Autrement dit, tout le monde oublie vite les rapports qu’elle émet et
ceux-ci sont vite enterrés ou bien la publication d’un autre rapport
fait oublier le précédent. En somme, beaucoup d’énergie et d’efforts
déployés et dépensés pour un résultat inexistant.
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A part quelques esprits chagrins soucieux des deniers publics, personne ne lit les rapports de la Cour des comptes ! L’immense majorité des citoyens ne sait même pas que ça existe. L’inefficacité vient du fait que la Cour des comptes n’a pas le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les décideurs. On en reste aux constats.
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Il manque une articulation citoyenne entre les constats et la Justice. Ou une obligation faite à la Justice, de poursuites judiciaires dans tous les cas. Parce qu’il s’agit de l’usage de nos impôts, tout le monde devrait se sentir concerné.
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Sinon, envisager de la supprimer, cela reviendrait à supprimer les constats, ce serait encore pire ! Il arrive quand même que le Canard ou Mediapart s’y intéressent. Mais poser la question de la Cour des comptes, c’est poser la question de la Justice et de ses rapports avec le pouvoir, aussi bien central que local.
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La Justice en France est un cas particulier, aussi démunie de moyens en personnels qu’en matériels, que les services des urgences hospitalières, une partie est soumise au pouvoir du gouvernement qui en a fait un tribunal politique, les autres font ce qu’ils peuvent dans l’indifférence générale.
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Et s’ils s’attaquent aux décideurs, leur carrière s’arrête là, ils sont mutés... dans les Ardennes ou dans le Perche. Il suffit de voir ce qui est arrivé à l’Inspecteur des impôts qui a parlé à ses supérieurs du compte en Suisse de Cahuzac....