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Commentaire de Étirév

sur Les élites françaises, la trahison du pacte républicain et la retraite par point


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Étirév 3 janvier 2020 14:53

« Un peuple qui élit des corrompus, renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice. »

Oui, « complice » si ce peuple sait les tenants et les aboutissants du principe qui l’anime et qui le gouverne.

Or, c’est justement ce fameux « bien public » qu’on appelle démocratie qui permet de mettre au pouvoir une fausse élite.

Explication.

La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.

« Il nous faut encore insister, rappelle René Guénon, sur une conséquence immédiate de l’idée « démocratique » qui est la négation de l’élite entendue dans sa seule acception légitime ; ce n’est pas pour rien que «  démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. Celle-ci, par définition en quelque sorte, ne peut être que le petit nombre, et son pouvoir, son autorité plutôt, qui ne vient que de sa supériorité intellectuelle, n’a rien de commun avec la force numérique sur laquelle repose la « démocratie  », dont le caractère essentiel est de sacrifier la minorité à la majorité, et aussi, par là même, comme nous le disions plus haut, la qualité à la quantité, donc l’élite à la masse. Ainsi, le rôle directeur d’une véritable élite et son existence même, car elle joue forcément ce rôle dès lors qu’elle existe, sont radicalement incompatibles avec la « démocratie », qui est intimement liée à la conception « égalitaire », c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie : le fond même de l’idée « démocratique » c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’ils sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement. Une élite véritable, nous l’avons déjà dit, ne peut être qu’intellectuelle ; c’est pourquoi la « démocratie » ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde moderne. Seulement, comme l’égalité est impossible en fait, et comme on ne peut supprimer pratiquement toute différence entre les hommes, en dépit de tous les efforts de nivellement, on en arrive, par un curieux illogisme, à inventer de fausses élites, d’ailleurs multiples, qui prétendent se substituer à la seule élite réelle ; et ces fausses élites sont basées sur la considération de supériorités quelconques, éminemment relatives et contingentes, et toujours d’ordre purement matériel. On peut s’en apercevoir aisément en remarquant que la distinction sociale qui compte le plus, dans le présent état de choses, est celle qui se fonde sur la fortune, c’est-à-dire sur une supériorité tout extérieure et d’ordre exclusivement quantitatif, la seule en somme qui soit conciliable avec la « démocratie », parce qu’elle procède du même point de vue. » (La crise du monde moderne).

L’égalité c’est la fin d’une race, « tous dégénérés », « tous fous  », tous égaux dans la bêtise ou dans la bassesse c’est la suppression de la hiérarchie des esprits !

Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique. Une aristocratie de l’esprit ou la vraie morale et le bien dominent, et non celle de la force et de l’audace ou du hasard de l’hérédité centralisée en une seule main telle celle de nos monarchies historiques, qui peut être despotique ou imbécile, et est une cause de ruine, de souffrances générales et de guerres perpétuelles.


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