@BuSab
Il croit que Allah est radical parce qu’il lit dans le Coran des propos attribués à Allah d’une extrême radicalité.
Je ne crois pas que la radicalité vienne de la connaissance du Coran, mais de certains imams et des recruteurs sur Internet. Ils ciblent des profils bien précis.
Voici le manuel du recrutement d’Al Qaïda.
"Dès ses premières pages, le manuel, qui est en libre accès sur Internet [PDF], conseille de cibler des populations précises. Parmi elles :
- les musulmans non religieux (« un vivier sans limite », est-il écrit dans l’ouvrage) ;
- les musulmans en évolution (« ils cherchent souvent un ami religieux pour les aider ») ;
- les personnes qui pratiquent d’autres religions ;
- les jeunes qui habitent loin des villes (« ils ont des dispositions
naturelles pour la religion et il est facile et de les convaincre et de
les manipuler ») ;
- les étudiants partis à l’université (« l’université est un lieu d’isolement pour quatre, cinq ou six ans ») ;
- les lycéens (« ils ont un esprit pur et ils sont rarement des espions »).
Le manuel décrit également les personnalités auxquelles il est inutile de s’adresser :
- le lâche ;
- la personne qui parle trop (« pose des questions sur tout ») ;
- le radin ;
- celui « qui n’a pas d’émotions ».
C’est ce qui fait dire à un jeune djihadiste : « Je n’étais pas musulman, j’étais Daesh »
Et le juge antiterroriste Marc Trévidic : « La religion n’est pas le moteur du djihad »
avec des personnes qui sont à la limite de la psychopathie... mais qui auraient été dangereuses dans tous les cas, avec ou sans djihad (…)
Ceux qui partent faire le jihad
agissent ainsi à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre,
pour l’aventure, pour se venger, parce qu’ils ne trouvent pas leur place
dans la société… Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses :
l’islam radical. La religion n’est pas le moteur de ce mouvement et
c’est ce qui en fait sa force. C’est pour cette même raison que placer la déradicalisation sous ce seul filtre ne pourra pas fonctionner.. etc