@popov & Lavau.
En fait on a la réponse, au moins qualitative. Toutes les périodes avec glaciations sont quand le Système Solaire traverse un bras galactique, donc reçoit nettement plus de rayons cosmiques, qui nucléent efficacement la condensation de l’air sursaturé. La couverture nuageuse haute intercepte nettement plus de puissance de rayonnement solaire qu’elle n’intercepte de puissance de rayonnement terrestre — il suffit de comparer la puissance émise à 6000 K sur les fréquences des raies absorbantes du CO₂ et H₂O, avec celle émise vers 300 K. De plus la puissance émise par la Terre à la fréquence de la raie à 4,3 µm du CO₂ est dérisoire. Alors que cette raie d’absorption fonctionne à plein sous le rayonnement solaire.
Or cette interception ne provoque sur place que la modification du profil thermique, le rend moins raide que le profil strictement adiabatique ==> nuages plus hauts, tropopause plus haute.
Ces aérosols glacés hauts émettent vers l’espace et vers la Terre à leur température locale, environ 230 K. Pas lourd !
Les aérosols bas, entre 0 et 100 m d’altitude, qui embousent le marin sont certes à température plus élevée, mais là encore interceptent bien plus de puissance le jour que la nuit.
Quant à l’affirmation des petits malins qui proclament « Quand il y a des cirrus, on n’a pas moins chaud », ils oublient juste les lois de la circulation atmosphérique. Les cirrus marquent le début d’un front chaud, quand l’air chaud qui arrive par le haut tasse l’air préexistant ; compression adiabatique ==> il fait plus chaud au sol, avant même que le secteur chaud n’arrive au niveau du sol. Rien n’est donc égal par ailleurs. La pluie ou la bruine viennent du secteur chaud, qui est renvoyé en altitude, où il a plus froid et condense.