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Commentaire de McGurk

sur Griveaux grivois : la démocratie en danger ?


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McGurk McGurk 26 février 2020 14:15

Olivier Faure, qui rappelait qu’aucun n’attend qu’un politicien soit un parangon de vertu mais que chacun est en droit de s’inquiéter de ce qu’un politicien ait des comportements qui puissent le mettre sous le joug d’un maître chanteur.

En fait la question n’est même pas là.

Il faudrait déjà que les hommes politiques actuels aient des vertus. Or, je vous défie de trouver au sein de cette classe des personnes vertueuses (on va pouvoir chercher longtemps avant de trouver des candidats).

Le problème n’est pas de savoir si quelqu’un pourrait le faire chanter. C’est de constater, comme d’habitude, le comportement totalement déviant d’un individu qui, en plus de cela, est censé représenter les Français (même localement) via un poste important qu’il vise.

Or, le poste en question n’est pas un job « lambda ». C’est un poste de représentation qui amène un certain prestige, une crédibilité et exige donc, en la matière, une étique conforme aux fonctions qu’il amène à assumer.

Mais où est l’étique lorsqu’on parle d’un détraqué sexuel qui s’exhibe en vidéo ? Comment représenter les citoyens lorsqu’on a trois sous de jugeote et qu’on peut déraper d’une minute à l’autre, provoquer un scandale et donc décrédibiliser, encore un peu plus, l’Etat et ainsi la démocratie ?

Tout comme S. Royal nous a fait passer pour des cons à l’étranger en racontant n’importe quoi ou le député défonceur de crâne qui tabasse à la moindre contrariété. La liste est longue, affreusement longue...

On aurait déjà dû le court-circuiter. Quelqu’un qui ose traiter ses opposants de « fils de pute » devrait être automatiquement renvoyé de son parti. C’est ce qui se passe dans de nombreux pays (pas si lointains d’ailleurs), en plus du fait qu’ils s’excusent avant de disparaître définitivement de l’échiquier politique. « Bizarrement », la société trouve ça normal et on passe au suivant.

Ici, c’est « la norme » et plus personne ne s’offusque de ce genre de chose. Pire, on vient même abonder dans son sens en évoquant un « complot ». Les Français ont laissé prospérer le politique hors de tout cadre étique et légal, ce qui mène à la grave crise démocratique dans laquelle nous sommes.

Tiens pendant qu’on y est, on devrait après ce genre de déboire obliger ces personnes à faire une expertise psychiatrique car il m’a l’air d’être complètement détraqué. Pas les faire subir aux partis « indésirables » en prétextant que leur leader « est fou ». Au moins, on se servira de la Justice pour autre chose que d’asseoir son ambition personnelle.

J’oubliais un fait important : les casseroles de Griveaux sont autant de faits rappelant clairement le syndrome dont la plupart des politiques (même locaux) sont atteints, à savoir de se croire tout permis parce qu’on a réussi à atteindre une position sociale favorable et de croire, à tort, qu’on est intouchable et que les limites ne s’appliquent qu’aux autres les « sans dents ».

Il est , au fond, étrange de s’en étonner maintenant car tous les indices étaient autant de preuves flagrantes de cette déviance. Appliqué à tous les représentants, cela donne un panorama quelque peu inquiétant de notre concept-même de démocratie et de son application concrète sur le terrain.

Au moins, dans son malheur, naît une bonne chose : on ne verra pas une partie de notre patrimoine parisien (la gare de l’est) être rayée de la carte par un fou qui veut « un peu de verdure » au sein de la capitale.


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