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Commentaire de Jean Dugenêt

sur La grève générale, le début classique de la révolution


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 décembre 2019 11:23

@Sparker

Voilà donc un nécessaire rappel de ce que sont le nationalisme et l’internationalisme.
Les nationalistes veulent exalter la nation sous toutes ses formes (Etat, culture, religion, ethnie, langue, histoire, traditions...) par opposition aux autres nations et populations. Le nationalisme est donc une doctrine chauvine et xenophobe exacerbée pour amener à la détestation d’autres peuples notamment dans les périodes de guerre. Le nationalisme vise à rendre responsable un peuple des malheurs d’un autre peuple. Par exemple, dans une perspective nationaliste, le gouvernement de l’Allemagne peut être désigné comme le responsable des malheurs du peuple grec ou du peuple français. Le nationalisme prône comme politique la possibilité qu’un pays dominant (un « grand pays ») puisse imposer des lois à d’autres pays. En politique intérieure, le nationalisme prône la priorité nationale notamment pour l’emploi. Il prône aussi le retour dans leur pays d’origine de migrants. Le nationalisme peut amener à créer des centres de rétention pour enfermer des migrants qui n’ont commis aucun délit. Même des enfants sont ainsi enfermés y compris quand il sont nés en France.
Le nationalisme s’oppose à l’internationalisme. Cette autre doctrine est pacifiste. Elle s’est notamment manifestée pour le refus de la 1ére guerre mondiale avec Jean Jaurès en France puis Alfred Rosmer et Pierre Monatte. Au même moment en Allemagne il y eu Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg tandis qu’en Russie les bolcheviks se sont opposés à la guerre ce qui les a amené à se porter à la tête de la révolution russe de 1917 et à signer les accords de paix de Brest-Litovk en 1918. En France, pendant la seconde guerre mondiale les internationalistes-trotskistes défendaient une politique de fraternisation avec les soldats allemands et de protection des réfugiés politiques allemands. Ils ont pour cela diffusé la revue « Arbeiter und Soldat » en rappelant toujours que les allemands ont été les premières victimes du nazisme. Il se sont en cela opposé à l’exacerbation d’une xénophobie anti-allemande qui se manifestait notamment lorsque le journal l’Humanité titrait : « A chacun son boche ».

A l’évidence la politique de la FI est beaucoup plus nationaliste que la mienne. Notamment, je n’ai pas vu que la suppression des camps de rétention fait partie du programme de la FI. D’ailleurs, Jean-Luc Mélenchon était un fidèle allié de François Mitterrand quand ils ont été mis en place. J’entends bien Jean-Luc Mélenchon dire que la France étant un grand pays elle pourra, quand il sera président de la république, imposer ses lois aux autres pays d’Europe mais qu’actuellement c’est le gouvernement de Mme Merkel qui est responsable des malheurs des autres peuple d’Europe. C’est cela que j’appelle le nationalisme.

« Pourquoi choisir l’UPR plus que le PRCF si vous êtes internationaliste ? »
Parce que le PRCF est sur ces points (camp de rétention, France imposant ses lois...) sur la même ligne que la FI. Le PRCF revendiquent de plus la xénophobie anti-allemande de la libération et l’extermination des trotskistes... Le PRCF sur ces questions est autant nationaliste que la FI. Je rappelle que l’UPR ne prend pas position sur les problèmes de migration ce qui rend ma politique compatible avec celle de l’UPR bien qu’il y ait des militants à l’UPR qui partagent votre point de vue.

« Votre internationalisme s’il n’est que sur vos tracts et bouquins ». Je suis pour la suppression des camps de rétention. C’est un des points qui fait que je ne pourrais pas diffuser mes livres dans la FI. Je suis par ailleurs contre l’UE qui comme la « Neue Europa » est fondée sur des critères racistes et religieux (les pays majoritairement catholiques et de race blanche). Ce qui amène à une unité organique avec la Lettonie, la Lithuanie et la Lestonie dont nous n’avons que faire mais pas avec l’Algérie, le Maroc...

Cela amène aussi à des antagonismes inter européens puisqu’il s’agit de savoir quel pays (France ou Allemagne) imposera sa loi aux autres pays. Je rappelle que je suis pour des relations internationales ou la France signera des traités sans jamais considérer les autres pays comme des concurrents, des adversaires ou des ennemis mais comme des partenaires avec lesquels on peut s’entendre sur le principe du donnant-donnant et non pas du gagnant-perdant.

« rien n’arrêtera la mise en place du programme que vous avez dit apprécier même s’il est émis par des traitres ». J’ai pu dire que le programme de la FI n’est que poudre aux yeux puisqu’il est irréalisable sans la sortie de l’UE. Je n’ai donc jamais parlé de « sa mise en place ».

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« par qui la décision a été prise, à la FI, de maintenir la France dans l’UE »

La preuve en est des cette phrase à laquelle j’ai déjà répondu mais qui ne semble pas avoir retenue votre attention. Soit ma réponse vous semble inepte, ce que je peux comprendre, et vous me le dite et le montrez, mais là en fait ça donne plus l’impression que je pisse dans un violon et ou que je remet un euro dans le jukebox. Vous êtes blindé dans vos convictions et votre lecture du réel, difficile de générer de l’échange, c’est une caractéristique de UPRiens de ce site, quoique j’en connait en vrai et on à vite compris que si l’on voulait préserver l’amitié valait mettre la politique de coté, bon pas qu’avec les UPRiens mais avec eux aussi, rien de neuf.

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Et après tout ce charabia que vous répétez sans cesse vous n’avez toujours pas répondu à la question et vous ne le ferez jamais. Ce genre de charabia ne constitue pas une réponse quoi que vous en disiez. Je défie quiconque de comprendre avec ça qui a décidé à la FI d’être contre la sortie de l’UE.
Je n’ai pas besoin de caractériser ce genre de discours chacun peut apprécier.

« Je n’ai pas cette historique et cet culture de la lutte »
Vous pouvez vous renseigner auprès de Jean-Luc Mélenchon et Alexis Corbière. Ils savent très bien de quoi il s’agit puisqu’ils ont défendu la même politique internationaliste que moi avant de se renier.

"je ne suis pas un militant et d’ailleurs je n’ai qu’une appréciation très distanciée du militantisme".

Je me demande ce que vous faites ici.


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