@olivier
Le problème, d’après ce que je comprends, c’est que la démarche de reconnaître une catastrophe industrielle vise à indemniser les victimes d’une telle catastrophe. Or, personne n’a perdu sa maison à cause de l’incendie, ni de la fumée, ou des émanations, et en ce qui concerne la santé des gens, pour l’instant (et je prie pour que ça reste comme ça) personne n’a été atteint de façon grave, il n’y a pas eu de mort, « juste » des vomissements, des maux de tête, des trucs comme ça. Certains ont eu des symptômes, d’autres pas. Ces symptômes semblent s’être estompés, si j’en juge par ce que disent les gens là bas : « j’ai eu », ils ne disent pas qu’ils ont encore.
Vu que cette reconnaissance est liée à une loi, et qu’il s’agit donc d’une démarche officielle, il peut très bien dire que c’est, en effet, une catastrophe industrielle, parce que c’est son opinion et que l’usine a bel et bien été détruite, sans pour autant la reconnaître officiellement comme telle, parce qu’il n’y a personne à indemniser, si je peux me permettre, et que tout le monde, j’en suis certaine, espère qu’il n’y aura JAMAIS personne à indemniser dans le sens où personne ne développera aucune pathologie grave.
Il a donc, je suppose, le droit de faire cela, puisqu’il n’y a donc rien à indemniser au regard de la loi, sinon il faut indemniser la population entière de Rouen à titre préventif, pour d’éventuelles maladies à venir, touchons du bois, et reconnues évidemment comme liées à ce qui s’est passé.
Ou alors indemniser toute la population comme une sorte de démarche de mea culpa. Vu que l’emplacement de l’usine était choisi de façon pour le moins étrange, personnellement je n’y verrais aucun inconvénient.
On peut aussi penser que même en dehors de toute maladie, grave ou pas, l’angoisse que ressentent actuellement les habitants de la région mérite bien une indemnisation. Je n’y verrais, là encore, aucun inconvénient.