@JL
Les propos de Françoise Dolto datant d’une autre époque sont malheusement instrumentalisés par ceux qui ne connaissent des découvertes de Feud que ce qu’ils en ont appris dans le fameux « Livre noir de la psychanalyse »
Il ne s’agit pas d’abriter Dolto derrière une « autre époque ». Les propos sont consternant et ne peuvent s’abriter derrière ce genre d’argument . Dans un autre article vous me répondiez qu’il fallait les voir au deuxième degré...Même au troisième ça ne passe pas. Dolto a bénéficié d’une étrange protection, et cela continue. Car l’article du canard, a rencontré un grand silence. Les médias sont pourtant pressés d’habitude de commenter ce genre d’articles. Pourquoi faire aussi l’amalgame entre les détracteurs de Freud, à travers « le livre noir », et ceux qui dénoncent ces propos de Dolto. C’est un procédé de manipulation outrancière révélateur d’une volonté de minorer le crime en le banalisant.
Les années 70 et 80 ne remontent pas au moyen âge. Je les ai vécues, je sais ce qu’elles valent. Les valeurs d’une certaine société d’happy few n’étaient pas c’est vrai, celles bien plus morales du tout venant. Il suffit de se rappeler que ces gens défendaient des idées qu’ils appelaient « libertaires », étaient souvent très fans de régimes comme celui de Pol Pot, dit des khmers rouges. Là aussi il a fallu faire contrition douloureuse et hystérique pour eux, bien plus tard, se justifiant en sortant que c’était aveuglement collectif. Mais on a oublié ceux, nombreux qui voyaient clair dans le jeu à cette époque !.... Car il s’agissait pas de changer le culte de la modernité qui continue à fermer les yeux, ni de faire le bilan catastrophique de nos soit disant intellectuels, démiurges de la vérité, repères infatués ! Camus s’était déjà fait ostracisé par une certaine gauche dont Sartre pour avoir osé dénoncer le stalinisme. Dans vingt on dira qu’on a laissé faire la pornographie sur les écrans, car on ne savait pas, dira t’on. Pareil pour les écrans et leur usine à psychose associée. Pareil pour le libéralisme autistique qui nous mène dans le mur. On sait très bien en fait. Mais on ne peut et on ne veut pas voir. Les copains sont une fois encore derrière.