@un des P’tite Goutte
Non. L’auteur se trompe et vous aussi.
La première raison est que le taux de croissance de la population mondiale est en train de décliner et qu’on table sur une augmentation de l’ordre de 50% par rapport à maintenant avant une stabilisation et probablement un déclin. Donc on sait qu’on va passer, quasiment quoi qu’on fasse (il fallait s’y prendre avant) de un peu moins de 8 milliards à 11 ou 12. Une multiplication par 1,5 donc.
Par contre, vu la différence énorme des consommations de biens et services entre la majorité de la population mondiale à venir et une minorité très riche (nous), on sait que dans de nombreux domaines la consommation de ces individus serait multipliée par un facteur bien supérieur (4 à 5 disons), s’ils adoptent notre mode de vie.
Or, la pression agrégée d’une population sur son environnement est le produit de ses effectifs par les demandes per capita.
En concentrant notre attention sur le facteur le plus prévisible, le moins facile à corriger et le plus faible dans l’équation, on se condamne à déchanter gravement.
Je conviens que c’est pratique, puisque cela revient à dire que le problème ce sont les autres et nullement notre mode de vie dont nous sommes des publicités vivantes. Le tout en sachant que c’est intransposable à l’humanité entière.
On a refusé en temps et heure de venir en aide aux pays demandant une aide massive pour introduire l’éducation et la contraception chez eux. On l’a fait. On nie être le problème par notre mode de vie, on refuse même d’envisager qu’il faille le modifier pour tenir compte de notre taille par rapport à notre environnement.
Cet aveuglement nous coûtera bien plus cher, que l’évolution de nos effectifs globaux.
Conseiller simplement à un proche de devenir végétarien pour diviser par 4 ses besoins en terres agricoles, par 10 les besoins en énergie et eau pour le nourrir. Il vous traitera de terrorisme ou de fanatique. A service identique rendu, on hurle de l’intrusion dans les choix individuels. Alors à services diminués je vous laisse imaginer.
On n’est pas dans le caca...