Une entreprise privée est là (…) -pour- utiliser au mieux les ressources dont elle dispose, à rationaliser son activité, les salaires des personnels, à organiser au mieux le service.
Ouais … dans un monde économique parfait (que nous ne connaîtrons jamais) ça pourrait être vrai.
Dans le monde économique réel, c’est un peu (pas mal) différent.
En réalité le secteur privé s’est bureaucratisé quasiment sur le modèle de la fonction publique -fonction publique qui n’est pas un modèle d’efficacité, je suis d’accord là-dessus.
On observe que tandis que les métiers de production, partout où c’est possible, sont remplacés par des robots, informatisés ou délocalisés, on assiste en même temps à une prolifération d’emplois dits de service, mais qui en fait ne servent à rien. Ou plutôt ne servent à personne tant les tâches effectuées sont inutiles et vides de sens.
Ce sont d’ailleurs devenus de véritables industries, tels le secteur financier, le télémarketing, la publicité, les relations publiques etc.
Imaginons que d’un coup de baguette magique nous puissions supprimer les Directeurs Généraux, les chargés de projet, les services « communication », les lobbyistes, les consultants en n’importe quoi, les coach en « savoir-être », les spécialistes en stratégie « réseaux sociaux » etc..
Est-ce que notre économie en souffrirait ?
Et si à la place de ces emplois aux titres ronflants et prétentieux mais à l’utilité douteuse, on embauchait des éboueurs, des soignants, des profs, des juges ou des policiers, notre société bien mal en point s’en porterait-elle plus mal ?