela permet dans les sociétés anciennes d’accéder à plus de nourriture et plus de partenaires sexuels), minimiser notre dépense d’énergie (on survit mieux en milieu hostile si on dépense moins d’énergie et si on peut prélever plus sur notre environnement), et quand on récolte un maximum d’infos sur notre environnement (dans un milieu naturel, cela permet de nous mettre sur la piste d’un danger ou de la nourriture). Ces cinq comportements vont être récompensés par de la dopamine pour nous inciter à continuer à le faire.

Ces comportements ont longtemps bien fonctionné car ils nous ont aidé à survivre, mais le drame, dites-vous, c’est quand le striatum rencontre la société industrielle…

Exactement, car il rencontre des stimulations qui lui sont proposées sans limites. Pour la nourriture, il suffit d’aller dans un fast-food, un supermarché ou cliquer sur une souris d’ordinateur pour avoir autant à manger qu’on veut. Le problème c’est que ce striatum qui recherche du plaisir a été habitué à fonctionner dans un milieu de rareté - c’est difficile de trouver à manger dans la savane. Donc, son principe, c’est ‘tout ce que je trouve, je prends, sans limites’. Quand il se retrouve dans une société de pléthore, il ne se limite pas. Résultat, c’est l’épidémie d’obésité. L’impact sur le climat, c’est l’agriculture intensive et l’élevage intensif qui représentent 20-25 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour les autres grands besoins du striatum, en termes de sexe, avec le cortex qui a inventé l’Internet et les sites pornographiques. Les vidéos pornos, c’est 35 % du trafic Internet global, ce qui a un impact sur le climat : l’industrie numérique a dépassé en termes de GES le trafic aérien. Quant au besoin de statut social, il est nourri par les réseaux sociaux - les études IRM montrent qu’il y a une libération de dopamine à chaque like -, mais il se manifeste aussi dans la mode, l’automobile, par exemple avec le succès des SUV et le besoin d’être au-dessus des autres… En outre, le striatum préfère le plaisir immédiat. Dans un milieu de survie, celle-ci impose de se précipiter vers l’avantage.

Pour tenter de résoudre cette crise climatique, on ne peut pas compter sur notre rationalité, nous dit votre ouvrage…


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