Dans l’identité de France, Fernand Braudel dans les années 80 faisait l’histoire du territoire. Il émerveillait le regard en présentant la mosaïque du pays. Les fleuves avaient été de tous temps les lieux d’implantation des bourgs, puis des villes. Les hauteurs d’implantation étaient déterminantes, par rapport à la défense, qui était primordiale. Avec la perte d’importance de la stratégie militaire, et l’ouverture au monde, ce ne sont plus devenus les rivières, mais les cotes qui sont devenus déterminantes...Etre perché sur une montagne ne signifiait plus qu’un intérêt touristique, au mieux, mais offrait bien des inconvénients d’accés. Ainsi des villes ont vu peu à peu perdre leur importance. Il suffit d’aller faire un tour dans les anciennes villes d’eau autrefois prestigieuses, situées dans les Vosges , pour être édifié..Une ballade à Plombières, et ses palais délaissés, en ruine, fait relativiser les choses.
Les iles étaient des endroits d’épouvante, offerts au piratage. On y mettait les relégués, les « politiques ». Ce n’est que dernièrement que la valeur de l’immobilier est devenu démentiel dans ces endroits. Vu le risque de submersion du littoral, il se pourrait bien que demain toutes ces valeurs de plus values soient demain des espoirs déçus. Qu’une agriculture qui tourne demain à ses pratiques mortifères, qui tue tout le vivant, comme les SDHI, et demain un intérêt reviendra dans des régions désertées et abandonnées, porteur d’emploi et de sens
. Quant au tourisme, il se pourrait bien que les pratiques liées à la mondialisation porteurs d’aberrations en tous genres, lui porte un coup qui lui sera fatal, du moins dans sa conception actuelle.. Je vous parle ici du temps long. Mais parfois l’histoire l’accélére et le potentialise. Je me souviens des mémoires d’Orwell...Il se souvenait de ses copains snobs d’origine russe qui le snobaient avant la révolution russe. Des fils d’aristocrates dont les parents avaient quatre ou cinq voiture de luxe, et qui comparaient la fortune de leurs parents. Trente ans plus tard, il se demandait avec ironie ce qu’ils étaient devenus...Chauffeur de taxi à Paris. ?....