@Surya
Cela me fait penser à l’œuvre d’Alexievitch, prix Nobel de littérature, auteur de deux livres majeurs qui se rejoignent : « La chute de l’homme rouge », et de « la supplication », construit d’après les témoignages des témoins et acteurs de la catastrophe de Tchermobyl. Ces récits induisent de façon évidente la relation entre Tchermobyl, et la chute du système soviétique. Tout à coup, ce qui était déjà en doute, se fissure totalement, et l’URSS s’effondre, comme le réacteur de la centrale.
Pour ceux qui en France ont suivi ces événements, je me souviens aussi de notre choc, devant les mensonges éhontés des responsables politiques. Les stocks de lait, et les légumes n’ont pas été détruits, contrairement aux mesures qui ont été pris dans les autres pays européens, l’état se soumettant aux directives de la FNSEA, qui ne pensait qu’au bilan économique. Ce midi, sur inter, j’ai entendu un journaliste, faire du révisionnisme, en disant que Tchermobyl, en France n’avait guère soulevé d’interrogations. Nous sommes dans une logique Orwellienne, ou la mémoire est sans cesse reconstruite. Sur le même sujet, l’écologie n’est pas quelque chose de nouveau, comme on cherche à nous le faire croire, afin de nier les obligations et les renoncements successifs des gouvernements. Les années 70 étaient totalement dans la contre culture, et un magazine comme « Le sauvage », soulevait dans les mêmes termes les problèmes qu’on fait semblant de découvir.