Vous avez raison au premier abord et parce que, probablement, une fois de plus, nous allons avoir de la chance...
Mais vous sous-estimez le potentiel de ce coronavirus, qui s’il n’est pas intrinsèquement un tueur majeur, a le potentiel pour le devenir du seul fait des conséquences de son action. Il a été cité que 80% des produits chimiques servant à la fabrication de médicaments viennent de Chine et déjà il semble que certains médicaments soient introuvables (Sérévent notamment) possiblement en rapport avec cette épidémie en Chine.
On peut imaginer qu’une pénurie de médicaments associée à une épidémie puisse en majorer les conséquences. Mais il y a plus sérieux. Dans une lettre ouverte, un chercheur spécialiste des coronavirus nous indique que le taux de malades nécessitant une hospitalisation est très supérieur à celui d’une grippe (19% contre 0,2%). Intuitivement, on comprend que si l’épidémie reste limitée, tous ces gens iront à l’hôpital et s’en sortiront. Si elle prend de l’ampleur, un large contingent de ces patients ne pourront être hospitalisés, avec conséquences prévisibles sur le taux de mortalité liée à ce virus.
Un effet boomerang est aussi à craindre, vu l’implosion de l’activité chinoise et l’extrême dépendance du monde (USA surtout) aux importations chinoise. 20% de l’activité économique mondiale provient de Chine mais un pourcentage très supérieur dépend vitalement de l’activité économique chinoise. En matière de couverture maladie, la France n’est pas le monde, avec des conséquences prévisibles en cas d’épidémie majeure, qui heureusement pour nous ne semble pas devoir arriver.
Nous français n’avons, a priori rien à craindre, au vu des données disponibles et c’est tant mieux. Mais la France n’est pas le monde.