extrait d’un bon article sur le ragondin. "Peut on vivre avec le ragondin
Qu’est-ce qui justifie la lutte contre le ragondin ? Cette question semble être la base du problème et elle définit un clivage simple entre ceux pour qui la nécessité de ces actions est évidente et ceux qui les refusent de façon nette. Pour les premiers, la situation est claire : « Le ragondin fait partie des animaux avec lesquels on ne peut pas vivre. C’est comme les rats et les souris : c’est-à-dire qu’on vit avec… mais par la force… » (responsable FDGDEC). Cette cause sans appel justifie les luttes menées sous leur forme actuelle : « Chez nous, le ragondin est un fléau et je pense que ce que nous faisons (i.e. mener des opérations d’empoisonnement) est bien » (responsable agricole). Mais face à cette opinion ferme, une autre évidence s’impose : « Les gens ne sont plus capables d’accepter la faune telle qu’elle est. Il faut toujours qu’ils en éliminent là… et qu’ils en rajoutent là… » (scientifique). Tout se passe alors comme si on assistait à une scène cent fois rejouée avec comme protagonistes ceux pour qui la nature doit s’aligner sur des critères d’utilité et de rentabilité et ceux pour qui la nature doit être préservée, soustraite à un excès d’interventions intempestives.
22Pourtant, l’affaire est un peu plus compliquée que cela, car la présence du ragondin révèle aussi l’ambiguïté qu’entretiennent les gestionnaires de la nature avec les espèces invasives. « Le ragondin n’a pas sa place dans la faune française » nous affirme un scientifique, et cet autre souligne que suite aux introductions multipliées d’espèces non indigènes : « Certains espaces naturels protégés ne sont plus fonctionnels et il faut désormais une intervention humaine pour les sauver ». Et ceci justifie la lutte contre le ragondin (par piégeage) dans les espaces protégés. Mais à l’inverse, d’autres gestionnaires revendiquent pour cet animal le droit à se définir lui-même : « Le ragondin est là depuis longtemps, je ne dirais pas qu’il a une place, mais il l’a faite ! » C’est donc son adoption pure et simple qui est alors proposée : « Le ragondin fait désormais partie de notre patrimoine. » Ces avis divergents recoupent ainsi deux définitions différentes qui sont données du sauvage à travers lesquelles s’exprime une recomposition mouvante de la nature et du rôle que l’humain peut ou veut y jouer. Pour les uns, l’animal sauvage est une espèce autochtone, d’autant plus digne d’intérêt qu’elle est menacée et qu’il faut la protéger, en particulier de la concurrence exercée par les espèces non indigènes. Mais pour les autres, un animal sauvage est avant tout un animal capable de mener une existence sans intervention humaine, spontanée, autonome.
12/01 19:00 - Fergus
Bonsoir, TSS Disons que la jussie — très belle plante aquatique, soit dit en passant (...)
12/01 17:32 - TSS
Le ragondin est moins nuisible que la jussie qui asphyxie tous les plans d’eau et donc (...)
07/01 18:29 - JC_Lavau
07/01 14:00 - vesjem
@Fergus « sans rapport avec le sujet » un peu quand même quant aux nuisances, envers les (...)
07/01 11:14 - JulietFox
@olivier cabanel Chez moi aussi, mais........... Je vis à 100 mêtres d’une rivière, où (...)
07/01 10:04 - nono le simplet
@nono le simplet M. le Vicomte de Valbert M. le Vicomte de Valvert , bien sûr (...)
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