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Commentaire de velosolex

sur EXILS


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velosolex velosolex 9 février 2020 23:55

@titi
Votre sens de l’histoire et de la géographie laisse un peu à désirer. 
Le centralisme à la française ne date pas de la révolution. Il était déjà présent sous l’ancien régime. Ce n’est pas par hasard que louis quatorze construit Versailles, mais pour saper toute tentative de lumière et d’indépendance des nobles, mis sous cloche près de la capitale. Il n’y a pas d’exemple autre en Europe d’un pays qui a liquidé toutes les autres langues en usage sur son territoire pour imposer le français. En Bretagne, on est bien placé pour le savoir. L’annexion par la France a amené la misère dans ce pays autrefois prospère au quinzième siècle, qui avait avant louis quatorze, plus de tonnages de bateaux dans ses ports que ceux de Hollande, et faisait commerce de voiles et de tissus jusqu’aux Amériques. Ce qui explique l’or des chapelles en bretagne et l’ornemental religieux lié à cette époque de prospérité qui étonne encore certains. 
Il y eut pourtant une époque où ce centralisme fut éclairé. Fernand Braudel, le grand historien de l’après guerre, avait coutume de dire que le chemin de fer avait fait plus pour l’identité Française que la révolution de 89.
Pourquoi ? Parce que c’était une représentation pratique de l’égalité nationale, et d’un schéma d’organisation du territoire, semblable à l’ambition des romains quant ils construisaient leurs voies. Qui ne passaient pas forcément par Lutèce...
D’un seul coup tout le monde était fier d’être français. Ce pays qui travaillait à plus d’égalité et à la mise en valeur de tout son territoire, animé par le projet républicain !
Un pays se tient donc dans ce genre de contrat, qui s’est perpétué sous De Gaule encore, avec ce qu’on appelait alors « les plans ». 
. Quant il n’existe plus alors les citoyens des marges entament un processus de dislocation de l’ensemble. C’est quasiment physique. Une nation n’existe que dans des termes d’interdépendance et de respect entre ses citoyens, au delà des discours. . Ce jour la grande Bretagne est menacée de scission par l’Ecosse et l’Irlande du nord pour l’avoir oublié. La force et la violence maintenant des brigades mobiles en France semblent partis dans une dynamique explosive du même type, pour tenter de repriser le tissu qui lâche. ….Paris est devenu une ville d’un autre temps, endormi dans son passé, repassant ses ors, une vitrine couteuse qui pompe l’argent , toute la représentation politique et culturelle du pays. Un cas unique en Europe et qui devient de moins supporté par « la province », un mot au sens inconnu des autres nations, pour désigner ce qui n’est pas Parisien.. « Il n’y a de bon bec qu’à Paris », raillait déjà Montesquieu dans « les lettres persanes ». 


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