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Commentaire de Fanny

sur Radio-France et France-Inter : Quand la vie déborde


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Fanny 25 décembre 2019 00:18

@Spartacus

Jugement sévère. Est-il juste ?

L’efficacité de notre fonction publique est une vraie question.

En couple avec une personne ayant travaillé dans le public, moi-même dans l’industrie privée (retraité), j’ai pu observer avec ma femme deux mondes très différents.

Le privé, c’est une pression terrible, celle de la concurrence internationale. A chaque pas, on se pose la question : comment optimiser, comment produire moins cher, comment gérer les humains pour qu’ils se sentent bien et donnent leur maximum. Veiller à promouvoir les vrais talents, à ne jamais laisser pourrir une situation de conflit. Quand le produit marche bien, que la situation économique n’est pas mauvaise, on peut être très heureux dans une boite privée bien gérée. Un peu comme dans une bonne équipe de foot qui marche bien.

Le public, c’est tout autre chose, un autre monde. Il fut un temps où la mission de service public était sacrée (le sacré issu de la révolution de 1789, après le sacré religieux). Cette notion de sacré s’est effacée, sauf dans certains métiers (militaires …). Comme motivation, il subsiste la notion de carrière, mais le milieu est assez figé, avec des critères de promotion souvent opaques. La cogestion encadrement/syndicats - révolutionnaires mais qui ne feront jamais la révolution - assure un équilibre peu motivant, car souvent paralysant.

 En termes d’efficacité, le résultat est assez médiocre, mais l’efficacité n’est pas l’objectif premier. Continuité du service, stabilité, pérennité, sécurité, respect de l’égalité des citoyens/usagers devant la loi et les prestations servies caractérisent davantage la fonction publique. 

Les fonctions publiques allemande, britannique, danoise … seraient-elles plus efficaces que la nôtre ? C’est possible, on n’en sait trop rien, sujet tabou, des analyses l’affirment.

Mon impression : la fonction publique a perdu la flamme, le bonheur de servir, d’enseigner. Une armée de semi-dépressifs, de malheureux plus que de « branleurs de la gamelle de l’Etat » comme vous l’écrivez. Reste plus qu’à s’accrocher aux zavantagezakis (tout à fait honorables au demeurant, ils ont raison), comme on le constate dans la bataille pour les retraites, mais c’est assez triste s’il n’y a plus que ça.

 

 

 

 

 

 



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