’’je ne sais pas en combien de temps s’use un corps de caissière, mais ça
a l’air d’aller d’autant plus vite que la pénibilité n’est pas reconnue
dans ce métier.’’
Très pertinente remarque, il y a actuellement une course à l’échalote sur la pénibilité, certains corps de métier ont fait reconnaitre la leur, d’autres professions n’ayant pas les mêmes moyens de blocage que les conducteurs de trains ni la même visibilité que les ballets de l’opéra sont tout bonnement ignorées. Dans certaines entreprises, cela peut être pris en compte par un reclassement en cours de carrière, mais souvent il faudrait changer d’entreprise, or rien de tel n’est prévu au niveau d’une économie déréglementée. Après les guerres, certains postes avaient été réservés aux mutilés de guerre ; on n’est certes pas ici dans la même gravité, mais l’idée aurait pu être reprise de favoriser l’embauche en mi-carrière provenant d’emplois épuisants. Un autre aspect, la pénibilité mentale, le stress, n’est pas reconnu -on peut penser aux enseignants en zone sensible, ou aux développeurs avec des délais intenables-.
Dans les « accommodements » de la réforme des retraites, il semble qu’on s’achemine vers un « age pivot » à géométrie variable, mais basé donc sur des critères partiels, On trouvera en final les mêmes ou d’autres disparités que le système actuel.