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Accueil du site > Actualités > Environnement > Le ragondin : toujours plus de dégâts

Le ragondin : toujours plus de dégâts

Il est très séduisant, le ragondin, avec ses faux airs de castor et son allure débonnaire. Mais il faut malheureusement se rendre à l’évidence : cet animal invasif est nuisible à plus d’un titre…

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Il y a 10 ans, mon épouse et moi nous promenions à Rennes au bord de l’Ille. Parvenus près de la charmante écluse du Comte, nous avons assisté à la capture d’un énorme ragondin, piégé dans une solide nasse métallique par deux employés de la ville. « Il va finir en pâté », nous a confié l’un des deux hommes en souriant. Des milliers de ragondins sont ainsi détruits chaque année. Malgré leurs incontestables qualités gustatives* – si l’on en croit les piégeurs –, on peut le regretter si l’on est un tant soit peu sensible à la cause animale. Il n’y a, hélas, pas d’autre solution tant les dégâts occasionnés par ces rongeurs prennent chaque année plus d’ampleur. Sans compter les risques sanitaires qu’ils peuvent présenter dans les espaces humides fréquentés par les promeneurs et leurs chiens.

Pour mémoire, rappelons que le ragondin est un mammifère rodentien* – autrement dit un rongeur – semi-aquatique végétarien appartenant au genre myocastor. Son poids, en moyenne de 6 kilos, peut atteindre 9 à 10 kilos hors des élevages. Sa longévité est d’environ 4 ans. Parfois dénommé à tort « castor des marais », « castor d’Argentine » ou « castor du Chili », il est, comme l’indiquent ces dernières appellations, originaire d’Amérique du Sud.

Le ragondin a été introduit en France dans le dernier quart du 19e siècle par les pelletiers pour constituer des élevages destinés au commerce des fourrures, son pelage étant alors très prisé pour la confection de manteaux et de toques. Nul ne sait de façon certaine si cet animal est retourné à l’état sauvage dans nos contrées de façon accidentelle ou volontaire. Il est toutefois probable que la mode de la fourrure de ragondin ayant fluctué au cours du temps, des animaux devenus surnuméraires dans les élevages du fait de la grande capacité reproductrice de cette espèce ont été purement et simplement relâchés dans la nature, notamment par des éleveurs en situation de faillite durant la grande crise des années 30.

De nos jours, les spécialistes estiment que les ragondins ont colonisé la totalité du territoire national métropolitain, à l’exception de la Corse. Une colonisation heureusement freinée par les hivers les plus rigoureux qui augmentent de manière significative la mortalité naturelle de ces animaux et limite de ce fait leur prolifération. A contrario, l’accroissement de la population des ragondins est facilité par l’absence quasi-totale de prédateurs, la France n’étant pas caractérisée par ses populations de caïmans, de jaguars, de pumas ou d’anacondas  ! Le seul véritable risque concerne les jeunes ragondins, exposés au bec acéré des pygargues, des grands-ducs, mais aussi aux crocs carnassiers des fouines, des loutres et des martres. Sachant qu’un couple de ragondins peut, en deux ans, engendrer une descendance théorique de plusieurs dizaines d’individus (la maturité sexuelle d’un ragondin est atteinte en quelques mois), on prend très vite la mesure des problèmes que pose la surpopulation de ces animaux invasifs. 

Un double danger écologique et sanitaire

Les dégâts causés par les ragondins sont en effet incontestables dans les rivières et les marais où ils consomment en masse les plantes aquatiques dont ils sont friands en détruisant du même coup les zones de frayère des différentes espèces de poissons endémiques. De même, ces animaux affectent gravement les roselières où nichent de nombreuses espèces d’oiseaux. Mais c’est sur les digues, le long des voies d’eau et sur les chaussées d’étang que les ragondins provoquent les plus gros dommages par le creusement de galeries qui peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur et minent les rives en provoquant ici et là leur effondrement.

Les ragondins mettent ainsi en péril non seulement les équilibres écologiques dans leur zone d’habitat mais aussi l’exploitation de fermes piscicoles et la sauvegarde d’espaces préservés. Sans oublier les dégradations occasionnées aux routes établies sur des digues ou aux canalisations qui les bordent. À cela viennent s’ajouter les dégâts que ces animaux occasionnent aux cultures voisines, notamment maraîchères et céréalières, tout particulièrement en automne lorsque les ressources végétales naturelles s’amenuisent et que la population des ragondins atteint son maximum. À cet égard, on ne compte plus les parcelles de blé, d’orge ou de maïs partiellement dévastées par ces rongeurs. Sachant qu’un ragondin consomme chaque jour 30 à 40 % de son poids en végétaux, on imagine sans mal les dommages qu’une colonie peut infliger aux exploitations proches de ses terriers. Cela dit sans compter l’activité fouisseuse des ragondins qui aboutit parfois à boucher les systèmes d’irrigation et de drainage des cultures.

Autre volet du danger provoqué par la prolifération des ragondins : le risque de leptospirose dont ils peuvent être les vecteurs, à la fois pour l’homme et pour le chien. Les animaux d’élevage proches de l’habitat des rongeurs peuvent eux-mêmes en souffrir sous la forme d’avortements. La menace ne doit par conséquent pas être prise à la légère : la leptospirose est en effet une maladie infectieuse grave transmise par les bacilles présents dans les urines du ragondin. Elle se communique à l’homme, au chien ou au bétail par un contact de ces urines ou de végétaux souillés avec les muqueuses ou des plaies mal protégées. On recense environ 300 cas de leptospirose chaque année en France dont plusieurs se révèlent mortels ! C’est pourquoi il est formellement déconseillé – et localement interdit par des arrêtés municipaux – de se baigner dans des rivières ou des plans d’eau où la présence de ragondins est avérée.

Condamnés à vivre avec eux

Durant longtemps, les ragondins, mais également leurs petits cousins les rats musqués, eux aussi devenus invasifs depuis des lâchers d’élevages dans les années 30, ont été éliminés par empoisonnement, le plus souvent en recourant à des produits chimiques anticoagulants. Une méthode qui, fort heureusement, a été définitivement interdite en septembre 2006 au terme d’une période de transition de 3 ans actée par un arrêté ministériel du 8 juillet 2003 portant sur la destruction de ces animaux nuisibles de catégorie I (espèces non indigènes invasives). Une mesure de précaution qui, en l’occurrence, s’est révélée nécessaire car s’il était efficace, l’empoisonnement n’était pas sélectif et détruisait de nombreux animaux sauvages utiles ainsi que des animaux domestiques ayant eu accès aux appâts empoisonnés. Désormais ne sont plus utilisés que les tirs de régulation – dans le cadre d’une réglementation stricte** – et surtout le piégeage qui, au moyen de cages en métal appâtées par un fruit ou du maïs, donne d’excellents résultats sans risque pour les autres animaux ; les ragondins et les rats musqués piégés sont ensuite immédiatement abattus et leur dépouille envoyée à l’équarrissage.

Malgré le nombre des piégeurs agréés, qu’il s’agisse de professionnels ou de bénévoles regroupés pour la plupart au sein de l’UNAPAF***, les actions de régulation, le plus souvent supervisées par les FREDON*** et les FDGDON***, se révèlent impuissantes à éradiquer une menace qui a trop longtemps été prise à la légère pour que l’on puisse enrayer la propagation de l’animal sur le territoire. Chaque année, ce sont des millions de ragondins et de rats musqués qui sont abattus en France, et malgré cette hécatombe les populations ne cessent d’augmenter. Qu’on le veuille ou non, nous sommes donc condamnés à vivre avec les ragondins et les rats musqués dans les campagnes aux abords des lieux humides. À charge pour les collectivités locales de lutter sans cesse, année après année, pour tenter de limiter le nombre de ces animaux malgré les coûts financiers significatifs que cela fait peser sur leur budget.

Une chose est sûre : ce ne sont pas les enfants qui se plaindront de la présence des ragondins sur notre territoire tant ils sont fascinés par la vue de ces énormes rats débonnaires, aperçus au détour d’un sentier de marais, dans les hautes herbes d’une prairie humide ou sur la rive d’un chemin de halage. Personnellement, j’ai vu des ragondins à plusieurs reprises dans différentes régions de France, les plus nombreux dans les marais de Brière et, en Gironde, dans le delta de l’Eyre et les installations piscicoles du bassin d’Arcachon. Savoir qu’un grand nombre de ces élégants nageurs fera l’objet de campagnes de destruction est un crèvecœur. Certains piégeurs eux-mêmes le vivent mal, mais tous ont le sentiment d’agir pour le bien public en protégeant les écosystèmes et les cultures.

Dommage que les ragondins soient des animaux nuisibles ! 

Il ne s’agit pas d’une plaisanterie : la viande de ragondin est très prisée dans l’Ouest du pays, notamment de la Vendée à la Gironde, sous la forme de pâtés, de terrines et de rillettes. Il existe même du pâté de ragondin au cognac en Charente.

** Le tir des ragondins et des rats musqués est autorisé, uniquement de jour, au propriétaire muni du « permis de chasser » en cours de validité, ou par délégation écrite à une personne titulaire du permis.

*** UNAPAF : Union nationale des associations de piégeurs agréés de France. Les FREDON et FDGDON sont les Fédérations régionales et départementale de défense contre les organismes nuisibles.

Ce texte est une reprise complétée et actualisée d’un article de mars 2009.

 

À lire également à propos d’espèce invasive :

Perruches : faut-il craindre un « grand remplacement » ? (3 décembre 2019)


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85 réactions à cet article    


  • olivier cabanel olivier cabanel 6 janvier 2020 09:32

    bonjour Fergus

    pour une fois pas d’accord ! c’est une première !

    bref, pour moi, à part l’homme, il n’y a pas d’espèces nuisibles, ni d’animaux , ni de plantes, ni d’insectes...

    c’est Robert Hainard, le grand peintre, sculpteur, graveur, et écolo (l’un des premiers), hélas disparu aujourd’hui qui m’avait convaincu de ça...mais ça permet d’ouvrir un débat.

     smiley


    • Fergus Fergus 6 janvier 2020 09:46

      Bonjour, Olivier

      Je te renvoie ci-dessus à ma première réponse à San Jose.

      Comme toi, je considère qu’il n’y a pas d’espèces nuisibles parmi les animaux endémiques : ils sont chez eux !

      Mais tel n’est pas le cas d’espèces exogènes introduites le plus souvent de manière accidentelle et dont la prolifération débouche sur la mise en danger d’autres espèces, présentes depuis des milliers d’années. 

      Je suis d’accord avec toi : dans l’absolu, il n’y a pas d’espèces nuisibles lorsque ces espèces restent dans leur biotope naturel.

      Dans le cas du ragondin introduit en France  mais cela vaut également pour le crapaud buffle, le moustique tigre, etc. — , ton raisonnement ne tient que si, en même temps que ces animaux exogènes, l’on introduit également leurs prédateurs ! Ce qui n’est pas le cas, d’où le problème posé.


    • Rantanplan Bretzel Liquide 6 janvier 2020 09:54

      @olivier cabanel

      Que ce soit pour la faune ou pour la flore, la notion de « nuisible » n’a de sens que pour l’ »homme ».

      Les espèces « envahissantes », comme les orties, sont avant tout opportunistes et ne font qu’occuper le vide qui leur est laissé dans des friches, quand « l’homme » a décidé de modifier l’environnement par l’agriculture (dont fait partie le jardinage). Elles ne sont pas « nuisibles », seulement agaçantes.

      Les espèces invasives, comme le ragondin ou la balsamine, c’est différent : elles ont été introduites, volontairement ou non, par l’homme, et deviennent « nuisibles » en menaçant la biodiversité locale et l’environnement là où elles se sont naturalisées.

      L’apprenti sorcier a de plus en plus de mal à contrôler ses expériences.


    • jmdest62 jmdest62 6 janvier 2020 10:01

      @Fergus
      on introduit également leurs prédateurs !

      L’homme n’est-il pas le prédateur ultime ?  smiley

      Donc , on peut considérer que là où il y a des hommes , tous les animaux sont dans leur biotope naturel.
      Après tout , comme vous l’expliquez , c’est l’homme qui a introduit le ragondin ...il est pas venu de lui-même.
      @+


    • Fergus Fergus 6 janvier 2020 11:18

      Bonjour, Bretzel Liquide

      Je partage totalement le contenu de votre commentaire. Merci à vous.


    • Fergus Fergus 6 janvier 2020 11:19

      @ jmdest62

      Raisonnement spécieux, mais néanmoins recevable, en effet.


    • Fergus Fergus 6 janvier 2020 11:35

      @ olivier cabanel

      J’ajoute à mon précédent commentaire qu’il ne s’agit pas d’éradiquer le ragondin du territoire français  c’est devenu impossible  mais d’en limiter la prolifération.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 janvier 2020 11:53

      @Fergus
      oui, tu as raison, mon raisonnement ne tient que si on introduit aussi les prédateurs... c’est en effet ce qu’il faut faire.
      perso, un renard m’a tué quelques poules, mais je ne lui en veut pas, puisque finalement, nous ne devrions pas introduire dans le milieu sauvage des animaux domestiques...c’est ça l’écologie, rétablir l’équilibre entre toutes les espèces, et l’humain à quelques difficultés à le comprendre, il est convaincu d’être le maître de la planète, et oublie que nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 janvier 2020 11:56

      @Bretzel Liquide
      je partage... merci


    • velosolex velosolex 6 janvier 2020 12:25

      @olivier cabanel
      Le terme nuisible est en effet très relatif et n’est établi qu’à la convergence des intérêts du chasseur, qui détermine ceux qui l’emmerdent, et de l’ignorance, qui ne connait rien des interactions à moyen et encore plus à long terme, où tout, finalement se régularise. Forêts, espèces animales et végétales. A quoi ça a servit Darwin ?.
      La terre s’est très bien débrouillée avant que nos ingénieurs en agronomie ne déterminent ce qui était bon pour elle. Ne parlons pas des animaux dont nous faisons partie.
      Il n’en reste plus que quelques uns, les plus ornementaux autour de nous, et ceux qui sont appelé à passer à la casserole, sans compter ceux qu’on a crée de toute pièce, des sortes de mutants donnant leur centaine de litre de lait par jour, mieux qu’au robinet. 
      Il arrive que dans l’espèce humaine, on détermine aussi un peuple comme nuisible . Ca arrive. On est peut être bien à la porte d’ailleurs de la catastrophe qui Trump énormément. Les ragondins ou les renards, ou les loups ont la paix alors pour quelques années. En cas de grosse merde, genre Tchermobyl, ils peuvent aussi reprendre leur droit et faire illusion de retour à la vie sauvage pendant quelques années….« Si ces cons pouvaient disparaitre, doivent ils penser. Tout ça à cause d’un doigt préempteur qui leur sert à armer une arme »...


    • Aimable 6 janvier 2020 16:22

      @Fergus
      Les ragondins , quand ils ont été introduits , pour des raison économique a l’époque, avaient l’homme comme prédateur sans partage .


    • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:26

      Bonjour, Aimable

      Le problème des élevages d’animaux est d’une toute autre nature. A cet égard, il me semble sain de faire campagne pour éradiquer ceux dont la finalité n’est pas alimentaire, mais vestimentaire, l’industrie étant capable de fournir des fourrures de synthèse d’excellente qualité.


    • vesjem vesjem 7 janvier 2020 08:41

      @Fergus
      mais alors , quid des migrations d’espèces humaines (forcées, fomentées et organisées) ?


    • Fergus Fergus 7 janvier 2020 09:12

      Bonjour, vesjem

      Ces « migrations humaines forcées » sont insupportables  quels qu’en soient les auteurs , et cela d’autant plus qu’à l’exil contraint s’ajoutent souvent des humiliations, des viols et des crimes de sang.

      Mais c’est sans rapport avec le sujet de l’article.


    • JulietFox 7 janvier 2020 11:14

      @olivier cabanel
      Chez moi aussi, mais...........
      Je vis à 100 mêtres d’une rivière, où les ragondins folâtraient.
      Ils ont été....neutralisés (commentaire militaire)
      Un de mes amis, qui a des chevaux, et une petite cabane pour du foin, a découvert, une fois le foin épuisé, des dizaines d’ossements de ragondins.
      Donc, maître Renard, n’ayant plus de ragondins a se mettre sous la dent, s’en prend maintenant aux poulaillers, ce qui n’arrivait pas avant.
      Et comme les renard ne se mangent pas, les porte flingues du coin les laissent tranquilles


    • vesjem vesjem 7 janvier 2020 14:00

      @Fergus
      « sans rapport avec le sujet »
      un peu quand même quant aux nuisances, envers les migrants et envers les indigènes


    • nono le simplet 6 janvier 2020 10:41

      dans le marais proche de chez moi le ragondin est un vrai problème par ses terriers qui minent les berges des conches ... auquel il faut ajouter les tortues de Floride très voraces et qui, si, à ma connaissance, ne se reproduisent pas encore pourraient bien le faire un jour avec ces étés très chauds et secs que nous vivons ...

      mais j’ai aussi eu la chance d’observer pendant plusieurs minutes une femelle ragondin et son petit qui jouaient dans l’eau ... magnifique spectacle ...

      et j’ai aussi mangé du pâté de ragondin ...


      • Fergus Fergus 6 janvier 2020 11:26

        Bonjour, nono le simplet

        Merci pour ton témoignage.
        Le fait est que la tortue de Floride est, potentiellement, un danger pour les espaces de marais. 

        J’apprécie également beaucoup le spectacle des ragondins, et c’est pourquoi leur classement en espèce nuisible me fait peine. Mais quiconque a vu les dégâts qu’une colonie peut occasionner peut comprendre les raisons de ce classement.

        Le « pâté de ragondin », je n’y ai jamais goûté. Je le ferai peut-être lors d’un prochain séjour en Charente où des éleveurs de myocastors commercialisent ce genre de produit.


      • nono le simplet 6 janvier 2020 13:09

        @San Jose
        te voilà bien belliqueux M. le Vicomte de Valbert ...
        j’ai rarement vu un mâle allaiter son petit mais certaines mœurs me sont étrangères et il est possible que je me fourvoie ...


      • Le421... Refuznik !! Le421 7 janvier 2020 09:34

        @nono le simplet
        Salut nono !!
        Meilleurs vœux à toi...

        Hé oui mon pauvre, avec le monde moderne, tout peut arriver.
        L’histoire du mâle qui allaite, ça me fait penser à une histoire de prêtre qui...
        Heu, non, finalement, je sors !!  smiley


      • nono le simplet 7 janvier 2020 09:59

        @Le421
        salut
        tous mes vœux aussi
        il y a longtemps que je fais la différence entre un mâle et une femelle, même chez les poules, ce qui m’a évité bien des désagréments smiley
        par contre j’ai écrit « rarement » parce ce que je l’ai vu il y a peu et chez moi en plus ... une très jeune femelle de 3 mois tétait un jeune mâle de 10 mois qui semblait y trouver du plaisir ... depuis les choses ont évoluées ... la femelle a grandi et leurs relations sont plus orthodoxes smiley


      • nono le simplet 7 janvier 2020 10:04

        @nono le simplet
        M. le Vicomte de Valbert

        M. le Vicomte de Valvert , bien sûr ...


      • gruni gruni 6 janvier 2020 10:50

        Bonjour Fergus

        « la viande de ragondin est très prisée dans l’Ouest du pays, notamment de la Vendée à la Gironde, sous la forme de pâtés, de terrines et de rillettes. Il existe même du pâté de ragondin au cognac en Charente. »

        Dommage que la qualité de la viande de ragondin ne soit pas reconnue par l’ensemble du territoire. Peut-être que si un grand chef étoilé mettait le ragondin à son menu, l’espèce pourrait être assez rapidement sur toutes les tables. Et donc serait moins nombreuse dans la nature. Mais gare au braconnage.


        • jmdest62 jmdest62 6 janvier 2020 11:06

          @gruni
          La solution que @Fergus cherchait pour éliminer ce nuisible.
          Du Pâté de Ragondin relevé d’une sauce de moustique tique écrasé......un délice  smiley

          Je crains que , malheureusement ,cela ne suffise pas , ça fait des lustres qu’on mange du sanglier à toutes les sauces et ...........
          @+


        • Fergus Fergus 6 janvier 2020 11:32

          Bonjour, gruni

          « Peut-être que si un grand chef étoilé mettait le ragondin à son menu, l’espèce pourrait être assez rapidement sur toutes les tables »

          Cela viendra sans doute. D’ores et déjà, cuisiner le ragondin est présent sur l’excellent site Marmiton.org

          « gare au braconnage »

          A mon avis, il se pratique déjà, malgré une élimination du ragondin très encadrée.


        • gruni gruni 6 janvier 2020 16:26

          @jmdest62

          Il y a pourtant des espèces menacées de disparition, car l’homme est devenu trop gourmand. Par exemple certains oiseaux qui sont sucés jusqu’à la dernière goutte. Mitterrand adorait sucer ! Cela n’a rien de sexuel !


        • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:30

          @ gruni

          En effet, Mitterrand adorait les ortolans. Pauvres passereaux, si petits et si menacés par des prédateurs comme lui ! Fort heureusement, cette pratique a été interdite il y a belle lurette, mais il se murmure dans le Sud-Ouest qu’elle continue à faire des victimes chez les bruants d’Aquitaine.


        • Gasty Gasty 6 janvier 2020 17:58

          @gruni
          II faut créer une poudre aux vertus aphrodisiaque à base de coucougnettes de ragondins.
          Créer un marché asiatique parallèle , pousser des cries d’orfraies sur un braconnage effréné d’individus attirés par l’argent facile et dans quelques années il n’y aura plus un seul ragondin.


        • gruni gruni 6 janvier 2020 19:37

          @Fergus

          Tant mieux pour l’ortolan, et merci pour ce texte documentaire de qualité.


        • Fergus Fergus 6 janvier 2020 19:38

          @ gruni

          Merci à toi !


        • gruni gruni 6 janvier 2020 19:39

          @Gasty

          Vous ne manquez pas d’imagination et d’humour, Gasty smiley


        • ETTORE ETTORE 6 janvier 2020 11:51

          Comme quoi.....il aurait eu une queue plate....cela se passerait autrement dans les cours d’eau.

          Blague à part, on en voit pas mal vers chez nous, le long du cours d’eau qui longe les fortifications de Strasbourg.

          Un bras de l’Ill, qui héberge des colonies de ces « nageurs ».

          Cela fait partie des promenades dominicales, où on nourrit ( abondamment) cygnes, canards et ragondins, pas farouches du tout.


          • ETTORE ETTORE 6 janvier 2020 13:08

            @Abou Darbrakam

            LOL ! Je sais tout ça, mais je n’irais jamais ôter le pain de la bouche/à la main, d(’un petit enfant, dont les parents sont plus inquiets de son plongeon dans l’eau croupie....que de la morsure du ragondin, ou du coup de bec douloureux d’un cygne, qui estime que les mets se font attendre.
            Et puis, pas envie de partager....mon BN  ! NA !


          • Fergus Fergus 6 janvier 2020 13:11

            Bonjour, ETTORE

            « on en voit pas mal vers chez nous, le long du cours d’eau qui longe les fortifications de Strasbourg »

            Oui, et ils étaient encore absents d’Alsace et de Lorraine il y a seulement 10 ans.

            « pas farouches du tout »

            Je confirme : on peut les approcher très facilement, ce qui les expose d’autant plus aux tirs des chasseurs habilités.


          • agent ananas agent ananas 6 janvier 2020 12:13

            Attention le titre de votre article prête à confusion et pourrait être considéré comme antisémite ...

            https://capitalresearch.org/app/uploads/Anti-Semitic-IG-account-post.png

            PS : Bonne année Fergus


            • Fergus Fergus 6 janvier 2020 13:20

              Bonjour, agent ananas

              Aucun risque : mes articles et commentaires en relations avec le peuple juif plaident pour moi.

              Bonne année également pour vous-même et votre famille :


            • troletbuse troletbuse 6 janvier 2020 12:37

              Fergus, au lieu de faire diversion, vous devriez plutôt nous parler de la race actuelle qui détruit la france qui n’est pas le rat gondin mais le rat en marche.


              • Fergus Fergus 6 janvier 2020 13:24

                Bonjour, troletbuse

                « Diversion », vous n’avez que ce mot à la bouche.
                D’autres que moi se chargent très bien de traquer le « rat en marche ».
                J’ai moi-même usé de mon chassepot le 23 décembre dans ce texte : Retraites : Corneille en soutien de la lutte sociale.


              • banban 6 janvier 2020 13:47

                Sinon y font des trucs que feu nos castors ne faisaient pas comme eux avant d’être exterminés ? de toute façon si c’est sauvage, ça va faire faire chiez. y a bien que l’herbe qui fait pas trop chiez, quoique...faut pas trop non plus qu’elle soit sauvage elle aussi.

                c’est toute la nature qui fais chiez l’homme, a moins que cela soit l’inverse.


                • Fergus Fergus 6 janvier 2020 14:02

                  Bonjour, banban

                  Je crois que vous faites erreur, la nature ne fait pas « chier l’homme ». Il l’apprécie au contraire beaucoup dès lors qu’elle ne contrarie pas sa soif de profits.
                  Observez à cet égard la manière dont vivent les élites financières et industrielles : elles détruisent l’environnement des autres, mais habitent dans des havres paysagers préservés !


                • velosolex velosolex 6 janvier 2020 14:14

                  extrait d’un bon article sur le ragondin. "Peut on vivre avec le ragondin 

                  Qu’est-ce qui justifie la lutte contre le ragondin ? Cette question semble être la base du problème et elle définit un clivage simple entre ceux pour qui la nécessité de ces actions est évidente et ceux qui les refusent de façon nette. Pour les premiers, la situation est claire : « Le ragondin fait partie des animaux avec lesquels on ne peut pas vivre. C’est comme les rats et les souris : c’est-à-dire qu’on vit avec… mais par la force… » (responsable FDGDEC). Cette cause sans appel justifie les luttes menées sous leur forme actuelle : « Chez nous, le ragondin est un fléau et je pense que ce que nous faisons (i.e. mener des opérations d’empoisonnement) est bien » (responsable agricole). Mais face à cette opinion ferme, une autre évidence s’impose : « Les gens ne sont plus capables d’accepter la faune telle qu’elle est. Il faut toujours qu’ils en éliminent là… et qu’ils en rajoutent là… » (scientifique). Tout se passe alors comme si on assistait à une scène cent fois rejouée avec comme protagonistes ceux pour qui la nature doit s’aligner sur des critères d’utilité et de rentabilité et ceux pour qui la nature doit être préservée, soustraite à un excès d’interventions intempestives.

                  22Pourtant, l’affaire est un peu plus compliquée que cela, car la présence du ragondin révèle aussi l’ambiguïté qu’entretiennent les gestionnaires de la nature avec les espèces invasives. « Le ragondin n’a pas sa place dans la faune française » nous affirme un scientifique, et cet autre souligne que suite aux introductions multipliées d’espèces non indigènes : « Certains espaces naturels protégés ne sont plus fonctionnels et il faut désormais une intervention humaine pour les sauver ». Et ceci justifie la lutte contre le ragondin (par piégeage) dans les espaces protégés. Mais à l’inverse, d’autres gestionnaires revendiquent pour cet animal le droit à se définir lui-même : « Le ragondin est là depuis longtemps, je ne dirais pas qu’il a une place, mais il l’a faite ! » C’est donc son adoption pure et simple qui est alors proposée : « Le ragondin fait désormais partie de notre patrimoine. » Ces avis divergents recoupent ainsi deux définitions différentes qui sont données du sauvage à travers lesquelles s’exprime une recomposition mouvante de la nature et du rôle que l’humain peut ou veut y jouer. Pour les uns, l’animal sauvage est une espèce autochtone, d’autant plus digne d’intérêt qu’elle est menacée et qu’il faut la protéger, en particulier de la concurrence exercée par les espèces non indigènes. Mais pour les autres, un animal sauvage est avant tout un animal capable de mener une existence sans intervention humaine, spontanée, autonome.

                  https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=26&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjOxv_7hO_mAhUqyYUKHauZBwwQFjAZegQIBhAB&url=https%3A%2F%2Fwww.cairn.info%2Frevue-natures-sciences-societes-2006-Supp.1-page-22.html&usg=AOvVaw073VgDNi0ZeMlwUv5GP5f-


                  • Fergus Fergus 6 janvier 2020 14:23

                    @ velosolex

                    Merci pour ce texte qui illustre bien l’ambivalence de l’homme face au ragondin (ou toute autre espèce invasive).

                    Une ambivalence qui transcende les milieux, y compris scientifiques. Et chacun  qu’il soit partisan ou opposant du ragondin  détient une part de vérité.

                    D’où la difficulté à se positionner de manière ferme et définitive dans ce débat !


                  • JC_Lavau JC_Lavau 6 janvier 2020 14:26

                    @velosolex. Les berges du canal de Jonage sont fragiles, ont fait l’objet de forts travaux de consolidation côté nord. Toute la dépression côté nord, entre les deux canaux, est habitée et menacée, cinq mètres en contrebas. Le ragondin est piégé et chassé.
                    Au club, nous aussi avons des rives affouillées par des ragondins, et des quais à refaire.
                    J’ai fait pas mal de photos de ragondins, avant qu’on les limite :
                    http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,25.0.html


                  • JC_Lavau JC_Lavau 6 janvier 2020 14:37

                    @Fergus. Invasifs, nous avons aussi sur ces berges la renouée du Japon qui a partie gagnée, et le vernis du Japon, qui gagne du terrain.
                    Et le silure !
                    Voire les perruches à collier, mais depuis deux ans je ne les vois plus.
                    En revanche j’ai des doutes sur le bien fondé de la lutte récente dans le parc contre le robinier faux acacia, qui est présent ici depuis le 18e siècle, et donne un bois dur qui fut fort apprécié pour les membrures ployées à la vapeur. Il tient le chevillage aussi bien que le chêne. Les filières bois actuelles défaillent à en tirer bon usage. Il remplacerait bien l’orme qui hélas a disparu.
                    Légumineuse, il contribue à enrichir les sols.


                  • Fergus Fergus 6 janvier 2020 15:32

                    Bonjour, JC_Lavau

                    Merci ou votre commentaire ci-dessus sur les ragondins et les dégâts bien réels qu’ils occasionnent ici et là.

                    D’accord avec vous sur le caractère invasif des végétaux que vous mentionnez. Pour ce qui est du silure, le fait est qu’il gagne du terrain et occasionne lui aussi des dommages aux écosystèmes.

                    Pour ce qui est du robinier, je ne vois pas ce que l’on peut lui reprocher. Savez-vous que le plus vieux de Paris est visible dans le square Viviani, à deux pas de Notre-Dame ?


                  • JC_Lavau JC_Lavau 6 janvier 2020 17:39

                    @kimonovert. Qui paie ? Ça tombe du ciel ?
                    Quand as-tu été responsable du bon état de digues, berges, quai ?


                  • McGurk McGurk 6 janvier 2020 14:43

                    Le vrai problème, quel que soit l’espèce, est cette manie désagréable et absurde de l’Humain de vouloir coloniser tous les espaces naturels et laisser quelques rares bords de rivières à des animaux qui, autrefois, pouvaient vivre tranquillement.

                    On pense réellement que laisser un lac à une colonie d’oiseaux suffit pour leur vie/survie alors qu’il faut aux espèces des hectares et c’est « proportionnel » à leur taille.

                    Quant à leur développement abusif, il faudrait peut-être s’orienter vers les déchets que nous produisons et balançons dans la nature sans même se soucier de leur effet.

                    A Paris (idem pour les autres villes), les rats ne mangent plus les ordures mais les restes de McDo que les touristes/nationaux jettent. A Marseille, il y en a tellement qu’ils sont aux pieds des clients à guetter la moindre miette.

                    De plus, à force de tuer tous les prédateurs potentiels (en plus de la réduction de leur habitat), et ce depuis des siècles, on crée forcément le déséquilibre dans une nature qui était, elle, parfaitement équilibrée et durable.

                    En ce qui concerne l’animal que vous décrivez, j’en ai vu dans le sud de la région parisienne (en campagne sur les bords d’une rivière) et ils ne faisaient de mal à personne.

                    Toute espèce peut être nuisible du moment qu’elle n’a plus de limites et qu’elle a, artificiellement, des réserves illimitées lui permettant une sexualité exagérée.


                    • Fergus Fergus 6 janvier 2020 15:40

                      Bonjour, McGirk


                      « j’en ai vu dans le sud de la région parisienne (en campagne sur les bords d’une rivière) et ils ne faisaient de mal à personne. »

                      J’en ai vu également qui ne faisaient de mal à personne, mais j’ai également vu en d’autres lieux les dommages occasionnés à des berges et à des cultures.

                      La précocité sexuelle du ragondin, comme celle du rat, est l’un des problèmes posés par cette animal. 


                      • McGurk McGurk 6 janvier 2020 17:39

                        @Fergus

                        La précocité sexuelle du ragondin, comme celle du rat, est l’un des problèmes posés par cette animal.

                        Possible mais quelle était la part de nature leur étant allouée ainsi qu’autres autres animaux sauvages ? Je parie que les poubelles étaient à portée de mains et probablement qu’une partie des déchets étaient à disposition.


                      • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:42

                        @ McGurk

                        La grande majorité des ragondins que j’ai vus vivait dans des zones sans poubelles. Et d’ailleurs les ragondins sont essentiellement végétariens, avant tout friands d’espèces végétales sauvages et de céréales.


                      • JC_Lavau JC_Lavau 6 janvier 2020 17:50

                        @Fergus. Et de moules d’eau douce. Photos :
                        http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,25.0.html


                      • foufouille foufouille 6 janvier 2020 17:51

                        @Fergus

                        un rongeur mange ce qu’il trouve mais il est omnivore, j’en ai vu bouffer une carcasse de poulet.


                      • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:59

                        Bonjour, foufouille

                        Désolé, mais les ragondins se nourrissent très largement de végétaux, notamment aquatiques et de racines. Lorsqu’ils ont de la chance, ils élargissent leur menu à des céréales et des fruits. Un ragondin qui mange autre chose est un animal affamé. 


                      • foufouille foufouille 6 janvier 2020 18:13

                        @Fergus

                        pas en ville et très gros donc pas du tout faim.


                      • foufouille foufouille 6 janvier 2020 18:57

                        @Fergus

                        https://www.larep.fr/gien-45500/actualites/le-ragondin-ce-nuisible-des-etangs_11649365/

                        dans la nature, une poule ne mange pas de viande cuite non plus mais elle va pas dire non du barbecue ..........


                      • Fergus Fergus 6 janvier 2020 19:23

                        @ foufouille

                        On ne peut pas comparer les pratiques alimentaires d’une poule complètement dénaturée par son état d’animal domestique avec celles d’un animal sauvage comme le ragondin.


                      • foufouille foufouille 6 janvier 2020 19:31

                        @Fergus

                        toutes les poules, même ameraucana, etc sont omnivores : un ver de terre est de la viande.

                        un ragondin peut manger des poussins canards dans la nature.


                      • Fergus Fergus 6 janvier 2020 19:35

                        @ foufouille

                        Il peut le faire, effectivement, mais il ne le fait que s’il y est contraint par la nécessité. Et cela parce qu’il est de manière presque exclusive un animal végétarien. 


                      • Fergus Fergus 6 janvier 2020 19:37

                        Il y a d’ailleurs pas mal de plans d’eau où les canards et les ragondins cohabitent. Si les premiers nommés se faisaient bouffer leurs canetons, ils iraient nicher ailleurs.


                      • foufouille foufouille 6 janvier 2020 19:58

                        @Fergus

                        c’est si il a l’occasion car ce n’est pas un prédateur dans la nature.

                        un col vert est assez idiot comme les poules industrielles.

                        de même, une poule qui trouve un rat ou une souris morte va vouloir la bouffer ou la tuer avant si elle « attaque » le troupeau de poule. passer entre les poules est suffisant.


                      • ZenZoe ZenZoe 6 janvier 2020 16:14

                        Ah Fergus, je n’aime pas le terme de nuisible concernant les animaux (sauf peut-être concernant les moustiques..).

                        Il existe un ordre naturel auquel nous ne connaissons rien ou presque, une sorte d’emboîtement des espèces où chacun a son rôle à jouer afin que toutes puissent trouver leur place au final. Certes, il existe des imprévus qui rebattent les cartes, allant de la chute d’une météorite à l’introduction d’une espèce nouvelle dans un biotope en passant par des incendies, des pandémies etc. Au final, seules les mieux armées pour les nouvelles conditions survivront, certaines en mutant.

                        La terre fonctionne comme ça depuis des millions d’années et, même s’il y a eu de la casse, l’extrême diversité est toujours au rendez-vous. Des millions d’espèces, toutes utiles (sauf le moustique), toutes occupées à faire de notre terre un paradis pour celui qui sait s’y fondre sans trop déranger ses voisins.

                        Mais voilà, l’homme, depuis qu’il est sur terre, ne sait pas, ne veut pas vivre sans déranger ses voisins. L’homme qui se croit plus fort que la terre, plus malin que les lois de la nature, croit sa présence indispensable pour tout réguler, et à son profit exclusif. Il taille, élimine, ’’prélève’’, croise, pulvérise, persécute et réintroduit sans cesse, et avec des moyens technologiques et scientifiques toujours plus puissants (destructeurs ?).

                        Le résultat est archiconnu : une disparition massive et exponentielle de toutes les catégories d’espèces animales et végétales, sans qu’elles soient remplacées par d’autres. Nous sommes sans soute les témoins d’un effondrement à venir de tous les écosystèmes partout sur la terre.

                        L’homme est en fait un parfait abruti, car il est le seul représentant du monde animal à travailler avec tant d’acharnement à la disparition de son environnement nourricier et donc à son auto-disparition.

                        Tout ça pour dire que je suis contre la chasse aux ragondins, absolument. J’aime ces petites bêtes, j’aime les voir nager dans la rivière près de chez moi et plonger, se laver le museau cachés dans les joncs, j’aime voir les petits batifoler sur les berges. Ils détruisent les berges ? La belle affaire ! Ils sont là, et ils sont forcément là pour quelque chose. Laissons-les vivre. L’homme, en nouant des rapports plus apaisés et non plus sottement meurtriers avec son environnement, y trouvera peut-être son âme, ou à tout le moins la sérénité intérieure qui lui manque tant.


                        • JC_Lavau JC_Lavau 6 janvier 2020 16:30

                          @ZenZoe : « L’homme est en fait un parfait abruti ». C’est effet ce dont l’accusent celles qui l’utilisent comme « un godemichet sur pattes ».


                        • ZenZoe ZenZoe 6 janvier 2020 16:48

                          @JC_Lavau
                          Ah ça, c’est un autre sujet, tout aussi passionnant d’ailleurs...


                        • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:01

                          Bonjour, ZenZoe

                          Je partage presque totalement votre point de vue, d’autant que j’apprécie de voir les évolutions de ces animaux dans les espaces humides. Et moi aussi je suis gêné par l’usage du mot « nuisible », mais il faut bien nommer le problème lorsqu’il se pose.

                          « Ils détruisent les berges ? La belle affaire ! Ils sont là, et ils sont forcément là pour quelque chose. » 

                          Facile à dire : ils occasionnent ici et là de vrais  et parfois gros dégâts, potentiellement dangereux en cas d’effondrement d’une chaussée par exemple. Et « ils sont là pour quelque chose » en Amérique du Sud ! A cet égard, « Laissons-les vivre », dites-vous. Soit ! Mais dans ce cas introduisons dans notre pays les caïmans et les pumas qui sont leurs prédateurs naturels !!!


                        • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:12

                          Qui plus est, personne ne parle d’éradiquer les ragondins (ou les rats musqués) car ce serait désormais impossible tant ils ont conquis le territoire. Il s’agit seulement d’en limiter la prolifération.


                        • McGurk McGurk 6 janvier 2020 17:48

                          @Fergus

                          Je propose mieux : des T-Rex et des Vélociraptors ! smiley
                          De quoi les nourrir indéfiniment.


                        • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:53

                          @ McGurk

                           smiley


                        • blablablietblabla blablablietblabla 6 janvier 2020 16:40

                          Depuis toute petite j’en vois des ragondins, honnêtement ils m’ont jamais dérangé. Hou la la Fergus , bientôt vous allez nous dire qu’ils ont sorti un couteau et ils ont crié "allahouakbar .

                          Et comme a été dit dans le premier post c’est plutôt l’être humain qui est nuisible. Justement un article sur la pollution y serait le bienvenu. Suis pas très douée pour écrire des articles, ceci dit j’aime beaucoup lire vos articles.


                          • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:21

                            Bonjour, blablablietblabla

                            « Depuis toute petite j’en vois des ragondins, honnêtement ils m’ont jamais dérangé »

                            Je n’en doute pas. Moi-même, j’en vois depuis fort longtemps et ils ne me dérangent pas non plus.

                            Mais allez dire cela aux poissons dont les zones de frayère sont détruites, aux oiseaux dont les habitats sont anéantis, aux agriculteurs dont les cultures proches des cours d’eau et des étangs sont dévastées, aux employés de voirie dont le travail est sapé par ces animaux, aux éleveurs dont les mères avortent du fait de la leptospirose transmise par des herbages pollués, aux promeneurs dont les chiens meurent pour avoir bu des eaux porteuses elles aussi de cette maladie par corruption via les urines des rongeurs. Savez-vous qu’en région Nord, deux piégeurs sont eux-mêmes mort par contact avec des souillures de ragondins ? 

                            Cela fait réfléchir, non ?


                          • blablablietblabla blablablietblabla 6 janvier 2020 17:27

                            @Fergus
                            "Savez-vous qu’en région Nord, deux piégeurs sont eux-mêmes mort par contact avec des souillures de ragondins

                            "
                            ça je savais pas , bon à savoir mine de rien d’autant plus que je braconne en ce moment faute de salaire décent .


                          • Fergus Fergus 6 janvier 2020 17:46

                            @ kimonovert

                            En effet, cela fait du bien d’échapper momentanément aux nuisibles que vous pointez sans les citer. D’autant plus redoutables, ceux-là, qu’ils sont cyniques et déterminés, contrairement à ces pauvres ragondins.


                          • McGurk McGurk 6 janvier 2020 17:58

                            @kimonovert

                            Vous faites sans doute référence au Macronus Rex, au Bennalus Cognus ainsi qu’au Phillipus Barbus !


                          • velosolex velosolex 6 janvier 2020 18:37

                            Parmi les nuisibles, terme aberrant, sont classés ainsi le renard, la corneille, le geai des chênes, espèce protégée en Belgique, mais pas en France où il est classé comme nuisible. Il semble que ce bel oiseau qui fait l’enchantement du regard, devienne un psychopathe dés qu’il passe la frontière française. N’importe quel abruti peut alors faire un carton en toute impunité, ou pire, le coincer sur une branche en utilisant la colle, une technique de chasse interdite en Europe mais autorisée la aussi en France, malgré l’indignation des instances européennes dont on se contrefout quand ça arrange. 

                            Quel est le crime de cet oiseau ?...Il s’approvisionne parfois dans les mangeoires. C’est donc l’agriculture qui détermine encore une fois qui a le droit à vivre, et qui doit mourir, en dépit de l’action bien sûr niée des pesticides. https://bit.ly/2FscP1o Ca vaut la peine de voir la bobine du nuisible


                            • Fergus Fergus 6 janvier 2020 18:52

                              @ velosolex

                              La fait est qu’il y a une grande opacité dans les classements de nuisibles. Et nul doute que les lobbies  notamment de l’agriculture et de la chasse jouent un rôle localement dans l’élaboration des listes qui, rappelons-le, se font par département pour les catégories II et III, nationalement pour la catégorie I. 

                              Le geai est l’un des oiseaux que je préfère. Il fait partie de la catégorie II et est donc, à ce titre, un nuisible dans certains départements, mais pas dans d’autres.

                              Le ragondin, lui, fait partie de la catégorie I ; il est donc considéré comme nuisible sur tout le territoire. 


                            • velosolex velosolex 6 janvier 2020 19:05

                              @Fergus
                              A l’heure où les chasseurs ont obtenu maintenant un permis de chasse national, pour la moitié du prix département d’hier, je doute qu’ils soient très au courant des subtilités de classement, d’ailleurs surréaliste.
                              Déjà beaucoup ne parviennent pas à faire la distinction entre promeneurs et sangliers. Jamais autant d’accidents de chasse que cette année. C’est l’effet du macronisme, des marcheurs avec fusil….
                              Le geai est une des plus beaux passereaux en effet. Le chardonneret vaut aussi les coup d’œil. J’en vois souvent sur ma pelouse, et même surprenant, un pivert, qui vient manger des vers de terre.
                              Pour apprendre à défendre les oiseaux, et tous les animaux d’ailleurs, rien de mieux que de les observer quant on peut, et de jeter un coup d’œil sur leur mode de vie. A partir du moment qu’on connait quelqu’un, homme ou animal, alors il devient unique et singulier. , 


                            • Fergus Fergus 6 janvier 2020 19:19

                              @ velosolex

                              Bien d’accord avec vous sur le contenu de ce commentaire.

                              Notamment sur la lucidité des chasseurs. Au printemps 1998, j’ai participé à une manifestation de lutte contre l’exclusion sociale. Nous avions été quelques milliers à défiler. L’été suivant, il y a eu 1 million de personnes sur les Champs-Elysées pour la victoire de la France en football. Et l’automne venu, 300 000 chasseurs au château de Vincennes pour défendre le droit de tuer ! En France, on sait où sont les vraies valeurs, pas de doute !


                            • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 6 janvier 2020 18:47



                              En juin 2008, j’ai écris cet article pour Agoravox qui la fait transférer sur le site Naturavox et hélas impossible de le retrouver !


                              Étangs de Villepey ( Fréjus ) …et si les ragondins étaient porteurs de la leptospirose ?

                              ( dommage que mes photos ne soient plus visibles !)


                              Si vous être curieux, dans celui-ci, je pointe plusieurs choses.


                              Concernant les dangers sanitaires que font courir les ragondins, j’ai par courrier averti les autorités compé...tentes, leurs réponses, .. rien à foutre donc pas de réponses de leurs parts !


                              Moralité le pognon des touristes compte bien plus que la santé des citoyens !

                              Pays de merde !!!!!!!!!!!!!!


                              @+ P@py


                              • Fergus Fergus 6 janvier 2020 19:13

                                Bonsoir, Gilbert Spagnolo dit P@py

                                Un grand merci pour le lien sur ce très intéressant article. En effet, le ragondin est porteur de la leptospirose qui a causé  de mémoire il y a 3 ans  la mort de 2 piégeurs dans la région Nord. Et l’on ne compte plus les animaux domestiques qui ont été atteints et en sont soit morts ou, pour le bétail, victimes d’avortements.

                                « Moralité le pognon des touristes compte bien plus que la santé des citoyens ! »
                                Un grand classique, hélas !


                              • vesjem vesjem 7 janvier 2020 08:49

                                j’ai trouvé çà sur le net ; une nouvelle espèce de ragondins plutôt galants, qui courent sur des rameau(s), aux indes

                                https://www.youtube.com/watch?v=5BxKd_2hCBQ


                                • Fergus Fergus 7 janvier 2020 09:20

                                  @ vesjem

                                  Ce n’est pas la première fois que les Talens lyriques revisitent le superbe opéra-ballet de Rameau : en 2012 déjà, ils avaient déjà donné Les Indes Galantes dans une version revisitée.

                                  Merci pour ce lien. Je ne connaissais pas cette version. Je la regarderai à tête reposée.


                                • zygzornifle zygzornifle 7 janvier 2020 09:45

                                  Il a muté , maintenant c’est le Macrongondin qui ravage toute la France , bouffant le moindre centime sur son passage .....


                                  • Fergus Fergus 7 janvier 2020 09:51

                                    Bonjour, zygzornifle

                                    C’est bien pourquoi il figure sur la liste des nuisibles de catégorie I des syndicats.
                                    Une liste malheureusement non reconnue par les pouvoirs publics. Il est donc interdit de le tirer à vue ou de le piéger dans une nasse.

                                    Cela dit, sa voracité contre-réformatrice est peut-être en train de le piéger tout seul ! A suivre...


                                  • JC_Lavau JC_Lavau 7 janvier 2020 18:29

                                    Et la femme du gragondin, c’est la gourgandine.


                                    • TSS 12 janvier 2020 17:32

                                      Le ragondin est moins nuisible que la jussie qui asphyxie tous les

                                      plans d’eau et donc tout ce qui y vit.. !!


                                      • Fergus Fergus 12 janvier 2020 19:00

                                        Bonsoir, TSS

                                        Disons que la jussie  très belle plante aquatique, soit dit en passant  comme le ragondin contribuent de manière différente à la dégradation des écosystèmes, et sont à cet égard des espèces nuisibles.

                                        Le plus cocasse est qu’en certains lieux himides, ce sont les ragondins eux-mêmes qui détruisent la jussie et empêchent celle-ci de devenir trop invasive. 

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