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Commentaire de velosolex

sur Affaire Adèle Haenel, un débat essentiel passé à la trappe : faut-il interdire les gestes d'affection entre adultes et enfants ?


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velosolex velosolex 31 janvier 2020 18:42

@Trelawney
Beaucoup de prêtres ont aussi parlé d’affection, avant de ne pas voir que les gosses étaient affectés. 
Cet affaire est une de plus dans l’éventail qui a explosé ces derniers temps. Le monde du cinéma et du spectacle, on l’a vu avec l’affaire metoo rassemble toute la dynamique pour mettre les prédateurs en position de force. Quand le reste du plateau se fait complice, dans un phénomène de lâcheté général, qui se conçoit dans tout groupe, quant il faut du courage pour s’opposer au leader, qui donne le là, qui transforme parfois le viol en une sorte de rituel d’ admission, tout est en place pour que le crime soit possible. 
Cela est vrai pour la sexualité et valable aussi pour toute dynamique de groupe. Au sein d’étudiants, et bien sûr dans un monastère, dans une caserne, où plus qu’ailleurs règne un esprit de corps, qui risque d’exclure immédiatement celui qui n’accepte pas les règles. Plus l’investissement et l’attente sont grandes pour la victime, plus l’abus d’autorité est possible, sans que cela semble manifeste d’ailleurs. Cela est de l’ordre de l’entendu, d’un contrat d’oppression muet
L’auteur ne semble pas voir qu’en reprenant cette notion « d’affection », il continue à entretenir la dynamique utile à perpétuer le pire. Les pires régimes totalitaires ne tuent pas : Ils exécutent des terroristes. Mieux, les nazis se définissaient comme des humanistes : Ils ne liquidaient pas les malades mentaux, ils anesthésiaient des erreurs de la nature
. Il faut abuser donc la langue pour changer le sens des choses, et changer la valeur du crime, par euphémismes successifs.
Face à cela il faut opposer la raison, la connaissance, le sens des valeurs et des choses. Les adultes peuvent abuser les enfants de plusieurs façons, en se servant de leur autorité, de l’influence qu’ils ont sur leur avenir, les tenant ainsi en otage, sous emprise. 


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