@capobianco
Je pense important de faire des nuances dans les critiques. En particulier, il faut reconnaître que les militants qui se tournent vers des organisations ouvrières politiques ou syndicales sont toujours animés de bonnes intentions. Je ne parle pas ici de ceux qui en tirent un salaire mais des militants bénévoles. Il n’empêche qu’ils ne peuvent pas tous avoir raison en étant dans des organisations différentes et il n’y a aucune raison de faire des concessions sur les principes quand les militants discutent entre eux.
En ce qui concerne les syndicats, il est certain que ce sont les outils indispensables pour se défendre au quotidien dans les entreprises. Cela n’empêche pas de penser que les appareils, composés de professionnels (souvent des mis à disposition ou des permanents) sont énormes en France au regard du nombre des syndiqués et ceux-là ont des intérêts distincts de l’employé ordinaire d’une entreprise. Il est permis aussi de penser qu’il défendent leur source de revenu et il est bon d’y voir clair à ce sujet. Une partie du fric vient de la CES et le fric est toujours donné pour encourager le « dialogue social » afin d’éviter les mobilisations qui feraient obstacles au plan du financeur. C’est ni plus ni moins de la corruption. Le fric de la CES sert à défendre l’UE et ses plans anti-ouvriers.
Il y a donc cette double nature dans les syndicats entre les aspirations de la base des militants et la réalité de la politique des dirigeants.
« Je n’hésiterai pas à parler dans ce cas de loyauté » avait dit Bernard Thibault pour justifier de ne pas appeler à la grève générale lors d’une précédente mobilisation contre une réforme des retraites. je ne pense pas qu’il parlait d’une loyauté à l’égard des syndiqués.