@ L’auteur
Dans la vie physique, il y a décalage constant entre la conception d’une idée et sa réalisation. Tel n’est pas le cas dans le domaine du rêve. Le meilleur moyen pour s’accoutumer à la réalité d’après la mort est donc, pour ainsi dire, d’explorer et de comprendre la nature de notre soi onirique. Peu de gens veulent y consacrer du temps et de l’énergie et encore moins le prendre comme un état de faits.
Notre mémoire consciente étant très liée au corps éveillé, le fait de quitter potentiellement notre corps pendant le sommeil n’est pas habituellement mémorisé par la conscience. Dans le sommeil nous nous souvenons de tous ceux que nous avons rencontrés dans nos rêves, que nous les ayons ou non rencontrés dans notre existence actuelle. Nous pouvons avoir en dormant une expérience continue avec pour ainsi dire, un fil conducteur ou des éléments, des personnes que nous rencontrons et que nous ne connaissons pas dans notre vie éveillée.
De même que notre comportement quotidien est chargé de sens, au sein de nos aventures oniriques, nous atteignons des buts variés qui nous sont propres. La vitalité, la force, la vie et la créativité qui soutiennent notre existence physique sont « générées » probablement dans une autre dimension. En d’autres termes, nous sommes une projection charnelle de notre soi onirique. Le soi onirique tel que nous l’entendons n’est que l’ombre de ce qu’il est en réalité. Il constitue un point de référence psychologique, et si l’on tient compte de notre point de vue lié à la continuité, c’est lui qui rassemble toutes les parties de notre Soi. Il représente une facette fortement unifiée de notre identité totale. Dans l’ensemble du contexte, ses expériences sont très vivaces et sa « personnalité » aussi riche. En fait nous l’avons entrevu ci-dessus, il potentiellement plus riche que la créature physique que vous connaissez.
Tant que nous ne serons pas conscients de sa présence (le soi) en rêve, Nous ne pourrons pas vraiment mesurer sa maturité ou ses capacités ; pourtant, elles sont notre, de même que les capacités de l’adulte sont déjà virtuelles chez l’enfant. Dans l’état de rêve, nous apprenons, entre autres choses, comment construire potentiellement notre réalité physique jour après jour. Dans les rêves, nous trouvons probablement une solution à nos problèmes. De jour, nous sommes seulement conscients de la manière de les résoudre parce que nous les avons traités potentiellement pendant le sommeil. Nous déterminons nos objectifs.
Aucune structure psychologique n’est facile à décrire avec des mots. Quantité de termes sont utilisés pour expliquer la nature de la personnalité : je, subconscient, ego, super-ego... Tous ces vocables servant à différencier les composantes de la personnalité physique. Le soi du rêve est tout aussi complexe. Ainsi nous pouvons dire que certains aspects de cette entité sont liés à la réalité, à la manipulation physique et aux projets ; d’autres le sont à des niveaux plus profonds de créativité et de réalisation qui assurent la survie physique ; d’autres encore ont trait à la communication dans laquelle rentrent des éléments plus vastes, généralement inconnus de la personnalité ; d’autres, enfin, touchent à la continuité de l’expérience et de l’existence, ce que nous appelons l’âme ou entité individuelle totale : Le véritable Soi multidimensionnel.
(Voir les travaux sur le rêve de Vladimir Kovalzon) entre autres.