@Guillaume de Lacoste Lareymondie
De René Girard j’ai lu, il y a très
longtemps, La violence et le sacré et Des Choses
cachées depuis la fondation du monde. En voyant un résumé de deux
autres livres que je croyais avoir lus, Je vois Satan tomber comme l’éclair et Achever Clausewitz, j’ai un doute car ils ne me rappellent
rien.
Je n’ai pas lu Le Tragique et la Pitié qui contient le discours de réception de René
Girard à l’Académie française et la réponse de Michel Serres. Ce dernier est
encore plus éloigné que Girard de ma propre approche du rapport entre la
violence et le religieux. Dans les deux cas je trouve les auteurs trop éloignés
du factuel, trop soucieux de trouver du symbolique à tout prix là où il y a
avant tout de la nature humaine.
Celle-ci est à dépasser, selon moi, dans une reconnaissance a priori des effets concrets de la
théologie sur le vécu des croyants. Ceux qui sont violents le sont principalement et logiquement suite à
l’apprentissage du prétendu caractère justifié du contenu criminogène de la théologie. Le Traité théologico-politique de Spinoza a été déterminant dans ma propre
(auto)formation.
Parce que je vois que vous avez fondé une revue de
poésie, j’ajoute que j’ai « jeté » récemment (retiré du site que j’avais créé pour
elles) une quarantaine de chansons, lesquelles étaient pour moi des poèmes à
chanter. Je les ai abandonnés après constat que je ne pourrais les chanter,
l’apprentissage de l’accompagnement à la guitare m’étant devenu physiquement
impossible.