L’auteur de l’article suppose que la « stratégie » du gouvernement est de laisser l’infection se développer (en la ralentissant juste) jusqu’à ce qu’une partie suffisante de la population soit immunisée, mais l’article se base sur des extrapolations. Il me semble que cela ne constitue pas une stratégie délibérée a priori, mais que le gouvernement applique une stratégie graduelle de circonstances.
En effet, il a d’abord pensé pouvoir « confiner localement » (du reste ça a marché à Contamine-Montjoie). Puis sur des zones plus étendue (fermetures scolaires dans l’Oise). Cela aurait pu fonctionner mais avec un confinement plus drastique dans ces foyers (interdiction de sortir de la zone) quitte à risquer une contamination locale supérieure (comme sur les bateaux de croisière à quai). Il aurait aussi fallu verrouiller les entrées issues de zones contaminées dès l’origine (comme désormais certains pays verrouillent l’entrée de Français sur leur territoire).
Depuis la semaine dernière, de facto tout le pays est atteint, actuellement de manière encore diffuse. D’où les mesures progressives de plus en plus contraignantes, vers un confinement général à l’Italienne. L’objectif reste donc de limiter le nombre de contaminations (pas seulement de les ralentir). Donc ils ne visent pas une contamination jusqu’à 50%, mais ils la craignent si les mesures ne sont pas efficaces (soit par défaut d’application, soit lié à la forte contagiosité de manière plus lente mais inexorable). L’immunisation contre une future réoccurrence serait alors basée sur une vaccination, supposée mise au point entretemps.