@Arogavox
« les lois sont débattues et votées par l’assemblée (ekklèsia) des citoyens »

Cette assemblée des citoyens sur la place de la cité convenait à des micro états antiques, et encore la citoyenneté était extrêmement restrictive, réservée aux « hommes libres de parents athéniens » ayant seuls droit de propriété, donc plutôt oligarchique.
Référence : https://blogs.lexpress.fr/histoire-politique/2015/09/12/democratie-ou-oligarchie/
extrait : "... la démocratie athénienne tant vantée est en réalité une oligarchie, celle des 11% de citoyens mâles qui détiennent les droits politiques et que le prétendu gouvernement direct du peuple est largement corrigé dans les faits par le rôle prédominant de personnalités choisies pour leurs compétences et leur expérience du pouvoir.« 

La démocratie représentative est la seule qui puisse fonctionner avec des dizaines de millions de citoyens (absolument aucune démocratie contemporaine ne fait l’impasse de l’élection de représentants), elle peut être complétée par des consultations sur initiatives citoyenne sur certains sujets, mais dans les pays qui l’appliquent cela ne représente qu’une très faible part de l’activité législative globale. Cela mérite néanmoins d’être introduit dans nos institutions, qui ont timidement évolué avec le RIP sous Sarko (nécessitant un quorum excessif de 10%, mais qui devrait être réduit à 1 million de pétitionnaires selon l’engagement de Macron suite au »débat« de 2019). On peut aller plus loin dans ce sens.

Concernant les »représentants« , ils ne constituent pas une aristocratie dans la mesure où leur mandat est attribué par le peuple, pour une durée déterminée, et soumis au contrôle des institutions, loin des aristocrates héréditaires qui ne se donnaient que la peine de naître avec une particule, et des souverains de droit divin.
S’il existe une forme d’aristocratie, c’est celle des dynasties financières et industrielles, disposant d’un pouvoir de pression, plus ou moins influents selon les courants politiques au pouvoir -et d’autant plus forts que le pouvoir est faible-.

Certains historiens du dimanche et constitutionnalistes dilettantes redéterrent les sophismes de l’antiparlementarisme primaire, qui étaient celui des »ligues« des années 30. Le »tout direct« est un leurre, mais »une part de direct" serait bénéfique..