@altaos
Compter seulement le premier tour est une négation de tout système représentatif, car s’il y a deux tours, c’est seulement au second tour qu’une majorité peut se dégager, puisqu’avec 15 candidats au 1er tour, aucun ne peut avoir plus de 50% des suffrages exprimés.
Marine le Pen a été l’opposante désignée par les électeurs au premier tour, il n’y a pas complicité. Les bulletins blancs et l’abstention ne peuvent pas invalider les suffrages exprimés, sauf éventuellement si leur total était majoritaire, ce qui n’a pas été le cas.
On peut reprocher aux partis d’opposition la division de la gauche et le mauvais choix de son candidat par la droite à sa primaire. Sans cela, il est probable que la « finale » aurait été complètement différente, mais elle ne vous aurait sans doute pas mieux convenu si Juppé par exemple avait été élu.
Il ne sortira strictement rien des mouvements de rue s’ils ne débouchent pas sur une option politique, on a vu l’absence de toute incidence des GJ aux européennes de 2019. La rue peut éventuellement renverser le pouvoir en place, mais les multiples courants protestataires antagoniques (anarchistes, marxistes, poujadistes, souverainistes, etc.) n’offrent pas un front uni pour proposer une alternative.
Le RIC ne résoudrait pas la gouvernance au quotidien, mais porterait sur des questions spécifiques, comme dans les pays où il est appliqué.
A ce propos, j’ai signé la « pétition » pour le RIP contre la privatisation d’ADP, mais le nombre de signataire dépasse à peine 1 million alors qu’il en faudrait 4 fois plus, alors les 66% de Français défavorables à la privatisation devraient se bouger le cul !