A l’auteur.
Bonjour et merci pour votre article que je vous propose de compléter.
Permettez-moi de vous renvoyer à la lecture d’un document très intéressant dont voici la conclusion :
"Pourtant, comme le souligne Martin Ravallion
(économiste) les grandes expériences récentes de réduction de la pauvreté ont
rarement fonctionné par une accumulation de mesures ponctuelles. Il cite
notamment la plus impressionnante de toutes, celle de la Chine : si
elle s’est fondée sur des essais rigoureux sur des questions précises,
notamment pour la meilleure organisation de l’agriculture, elle a
néanmoins consisté en une profonde refonte de l’ensemble de la société,
que les méthodes de nos trois lauréats ne permettent pas d’envisager."
(...)
"Au bout du compte, il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur le
micro-crédit, mais plutôt de le prendre pour ce qu’il est : un moyen
pour certains ménages d’accéder à un financement pour agrandir
légèrement ou, parfois, donner naissance à une petite affaire qui pourra
ensuite leur assurer un certain niveau de vie. Pour ces ménages, le
micro-crédit poussera notamment à la consommation de biens durables.
Mais il ne faut pas y voir une solution sans égale aux problèmes de la
pauvreté dans le monde, ni une source incroyable de développement
localisé pour les ménages. « Le micro-crédit ne fait pas sortir de la
pauvreté », tonnait Esther Duflo sur France Culture il y a deux ans."
RAVALLION M., “Fighting Poverty One Experiment at a Time”, Journal of Economic Literature,
vol. 50, no. 1 (mars 2012), pp. 103-114, recension de BANERJEE A. &
DUFLO E., Poor Economics : A Radical Rethinking of the Way to Fight
Global Poverty, Public Affairs, 2011.
Source :
https://legrandcontinent.eu/fr/2019/10/15/les-derniers-seront-les-premiers/
Cordialement,
Renaud Bouchard