Une cause produit des effets, si des effets sont jugés néfastes, alors tout naturellement nous « pensons » qu’il faut s’attaquer aux causes, seulement cette réaction produira elle-même d’autres effets qui ne seront également que des réactions, c’est un cycle sans fin qui mène le monde depuis qu’il a une histoire.
Dans l’article il s’agit de l’Islam et de ses coreligionnaires, nous pourrions tout autant traiter d’une autre religion et plus généralement de n’importe quelle idéologie, qu’elle soit religieuse, politique, sociale, philosophique, scientifique, ..., ne changera rien à l’affaire car toutes procèdent d’un même mouvement qui est d’adhérer à un ensemble d’idées qui forme une idéologie.
La question à se poser est : pourquoi un individu se conforme-t-il, ou plus exactement pourquoi JE me conforme à une telle démarche ? Et pourquoi ma démarche serait-elle sinon la vérité, tout au moins meilleure que celle de mon interlocuteur avec lequel je débats, afin de lui prouver que j’ai raison et donc qu’il se trompe ? J’appuie ma dialectique sur ce que mon chemin de vie m’a appris, l’autre en fait tout autant, je me réfère à un savoir qui m’a été donné comme véridique, livres à l’appui, comme l’autre, celui qui est en face ; si je n’avais jamais entendu parler du Coran, de la Bible, du manifeste du parti communiste, ou encore de la théorie de l’évolution, jamais je n’en parlerai.
Prendre conscience de cette réalité, prendre conscience que ce que je pense n’est qu’un contenu emmagasiné dans mes mémoires, et que ce contenu a exactement la valeur que je lui attribue, cela met fin aux discutions stériles, me poser la question de savoir si Dieu existe n’a aucun sens, car ma réponse et celles des autres ne sont que ce qu’une mémoire restitue, plus personne (enfin j’espère) ne prend un gourdin pour imposer sa vision d’une terre plate, je ne veux pas affirmer pour autant que Dieu est ceci ou son contraire, je veux simplement inviter à percevoir que si la question peut se poser, une réponse formulée n’a aucun sens.
Tous les livres acceptés comme sacrés, fondamentaux, indispensables, le sont parce qu’ils sont autoritairement présentés ainsi et qu’éventuellement je l’accepte, et à chaque fois on oublie qu’un livre a été écrit par un être humain qui tenait le crayon, le calame, le stylet, le pinceau, aucun n’échappe à cette évidence.