Toute « l’affaire Dreyfus » part de la trahison de l’officier Esterhazy
1898 : ESTERHAZY, le traître de l’affaire Dreyfus (1) Publié par La Plume et le Rouleau sur 7 Septembre 2001
Le 7 septembre 1898, un type peu recommandable prend le bateau et quitte la France pour rejoindre l’Angleterre. Menteur, mythomane, cupide, truqueur, traître, espion...
Certains
auraient préféré qu’il restât en France. Car l’homme en question fuit
en effet afin d’éviter d’être démasqué pour un crime (c’est à l’époque
la qualification donnée aux faits que je vais évoquer) pour lequel il a
fait condamner à sa place un autre homme, au bagne et à vie.
Le fuyard s’appelle Ferdinand Esterhazy.
[...] En
septembre 1894, il rédige une correspondance adressée au
lieutenant-colonel Maximilien Von Schwartzkoppen, attaché militaire de
l’ambassade d’Allemagne à Paris, à laquelle est jointe divers
renseignements (notamment sur le frein hydraulique du canon de 120 et sur le manuel de tir d’artillerie).
Pas
de chance, la femme de ménage est une alsacienne qui transmet
patriotiquement, à la fin du mois de septembre 1894, le document au
« Service de la statistique » des armées françaises du colonel Sandherr,
autrement dit le contre-espionnage.
Ce courrier, on ne l’appellera plus que sous le nom de « bordereau ».
Dès octobre, les soupçons se portent sur le capitaine Alfred Dreyfus...