• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de phan

sur Coup d'état en Bolivie : Pourquoi Evo Morales a été renversé par Washington


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

phan 18 novembre 2019 16:57
Coup d’État en Bolivie pour accroître le pillage capitaliste (Blog de Cecilia Zamudio)

Le coup d’État contre le gouvernement d’Evo Morales en Bolivie s’est produit le 10 novembre. Maintenant, la répression la plus terrifiante commence à s’abattre contre le peuple bolivien, contre la classe ouvrière, contre les organisations paysannes et indigènes de base, contre la pensée critique, contre toute personne qui s’oppose au pillage capitaliste, à la déprédation de la nature, à l’exploitation. Le fondamentalisme catholique déclaré et le racisme abject, la misogynie la plus brutale et la nostalgie du temps colonial prennent place avec les putschistes : leurs actions et proclamations annoncent des temps d’effroi. Le coup d’État déclenche l’intensification du pillage du lithium, du gaz, de l’argent, de l’or, de l’étain, du fer, des sources d’eau et autres richesses naturelles. Le coup d’État déclenche l’intensification de l’exploitation contre les travailleurs et les travailleuses, la faim et la répression brutale, la capitalisation des montagnes et des rivières par une poignée de multinationales et par les grands propriétaires termines.
 Sous le gouvernement d’Evo Morales, l’éducation gratuite a été garantie, l’accès à l’eau potable a été universalisé, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées ont bénéficié de garanties essentielles, l’assurance universelle de santé a été créée, les peuples indigènes sont sortis d’une exclusion séculaire. Maintenant, ce qui vient avec les putschistes fanatiques religieux et avides d’intensifier le pillage capitaliste, c’est la privatisation de l’éducation, le démantèlement de l’assurance universelle de santé afin qu’une poignée de capitalistes puissent tirer des profits de leurs assurances médicales privées. La privatisation de la santé va assassiner par non-assistance médicale des millions de personnes, celles qui ne peuvent pas payer les assurances privées. Peut-être introduiront-ils aussi des caisses de retraite privées, pour spéculer sur des capitaux gigantesques, tandis que les pensions des personnes âgées se réduiront à une misère macabre, comme ils l’ont fait au Chili. Quant aux peuples indigènes, les putschistes font déjà état de leur haine et mépris raciste illimité.
Sous le gouvernement d’Evo Morales, une partie substantielle des capitaux générés par l’ industrie extractive et les impôts ont été investis dans les services sociaux afin d’améliorer la qualité de vie des personnes les plus appauvries de la classe exploitée (mais les racines du capitalisme n’ont pas été remises en question, et de ce fait une classe exploitée et une classe exploiteuse ont continué d’exister). Les mesures sociales ont évidemment été un soulagement pour des milliers de familles boliviennes, mais comme toute mesure qui ne modifie pas la structure même du système socio-économique, leur durabilité avait une date de caducité. Une date de caducité parce que la classe exploiteuse ne cesse jamais dans son empressement d’approfondir les niveaux d’exploitation et de pillage, étant donné que c’est sur la base de ces mécanismes qu’elle s’enrichit.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès