Voila encore un article frappe d’anti-americanisme primaire.
On pensait la crise d’acne post-invasion irakienne passee mais il y a visiblement des repliques.
Passons sur le fait que la politique bushienne est effectivement detestable, tant du point de vue social que ethique et diplomatique.
Faut-il rappeler que Bush n’est pas l’Amerique ? Que la politique US se fait bien plus dans chaque etat qu’a Washington ? Comparer les politiques energetiques de la Californie de Schwarzy avec celle du niveau federal, meme au sein du parti conservateur des grandes dissensions existent.
L’auteur semble l’oublier.
L’autre these : Sarko EST la droite, Sarko est infeode au parti conservateur et aux neo-conservateurs en particulier. Sur ce point, le fouili de theses est tel qu’il est difficile de savoir par ou commencer.
Sur la rupture d’abord. Sarko se prononce pour une rupture liberale - pas neo ni ultra mais liberale tout court, puissiez-vous faire la difference . Si on aborde la relation de Chirac et de son clan a l’entreprise et au liberalisme on ne peut que se feliciter cette rupture. Car quel en est le bilan chiraquien : un liberalisme qui ne veut pas dire son nom, par petite touches et sans politique a long terme. On ainsi vu de petites mesures en faveur de la creation d’entreprise, a la marge et sans impact reel.
Quant a la gauche, elle fait du social-liberalisme honteux (voire les privatisations rampantes de FT et Total) et pour cause : sa relation a l’entreprise, assimilee au patronat et a l’ordre en general est une relation oedipienne : les plus excites en sont encore a vouloir tuer le pere et les plus ponderes sont trop mous pour imposer leurs vues. Qui peut d’ailleurs esperer autre chose d’un parti dont les cadres sont quasi-tous issu de l’Education nationale ?
L’autre rupture de Sarko reside dans son approche societale autour d’une vraie sanction des delits, de la repression de la delinquance et de la priorite donnee a la victime, au justiciable alors que depuis 68, le preventionnisme et la non-sanction etaient la regle, de peur de plus stigmatiser le delinquant, au grand desarroi de la victime.
On en a encore des stigmates aujourd’hui dans la non-repression des mineurs qui jouissent d’un veritable impunite.
La rupture a consiste la a cesser l’approche ideologique preventioniste non-repressive pour admettre un fait : chaque generation produit son quota de dechets qu’il faut separer de la masse silencieuse et laborieuse et la menace de la punition est encore la plus meileure slution une fois que la prevention a montre ses limites. En somme on separe enfin le bon grain de l’ivraie.
En fait, la rupture consiste plus en un abandon de l’ideologie pour faire du pragmatisme de terrain et avoir le courage de l’appliquer, de le defendre contre les inquisiteurs de gauche, chose que Chirac, attache au consensus mou n’a jamais tente de faire.