@totof
Si on acceptait tous, sans aucune discussion possible, que nous avons un droit divin à remplacer les espaces naturels par ceux à notre convenance, un droit divin à tuer tout animal non par nécessité mais pour notre bon plaisir, il n’en resterait pas moins les limites imposées par la Terre. Vos élevages de cochons seraient « jouables » si nous étions moins de un milliard d’humains sur Terre. Nous sommes déjà près de 8 fois plus.
Non seulement l’artificialisation des sols partout où de l’herbe peut pousser naturellement serait un crime contre la vie, mais tuer des dizaines de milliards d’animaux par an pour notre bon plaisir est une habitude qui sur le plan éthique est très discutable sans qu’on puisse taxer les « fâcheux » qui veulent en débattre d’illuminés ou de terroristes. Comme à chaque fois que la liberté individuelle implique nécessairement une catastrophe si elle se généralise, cette liberté sera réglementée inévitablement.
Dans un premier temps il arrivera aux éleveurs ce qui est arrivé aux vignerons. Une diminution drastique des volumes de production avec un basculement vers de la qualité mais au prix fort. On mangera moins de viande, mais que de la bonne.. En même temps arrivera la viande issue de cultures de cellules, non parce que l’industrie veut récupérer le marché, mais parce que les terres pour élever vos cochons pour 8 milliards d’humains n’existent pas.
Mais on a tout à gagner à revégétaliser notre alimentation pour revenir à des niveaux de consommation existant chez nous avant la seconde guerre mondiale.
Cet acharnement à vouloir défendre ce droit à pouvoir consommer des bouts de cadavres quotidiennement sans aucune nécessité passera dans un futur indéterminé probablement pour un reliquat de notre passé de faim et de carences où tuer était un impératif vital. Ce n’est plus le cas. On doit grandir.