@Vivre est un village
La raison de la présence de l’Espérance parmi les maux est à chercher
dans une meilleure traduction du texte grec. Le terme exact est ἐλπίς / elpís, qui se définit comme l’« attente de quelque chose » ; on l’a sûrement traduit à tort[réf. nécessaire] par « espoir ». Une meilleure traduction aurait été « appréhension », voire, « crainte irraisonnée »[réf. nécessaire]. Grâce
à la fermeture opportune de la jarre par Pandore, l’humanité ne
souffrira que des maux, et non pas de l’attente de ces maux, qui est
probablement le pire de tous.[réf. nécessaire]
L’humanité ne vivra pas dans la crainte perpétuelle des maux à
venir. Prométhée se félicite ainsi d’avoir délivré les hommes de
l’obsession de la mort. En
effet une autre interprétation suggère que le dernier mal est de
connaître l’heure de sa propre mort et l’abattement qui s’ensuivrait par
manque d’espérance. Un autre symbole est à rechercher dans ce passage.
La jarre n’est pas qu’une simple amphore : c’est un très gros vase, qui
sert à stocker le grain.
Ce vase ne peut être rempli de grain que par l’effort, le travail au
champ, et son contenu est alors une symbolique de la condition humaine.
Par la suite, ce sera la femme qui l’ouvrira et s’y servira, pour
nourrir la famille[réf. nécessaire].
Elle est parfois appelée Anésidora (en grec ancien Ἀνησιδώρα / Anêsidốra, « celle qui fait sortir les présents des profondeurs » - c’est-à-dire « la Déesse de la terre qui préside à la fécondité ».
Selon les Histoires incroyables de Palaiphatos3,
Pandore était une femme grecque très riche. Quand elle sortait, elle se
maquillait avec des cosmétiques tirés de la terre, se donnant une
grande beauté ; elle découvrit que beaucoup de terre pouvait donner de
la couleur et pouvait servir de maquillage.
Études modernesGeorges Charachidzé a mis en évidence que plusieurs éléments du mythe de
Prométhée ont été empruntés aux légendes géorgiennes
4. Ces contacts avec le
Caucase sont également à la base du mythe de Pandore, fondé sur l’idée reprise par
Hésiode
que la femme est à l’origine des maux de l’homme. Néanmoins, sa
création comme celle du premier homme à partir de la terre glaise est
d’origine
mésopotamienne5,
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