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Commentaire de Hervé Hum

sur Marre de l'irresponsabilité des députés


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Hervé Hum Hervé Hum 11 novembre 2019 21:58

Le problème dans votre article, c’est qu’il n’y a pas la définition de la responsabilité ou plutôt, elle se réduit à la notion de culpabilité. Bien entendu, celle ci fait partie de la responsabilité, mais en tant que conséquence et non cause.

Dans le cas auquel vous faites allusion, une personne à laquelle on confie une responsabilité sociale, ne voit pas en premier la culpabilité attachée à la responsabilité, mais avant toute chose, à la valeur que lui confère cette responsabilité vis à vis d’autrui et donc, la reconnaissance d’autrui qu’il en retire. Celui qui voit la responsabilité pour l’avantage matériel qu’il peut en retirer, ne considère pas la responsabilité en tant que telle, c’est à dire, vis à vis d’autrui, donc, lié à l’intérêt collectif, mais uniquement dans l’intérêt personnel où il se sert de l’intérêt collectif pour son propre compte.

Bref, dans un sens, la personne se pense en terme d’utilité vis à vis de l’intérêt général, dans l’autre sens, la personne voit l’intérêt général en terme d’utilité à son propre intérêt. Or, la notion de responsabilité ne vaut que dans le premier sens, et s’oppose dans le second sens,où cela donne l’irresponsabilité avec le fameux, responsable mais pas coupable !

Ceci étant dit, dans le cadre actuel, aucun élu n’a obligation de respecter ses promesses faites pendant la campagne électorale, alors qu’en droit commun et commercial c’est interdit et punissable. Si tel était le cas, c’est à dire, où il existe une commission de contrôle des promesses électorales pouvant révoquer les élus qui ne tiennent pas leur promesses, il est certains que très peu de candidat se risqueraient à faire des promesses à l’emporte pièce. Sachant d’avance lesquelles il compte respecter et celles faites pour ne pas être tenues !

Enfin, si les politiciens sont très réservés quant à l’obligation de vote, c’est que cela obligerait aussi à considérer le vote blanc ou plutôt, le vote noir (qui permet la confusion avec le blanc seing) qui consiste à voter pour aucun candidat, où, si une majorité de vote noir et de vote nul venait à s’imposer (sans l’abstention !), cela signifierait la révocation de tous les candidats des parties présentés et en cas d’une seconde élection avec le même résultat, signifierait obligatoirement la fin de la constitution en vigueur et l’établissement d’un débat national en vue d’une nouvelle constitution. Autrement dit, une révolution par les urnes.

Voilà bien pourquoi le vote obligatoire et le vote noir, s’il est comptabilisé, ne compte pas, même si en France, la bêtise est si grande que les gens confondent abstention (qui signifie, lui, un blanc seing donné aux élues) avec le vote noir, tout simplement parce que parlant de vote blanc, notre « subconscient », nous fait penser au blanc seing !

Vous qui aimez la linguistique, je vous invite à réfléchir au fait que la manipulation des cogito se fait surtout via le langage. J’ai d’ailleurs écris un article sur le sujet, que je devais compléter par deux autres, mais que j’ai, là aussi, renoncé à publier


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