@Ilan Tavor aka Massada
« Entre Turcs et Druzes les raisons d’un prudent optimisme »
Israël va sans doute, comme les Kurdes, devoir oublier le projet de Kurdistan.
"...Israël est du côté des Kurdes parce que ce ne sont pas des Arabes. Les
entités et mouvances kurdes ont été ravies du soutien israélien, ont
accepté l’équipement et les conseillers israéliens, parce qu’ils étaient
censés créer un « nouvel Israël » sur le terrain reconquis. La création
d’un Kurdistan syrien, et auparavant, d’un Kurdistan irakien, peut-être
même, avec un peu de chance, d’un Kurdistan mordant sur l’Anatolie et
l’Iran, a toujours fait partie des plans sionistes.
Les forces
pro-israéliennes en Europe et en Amérique jouent la carte kurde,
remettant en service leur vieux cliché : « pourquoi les Arabes ont-ils
droit à 22 Etats, et pas les Juifs ou les Kurdes ? » Ils exigent la
création d’un Kurdistan sous protectorat israélo-américain, à cheval sur
la Turquie, la Syrie, l’Iran et l’Irak.
La mise en œuvre d’un tel
projet suppose le nettoyage ethnique et peut déclencher une vague de
réfugiés concernant des dizaines de millions de gens, sans objection du
côté israélien, car pour sa part Israël n’accueille pas de réfugiés.
A
la différence d’autres forces, Israël se contenterait de participer à la
dévastation de la région. La défaite des clients kurdes et le succès de
Erdogan, cet ennemi juré de l’Etat juif, voilà qui sera une grosse
claque pour Israël.
Mais ce qui est bien pire pour Israël, ce sont les
efforts de Trump pour quitter la région. (...) « Combattre entre plusieurs groupes, on le fait
depuis des centaines d’années. Les USA n’auraient jamais dû mettre les
pieds au Moyen Orient. Ces guerres stupides et sans fin, c’est fini.«
Trump : » Les
US ont dépensé trois trillions de dollars au Moyen Orient, en combats
et opérations de police. Des milliers de nos magnifiques soldats y sont
morts ou en sont revenus grièvement blessés. Des millions de gens sont
morts de l’autre côté. Intervenir au Moyen Orient, c’est la pire
décision jamais prise… dans l’histoire de notre pays. Maintenant, nous
sommes en train de rapatrier, à pas comptés et avec toutes les
précautions requises, nos soldats et nos militaires. Nous nous
recentrons sur notre grand dessein...". etc »